Septembre 1870, Manhattan, New York.

Elizabeth Fleischerboop alias Betty Boop, modèle au journal « Vogue élégant », un magazine de mode du monde élégant dirigé par son oncle adoptif Grimyron Natwickook, le meilleur ami de son père Maxwelll, se dirigeait vers la Fraunces Tavern, un restaurant huppé où ses parents l'attendaient.

Habillée d'une robe rouge et blanche à manches longues avec tournure à faux-cul et d'une veste hussarde rouge, son petit chien blanc Pudgy trottait à côté d'elle.

Cette demoiselle d'un mètre soixante aux cheveux bruns bouclés et yeux noir profond, âgée de vingt-quatre ans est le portrait de sa mère, Davette, une ancienne danseuse de French cancan.

Betty doit déjeuner avec ses parents avant de retourner au studio de dessin situé à Broadway, sa voiture l'ayant laissé non loin du vieux bâtiment ; Grimyron étant trop occupé ne pouvait pas se joindre à eux. Le serveur en costume noir et blanc, ainsi que les chaussures identiques, l'installa.

À quelques mètres de leur table, un certain galant dînait seul à sa propre table habituelle.

Pope Yelverton est un baron voleur, un homme d'affaires riche et puissant. Cet ancien capitaine de la marine, âgé d'une trentaine d'années, est dans la construction de navires et dans la finance.

Ce jour, il portait une tenue trois-pièces noire, rouge et bleu foncé aussi une cravate-nœud à l'américaine bleu clair ; il avait laissé au vestiaire sa redingote noire, son haut de forme, ainsi que sa canne-épée.

Depuis sa jeunesse, il est un bel homme brun aux yeux gris pétillants, mais sa démarche de canard lui faisait toujours défaut ; participant souvent aux Saisons il n'avait toujours pas trouvé sa dulcinée.

Pope avait demandé son plat préféré : un morceau de dinde avec des épinards à la crème et croutons de pain, alors que Betty commanda un steak avec des légumes et des pommes de terre.