19 et fin
Le divorce est passé tous les biens partagés, elle garde la boutique et la petite maison qui est en bord de mer, elle y passe quelquefois quand elle prend du repos, surtout ces derniers temps après avoir compris, elle n'aime pas rester seule, elle a écrit des lignes sur son carnet de bal.
Son ex mari s'est acheté une maison, elle n'a pas pardonné, mais ils ont des enfants, ils ont quelques contacts, il a changé de ville, mais elle sait que de temps en temps, il vient rôder par là comme un os à ronger, il a encore du mal avec ses habitudes.
La boutique tourne un peu, ce n'est plus comme avant, certains de ses clients qu'elle appelait amis, comprennent que promettre n'est pas forcemment être, quelques uns gardent espoir, son miroir lui rappelle que jamais n'est qu'un mot, et qu'à plus de soixante ans, elle n'ose pas les virgules, sa petite coquetterie, on est jeune dans sa tête.
Elle s'est également acheté une maison, dans un petit quartier à coté de la ville, quelques petits travaux, ce n'est pas compliqué, et comme coïncidence, dans la rue à coté, Lui un ancien client qui allait chez Gérante, elles se sont séparées, certains bruits infondés ont ternis leurs rapports.
Lui est un peu plus bas, d’après ce que dit Lui, un divorce de cinq ans, ça renforce les liens d'avoir cause commune, elle vient souvent le voir et emprunte ses outils pour de petits travaux, elle a écrit une ligne sur son carnet de bal, un échange de service, le reste n'est que détail.
Elle a contacté Elle, cela fait un moment qu'elle n'avait appelé, elle à maintenant Lui pour pouvoir se confier, la rue à arpenter pour le regarder faire, mais elle garde les traces d'une ancienne amitié, le temps file quelquefois, le miroir craquelé par un déménagement, lui répond qu'elle est toujours jolie.
Elle vient de décider quelques nouveaux travaux Elle et Lui l'accompagnent pour l'aider dans sa tâche, elle avance, elle avance, qui m'aime me suive, mais en se retournant ...
Lui a toujours en tête une ancienne nostalgie sa dernière compagne, son lit froid quelquefois occupé lui permet de profiter d'un peu de passe temps.
En arrachant le plâtre collé sur le papier qu'elle enlève du mur, les débris volent partout provocant quelques pleurs, elle vient de décider qu'une maison est de trop, elle n'aime pas rester seule, elle se jette dans ses bras, ses larmes étaient sincères, la poussière dans les yeux, un jour on lui a dit qu'elle devait rester elle, elle vient de décider qu'elle sera toujours elle.
Quand à Elle, souvent on ne l'appelle que quand on a besoin, il serait temps qu'Elle apprenne à juger ses amis, Elle reçoit quelquefois des petits mots de Rêveur, Elle n'a pas oublié qu'il ne sait plus sourire.
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