Folie aigre-douce
Je suis en colère contre moi-même
En colère de devoir commencer par la fin
Pour mettre de la clarté dans mes idées
En colère de ces blocages que je me donne
Blocages de montrer mes faiblesses
Blocages de perdre mon temps à en parler
Blocages d’ouvrir mon petit coffre à secrets
Blocages de tracer la grande liste de ceux-là
Je suis en colère d’être incapable de :
Lire régulièrement, à la vraie fausse raison de ne plus avoir le temps
De passer le pas d’écrire des commentaires, blocage de la prise de risque de m’ouvrir aux autres
Et j’ai à peine commencé que mon esprit se distrait et m’empêche de continuer
Je suis en colère d’être ce genre d’être :
J’ai cherché la polyvalence de mes connaissances et savoirs-faires pour en arriver à ne rien savoir-faire d’unique, de bons, du nec plus ultra
J’ai été chanceux dans la vie jusque-là, alors mes malheurs récités, avoués ou non ont été en grande partie inventé ou lourdement grossit, oui
Et une fausse fatigue me prend, la musique change dans mes oreilles, alors je change tout, de rythme comme d’envie.
Je suis en colère contre moi-même
C’est ainsi, c’est un combat de vie, la mienne, le mien, et je me demande qui pourrait m’aider.
Parce que justement je ne vais jamais demander plus loin qu’à moi-même.
Mais est-ce que je suis honnête dans ces dernières phrases ou n’inventés-je pas juste pour le principe d’écrire quelques lignes de plus ?
Peut-être que cette vie n’est pas la mienne mais celle d’un « bon ami »
Là la digression est plus flagrante mais c’est ce qu’il fallait pour que la fausse fatigue passe et pour que mon esprit perdre son blocage.
Car je suis et demeure en colère contre moi-même
La liste serait longue et sans fin :
En colère contre mon inactivité, ma passivité, ma résilience plus que passive
Je ne veux pas déranger, comme je suis désolé d’exister pour ceux dont mon existence à été, est, une gêne
Pourtant ne veux-je pas accomplir des choses ? des réalisations sur une concurrence existante ?
Là encore je brode et je brode pour faire passer le temps et les lignes
Pour le plaisir du son du clavier, des silhouettes de mes mains, de mes doigts, au seul éclairage de l’écran de mon ordinateur, qui se meuvent en parfaite harmonie.
Harmonie parfaite mais si et tellement passagère qu’il est temps d’y mettre un terme.
Alors ?
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