Musique proposée : Requiem for my Harlequin de Poets of the Fall

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—Dites-moi est-ce que vous avez déjà tué quelqu’un ? Est-ce que vous connaissez la sensation que cela procure d’abattre un homme de sang-froid ?

— Euh non, je dois bien l’admettre, répondit l’agent de police qui se trouvait en face de moi. Mais j’imagine que vous si ? Sinon vous ne me poseriez pas cette question.

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En effet, je ne savais que parfaitement quelle était la sensation de voir un homme mourir de sa main, et ce depuis l’âge de 15 ans. C’était exactement le jour de mon 15ème anniversaire, comme tous les adolescents de mon âge j’allais rejoindre le lycée lors de la rentrée prochaine mais contrairement à eux, je n’avais pas eu une enfance que l’on pourrait qualifier de « normale ». Même si j’ai rapidement appris que la « normalité » n’existait pas. Pour être exact même avant ma naissance je n’étais pas ce que l’on peut considérer comme « normal ». Est-ce qu’une gestation ex-utéro peut être considérée comme normale ? Je ne parle pas d’une grossesse extra-utérine qui arrive dans des cas particuliers, mais bel et bien d’une ectogenèse. Un procédé révolutionnaire développé en secret par le gouvernement, qui consiste à permettre le développement de l’embryon puis du fœtus dans un utérus artificiel, lui assurant les diverses fonctions habituellement réalisées par l’utérus humain. Je faisais alors parti sans même le savoir d’un projet top secret. Avec une collaboration étroite de la DGSE et du CNRS, ce projet était aux mains du Professeur Van Schöpfer. Il avait développé un composé biotechnologique permettant d’accroître les capacités humaines aussi bien physiques et sensorielles qu’intellectuelles, mais ce composé devait absolument grandir en même temps que l’embryon, il commença alors à mettre en place la gestation ex-utéro d’une dizaine d’embryon afin de surveiller au mieux leur développement, ce qui posa inévitablement de nombreuses questions éthiques. Lorsque les services de renseignement découvrirent ses recherches, il fût impératif d’en assurer le contrôle par l’Etat, afin que cela ne tombe pas entre des personnes mal intentionnées. L’idée de s’en servir pour créer des supers agents a vite émergé et c’est ainsi qu’est né le Projet C.A.N.D.I.D. pour projet de Conception Artificielle de Nourrissons D’élites Interne à la Dgse.

Notre gestation menée à son terme, nous avons été formés depuis notre plus jeune âge à devenir à la fois des agents secrets, des détectives et des gardes du corps très spéciaux. La formation a été plus que rude, avec des entraînements physiques, intellectuels et psychiques au quotidien. Rapidement, de nombreuses nouvelles recrues avaient vu le jour dans les laboratoires du CNRS, ils avaient ensuite rejoint l’institut dans le but de mettre en place une formation commune. Les plus âgés devaient aider les plus jeunes, ce qui a permis de créer des liens forts et un véritable esprit d’équipe pour que cela nous soit bénéfique lorsque nous serons officialisés Agents spéciaux de la DGSE.

Le jour de mon 15ème anniversaire j’allais pouvoir quitter l’institut et avoir ma première mission officielle, mais avant il fallait que je passe « Le Test » il s’agissait de l’ultime épreuve de formation qui devait déterminer si oui ou non nous avions notre place dans les services secrets. Je fus convoqué dans le bureau du directeur, Monsieur X, son véritable nom n’ayant jamais été divulgué à quiconque, afin de passer cette dernière épreuve.

— Bonjour, Artémis est-ce que tu es prêt à passer l’ultime test de ta formation ? Celui qui déterminera si tu es oui ou non prêt à prendre place dans les Services Secrets Français et ainsi devenir un agent spécial au service de la nation.

— Oui, Monsieur X, je n’attends que ça depuis 15 ans, répondis-je avec enthousiasme.

— Ne sois pas si pressé mon garçon, ce test est de loin le plus difficile que tu n’as jamais réalisé, même si tu es l’une de nos meilleures recrues, je ne suis pas convaincu de ta pleine réussite.

— A ce point !!

— Oui, à ce point Artémis. Bon si tu es prêt suis moi, lança-t-il en sortant de son bureau.

Je m’empressai donc de lui emboiter le pas, nous traversions les couloirs de l’institut passant au milieu des enfants et autres adolescents, qui nous saluèrent avec un grand sourire, mais également des agents et autres formateurs. Rapidement, je fus rejoins par Anaël, une petite tête toute blonde de 13 ans qui partageait ma chambre, sans plus attendre, il se jeta sur moi et me serra de ses petits bras déjà bien développés pour son jeune âge. Il me lâcha rapidement et placa ses mains dans les poches, en prenant un air de gros dur comme s’il n’avait pas juste à l’instant fait preuve d’affection à mon égard.

— Alors ça y’est ? Tu vas passer le test ultime grand frère ?

Bien évidemment n’ayant aucun parent connu, je ne suis pas en mesure de déterminer s’il s’agit réellement de mon frère ou pas, mais nous avons rapidement établi ce lien de fraternité entre nous .Nous avons toujours fait chambre commune et lors des différents entraînements qui ont rythmé notre vie nous étions toujours soudés prêt à s’entraider en cas de besoin. Nous étions inséparables, mais je devais lui faire mes adieux, ou du moins mes aurevoirs… J’espérais de tout cœur pouvoir le retrouver, une fois que lui aussi aura atteint son 15ème anniversaire. Je savais que la peine que j’éprouvais en cet instant était partagée, même si par fierté, Anaël n’en laissa rien paraître. Sur un coup de tête je le repris dans mes bras, malgré son mécontentement et en le lâchant je lui répondis :

— Ouaip ! Je ne sais pas ce que c’est encore, mais oui après j’aurais ma première mission ! J’ai trop hâte. Mais en même temps cela veut dire que je ne te verrai plus avant au moins deux ans.

— Oui… Je sais, bien ! Mais je te promets de tout faire pour te rejoindre le plus vite possible ! Je ne pourrai pas rester loin de toi. Et qui sait peut-être que je pourrais partir avant, me chuchota-t-il à l’oreille, j’ai toujours été plus compétent que toi !

— Mouais… Mais en attendant c’est moi qui vais finir la formation !

— Ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué Artémis, repris Monsieur X. Sur ce, finis tes adieux à ton frère et allons-y ! Ne t’en fais pas, je ferai en sorte qu’il te rejoigne sur ta mission. Votre union fait votre force c’est indéniable !

Après une nouvelle accolade et quelques larmes, je repris ma marche derrière le directeur, nous sommes arrivés devant une porte sombre, ultra sécurisée comme on peut le voir dans les films avec le code, l’empreinte digitale, la reconnaissance oculaire et faciale. Lorsqu’elle s’ouvrit un ascenseur se dévoila nous menant tout droit au niveau 0. Cet endroit nous avait toujours été interdit et j’allais enfin découvrir ce qu’il renfermait. Et surtout j’allais découvrir quelle était l’ultime épreuve que l’on me vantait depuis ma naissance. Cette ultime épreuve qui allait déterminer si j’étais apte à devenir un Agent Non Gouvernemental Expert ou National spécialisé dans la Garde Experte, autrement appelé un A.N.G.E Gardien.

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Note de l'auteur : Voici donc le premier chapitre de cette nouvelle histoire, comme vous avez pu le voir je pars sur quelque chose de bien loin des sentiers battus, bien différents de ce que j'ai pu faire ! J'espère vraiment que ce chapitre vous as plus ^^ et que l'histoire vous plaira. N'hésitez pas à liker et l'ajouter à votre lecture si c'est le cas et que vous ne voulez pas rater la suite.