L'Abécédaire du poète
Allégorie puissante que tu dessines, parée de sagesse,
Broyant sous la puissance de ces verbes, sans pitié aucune, les
Chercheurs de vérité trop, ou trop peu aventureux.
Déterminé, tu m’as soufflé un jour que d’
Espoir, tu n’en avais guère.
Fatigué de ce que tu vois en nous, peut-être,
Grisé par le désespoir de notre cause,
Heureux à la fin, de ne pas te trouver en notre compagnie.
Imposteurs, menteurs…
Jacasse, jacasse, vague de bruits sans intérêt
Kermesse d’aveugles, sourds et muets,
Larmoyant, à regarder sans voir, écouter sans entendre, parler sans dire.
Mère, père, enfants,
Nul n’est épargné par cette obscurité rampante,
Oppressante.
Pourtant, moi, l’espoir, je ne l’ai pas encore abandonné, je n’ai pas osé.
« Quelle folie ! », m’as-tu asséné, orgueilleux, presque insolent, face à cet élan d’optimisme inespéré.
Reste à ta rancœur, petit être qui se nourri de la noirceur de l’âme des plus faibles,
Suffisant, dissimulé au sommet de ton donjon de savoir craquelé par le temps, la solitude, et l’orgueil.
T’avoir à mes côtés aurait pu être un honneur,
Ultime marque d’amitié, ultimes mots de réconforts que je n’osais te confier, soufflé par l’esprit
Vengeur que tu as soigneusement déployé, par
Wagons chargés d’une haine couverte du voile de la bien-pensante vérité ; tu n’hésites pas à frapper tes adversaires d’une violente
Xénélasie, furieux d’être contraint de lutter pour le Graal que tu estimes tiens. Ouvre les
Yeux, et apprends. Nous ne cesserons jamais d’apprendre ; c’est la plus belle chose qui puisse arriver à nous autres,
Zélotes naïfs, enfants immatures, amoureux transis.
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