C'est fini
- C’est fini mon ami
- C’est fini, mais de quoi ?
- Le plaisir, le loisir, c’est fini
- Et la société, des loisirs ?
- Oui
- Comment cela ? Pourquoi cela ?
Eh bien oui, c’est fini, fini de consommer sur le dos des autres
N’est-ce pas un voyage en avion qui consomme pour cela l’essence de vies perdues
comme si dans la foyer du transport nous y mettions
les animaux de la Terre, un oisillon ici, une abeille là, et pourquoi pas un capibara ?
N’est-ce pas le luxe de consommation qui génère des millions de vivants voués à l’abattoir
ce n’est pas même plus détruire une vie, car fut-elle vraiment déjà vie ?
poulets, moutons, veaux, qui sont et qui font ce que nous avons loisir
C’est fini le temps des loisirs si tout repose sur la mort et les cendres
tant que ce sont des humains qui meurent pour construire des édifices beaux et grands
oui-da, pourquoi pas, mais pas d’autres vivants
Ce papier sur lequel j’écris, n’est-ce pas le résultat de la disparition d’un être doué
Et de sensibilité et un arbre qui vu grandir ses enfants et qui a eu des compagnons de forêt
Et une scie pour l’achever.
Terminons notre temps sur une note de renaissance
Rien ne perdure autour de nous ; ayons moins d’impact sur la vie des autres
C’est fini le temps des loisirs tant qu’il est au sommet de morts et de disparus
Bientôt ce sera nous, victimes du luxe d’un autre
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