Pour ce chapitre je vous propose : Rise de Skillet

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Je me surprends à suivre Artémis dans ses délires, mais il a réussi à me convaincre. Tout comme moi il ne supporte pas ce monde. Je le suis, dans les couloirs du lycée, on passe par un endroit que je ne connaissais pas et nous arrivons dans la cour, en sortant d’un local d’agent d’entretien remplis de divers outils de jardinage et de nettoyage. Rapidement on se retrouve bloqué face aux bureaux de la vie scolaire dont de grandes fenêtres donne directement sur la cour de récréation. Mais ça ne semble pas arrêté mon ami qui me lance :

— Bon, je crois qu’on n’a pas le choix on va devoir s’accroupir et passer en dessous des fenêtres en mode espion ou commando !

— Oh putain ! Rien ne t’arrête toi !

— Non, surtout quand y’a une excellente gaufre à la clé.

Ni une ni deux, je suis Artémis accroupi en dessous des fenêtres, puis nous tournons à l’arrière du bâtiment principal pour courir vers la haie, qui selon lui doit avoir un trou qui nous permettrai de sortir. Une fois arrivé, je constate en effet une sorte de chemin, se déagant entre les branches qui laisse entrapercevoir la lumière. On passe à peine entre les branches qui nous barre la route. Nous parvenons à nous extraire de la haie pour finalement sortir de l’enceinte du lycée sans plus de difficultés. Je ne retiens pas plus longtemps mon rire qui contamine rapidement Artémis :

— C’était trop drôle de passer sous le nez de la vie scolaire comme ça, et puis ton chemin était quand même assez peu praticable et ce n’est pas contre toi, mais t’as un énorme trou dans ton jean ! magnifique caleçon rouge.

— Ah merde ! Il est si grand que ça mon trou ?

— Non t’inquiètes, je suis juste observateur c’est tout. Mais tu devrais peut-être mettre ta chemise autour de la taille quand même, si tu ne veux paraître trop con. Il fait assez chaud pour rester en t-shirt.

Son t-shirt blanc moule parfaitement les quelques muscles de son corps, ce qui une fois encore me fait fondre. Ajouter à ça le soleil qui se reflète sur ses cheveux blonds et un immense sourire qui se dessine sur son visage et vous avez la vision d’un ange. Encore une fois, je me laisse emporter dans ses pas qui nous font traverser toute la ville, pour un café à deux pas du lycée je le trouve bien loin. Mais je crois comprendre que tout comme moi, il veut simplement de l’instant présent. Nous passons par un petit parc bordé par la rivière qui coule dans un bruissement hyper reposant. Nous décidons de nous y arrêter quelques instants et on s’installe prêt d’un vieux chênes.

Artémis me lance alors un défi, celui de grimper le plus vites possibles en haut de l’arbre. Il a de la chance j’adorais grimper aux arbres quand j’étais plus jeunes, notamment avec Mathis que je battais toujours. J’analyse d’abord les différentes prises qui me sont possibles et Artémis lance le chrono, j’attrape la première branche, puis je m’élance vers la deuxième, la troisième. Je prends appuis sur une autre et me hisse en deux trois coups vers le sommet.

— 5 minutes 30 secondes !! Pas mal Eliott mais je vais faire mieux.

— Ah ouais t’es sûr ? Vas y je t’attends là haut. Top !

A peine ai-je le temps de lancer le chrono qu’Artémis s’élance d’une facilité déconcertante, il ne semble pas du tout forcer sur ses bras pour se hisser de branche en branche. Il fait également preuve d’une agilité presque féline et en deux t’en trois mouvement il s’installe sur la branches juste en face de moi.

— Alors combien de temps ?

— J’en reviens pas tu as mis 3 minutes pile. Tu m’as mis 2 minutes 30 secondes dans la vue !!

— Eheh ! Je suis trop fort qu’est-ce que tu veux !

— Non mais là c’est incroyable ! J’ai tout donné pour grimper dans cet arbre mais j’ai l’impression que toi t’as fait ça avec autant d’aisance que si tu marchais.

— Je me suis beaucoup entrainé, là d’où je viens on avait une grande forêt dans laquelle on grimpait sans cesse avec mon petit frère.

===PDV Artémis ===

Je n'ai même pas besoin de mentir, aux abords du centre se trouve une immense forêt dans laquelle nous avons fait un nombre incalculcable d'entraînement de survie et d'autres exercices. Anaël et moi formions une des meilleures équipes en matières d'escalade.

— Ah ouais ! Ok je comprends mieux. Moi je grimpais souvent aussi avec … mon … euh un ami.

Après une petite pause où le silence de notre parc se fait bien ressentir, je le surprend en disant :

— C’est Mathis c’est ça ?

— Hein euh … Ouais comment tu sais ?

— Je t’ai entendu dire son prénom à plusieurs reprises la nuit.

Bon en réalité, je l’ai entendu une fois crier Mathis durant une nuit, et je me suis alors interrogé sur qui il pouvait bien être. J’ai alors utilisé mon ordinateur pour pirater son téléphone. Sans faire aucun dégât bien évidemment. Nous avons un certain code d’honneur chez les A.N.G.E.S. J’ai pu obtenir quelques résultats intéressants, il semblerait qu’ils aient entretenu une relation un peu plus qu’amical mais je n’ai pas pu remonter plus loin que le début de l’année, il a dû changer de téléphone assez récemment. J’en ai aussi profité pour y intégrer un petit logiciel espion de géolocalisation. Ca peut toujours être utile. Et j’ai aussi pu confirmer ce que j’avais déjà remarquer, au détour de ses conversations avec lui, il semblerait que je lui plais beaucoup.

— C’est qui pour toi ? Visiblement t’avais l’air de beaucoup tenir à lui.

— Euh… Ouais… Un peu.

— C’était ton petit copain ?

— Hein… euh pas du tout, je… je… ne suis pas gay.

— Tu sais ça me dérange pas du tout que tu le sois et j’ai bien remarqué tes petits regards insistants et tout.

— Ah …euh oui… bon je suis grillé visiblement.

— Un peu, oui ! Mais vraiment ça me dérange pas du tout.

— Cool ! Dis je peux te poser une question ?