POur ce chapitre je vous propose : Skyfall de Adèle.

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Une fois Eliott endormi, je me lève discrètement enfile un t-shirt noir, un pantalon type cargo tout aussi noir et des baskets montante, à la limite des rangers. Je n’oublie pas de prendre mon stylo à pointes paralysantes, et quelques grenades IEM si jamais je dois stopper les alarmes ou tout autre système électronique. Je mets tout ça dans les poches de mon pantalon.

Je sors sans un bruit de la chambre. Je regarde ma montre 00h30 normalement les surveillants devraient être endormis, mais par précaution je me dirige quand même vers leurs chambres. J’ouvre doucement la porte et vérifie qu’ils dorment bien. Le premier semble bien enfoncé dans les pays des songes. Je m’approche de la porte du deuxième et j’entends comme un bruit de clavier, il ne semble pas dormir. Je frappe à la porte, et me saisis du stylo paralysant.

— Oui ! C’est pourquoi ? Tu devrais dormir à cette heure Artémis !

Comme seule réponse, j’appuis sur le bouton pressoir qui fait sortir la mine et lui enfonce dans la carotide. En une fraction seconde, il s’écroule au sol dans un sommeil profond. Le produit sédatif est également accompagné d’une substance hallucinogène qui lui fera croire à un rêve étrange, qui effacera de sa mémoire toute présence d’un jeune adolescent aux yeux vairons, qui à l’instant vient de l’endormir en lui enfonçant la mine d’un stylo paralysant. Je le soulève et le positionne dans son lit, avant de me diriger vers sa fenêtre, qui par chance était déjà ouverte. Je me faufile en dehors de la chambre et saute malgré les deux étages. Je me réceptionne sans trop de soucis sur le sol, mon corps génétiquement modifié peut encaisser des chutes bien plus importantes que celle-ci.

Maintenant il s’agit de trouver un moyen de grimper sur le toit pour rejoindre Gaëlle. J’analyse mon environnement à l’aide de mon œil droit, qui permet de scanner les alentours et je vois un escalier de sécurité qui se trouve derrière la loge du gardien, à coller au bâtiment principal. Je pourrais y aller sans trop de soucis mais le chemin d’accès et joncher de plusieurs caméras qui pourraient aisément repérer ma présence. Je me saisis d’une de mes grenades IEM et la lance à peu prêt au centre du chemin, l’onde de choc bleuté fait court circuité immédiatement tout le système électronique. J’ai exactement trois minutes et 30 secondes pour traverser le chemin jusqu’à l’escalier de sécurité, tout en veillant à ne pas me faire voir par le gardien qui doit être en train de se demander pourquoi il est soudainement aveugle et n’a plus aucun écran d’actif dans le périmètre.

Je me faufile accroupi en dessous de la fenêtre et détales en courant une fois la loge passée. Je tourne à gauche et monte rapidement, les marches de l’escalier. Soudain j’entends le gardien qui sort de sa loge en maugréant.

— Putain qu’est ce qui a bien pu arriver à ces fichues caméras !!

Je vois alors le faisceau lumineux d’une lampe torche qui s’approche dangereusement de ma position. Je me cache dans la pénombre produite par les marches en métal. La lumière passe à quelques centimètres de moi mais ne m’éclaire pas. Le gardien retourne dans sa loge en ruminant plusieurs injures sur les dysfonctionnements fréquent de la nouvelle technologie. S’il savait que son petit problème techniques été dû à une grenade IEM lancé par un agent de 15 ans infiltré dans l’établissement. J’aimerais bien voir sa tête en l’apprenant. Je finis mon ascension et arrive enfin sur le toit du bâtiment.

Gaëlle est assise sur une bouche d’aération, elle me toise de haut en bas. Avant de descendre de son perchoir et se jeter sur moi, je l’esquive au dernier moment et elle manque de tomber par terre. Elle se retourne et se met à rire :

— Je vois que tu as fait des progrès Arty !

— Ahah ! T’as vu ça ! Je ne me laisse plus faire. Par contre si tu pouvais arrêter de m’appeler Arty ça m’arrangerais. Tu sais bien que j’ai horreur de ce diminutif.

— C’est justement pour ça, que je te le donne ! dit-elle avec un clin d’œil. T’en as mis du temps à venir sinon ? Des complications entre ta chambre d’internat et le toit ?

— Oooh non presque rien, simplement le gardien qui a fait une petite ronde après avoir remarqué que ses caméras n’émettaient plus aucune image.

— IEM ?

— Yes ! En sortant de la chambre des surveillants de l’étage des garçons je n’avais pas le choix que de passer à côté de sa loge et juste en dessous de certaines caméras.

Nous évoquons quelques banalités concernant notamment mon intégration et mon avis sur Saint-Ezechiel, avant qu’on évoque le sujet important dont elle devait me faire part.

— Enfin bref, je t’ai fais venir pour te parler de notre proviseur, je le soupçonne d’avoir un lien avec le Bloody angel. Je ne suis encore sûr de rien mais j’ai surpris une conversation entre lui et un trafiquant du quartier.

— Tu ne penses pas que ça peut être autre chose ?

— Je ne sais pas trop, mais je suis déjà bien occupée avec mon enquête sur une fille de mon âge qui pourrait être aussi lier de prêt ou de loin. Toi pour l’instant tu en es où avec le fils Stark ?

— Pour l’instant rien de suspect le concernant, mais je me rapproche petit à petit de lui. Mais les relations avec son père semblent plus que tendu donc je ne sais pas si je pourrais le rencontrer un jour.

— Ok, ok je vois. Tu acceptes d’enquêter sur notre proviseur, je te laisse carte blanche pour en apprendre plus sur lui et sur le bloody angel.

— Ça marche soeurette !

Une fois notre petite discussion terminée, je refais le chemin dans le sens inverse. Le gardien est ressorti en furie face à ses caméras « défaillante ». Je prends mon élan en posant mon poing sur le sol un peu à la manière de superman et j’actionne la détente de mes jambes pour faire un saut qui me propulse jusqu’à la fenêtre du surveillant par laquelle je suis sorti. Je l’attrape de justesse et me hisse à l’intérieur, il est toujours entrain de faire un gros somme. Je quitte la pièce pour me diriger vers ma chambre. J’ouvre tout doucement la porte pour ne pas réveiller Eliott, lorsque sa lampe de chevet s’allume et qu’il lance :

— T’étais passé où ? Et pourquoi t’es habillé comme ça ?