Thé virtuel ?
Tout. Tout était remis en cause. Vous construisez quelque chose. Vous imaginez même tout le reste : les plans sont déjà bien réels dans votre tête. Mais l'Amour ne s'arrête jamais lui de semer le doute dans votre vie. Il n'en a que faire de vos plannings, de vos prévisions et de vos espoirs.
Te revoilà dans ma mémoire. Ouvre les yeux. Nous les avions déjà trop ouverts. Chaque particularité de ton être était dévorante pour moi. Dévorante à double tranchant : j'aimais ça, et cette nouvelle idylle me détruisait.
Le pire dans tout ça ? Rien n'était physique, que du "virtuel". Virtuel, vraiment ? Pourquoi l'appelle-t-on ainsi ? Tout ce que je ressens est bien réel. Trop réel.
Ton cappuccino et ton thé. Ton accent et tes yeux. Ta compréhension. Tes rires. Tes sourires. Ton soin. Ta conception de l'amour. Ta réserve brute. Ton amour des mêmes choses que moi. Ta force. Ta magnifique vision de l'avenir. Ton art de dire plus dans une intonation que dans des mots.
Tel est le chemin que je n'ai pas choisi de prendre.
Peut-être que je ne voulais pas découvrir toutes ces choses que j'attendrais de toi surtout :
Une créativité interminable, une puissance d'être, une folie, une féminité involontaire, une imprévisibilité sage, une belle instabilité, un égoïsme héroïque, une réserve triste, une soumission, des pleurs, des éclats.
Tu te demandes si toi aussi tu as manqué quelque chose ? Sûrement. Mais autrement tu en aurais aussi raté tellement d'autres... Toutes ces choses que je n'aurais jamais pu t'offrir.
Je te laisse le meilleur, je l'espère, vraiment. Maintenant, ne regarde plus en arrière. Ne fais pas la même erreur que moi.
Parfois, autour d'un thé ou d'un cappuccino à la terrasse d'un café ou lorsque j'entends dans la rue cet accent unique, se réanime en moi le regret de tout ce que nous ne vivrons jamais.
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