Chapitre 4
Une fois que Joanna fut partie fouiller la chambre d'Augustus, Maddie retourna au petit salon, ou Joseph menait une conversation animée avec Nina.
- Ma très chère, je sais bien que vous allez hériter de tout les biens de mon frère. Mais le fait est qu'il est mort, tandis que mon père non. Je serai désigné seul héritier, bien que cela devait revenir à Augustus !
- J'ai besoin de cette fortune, plaida Nina, dont les "r" roulaient sous la colère. Sans lui, je risque de me retrouver à la rue avant même d'avoir mis le pied en Espagne.
- Je suis sûr que je pourrai vous faire une avance, le temps que l'argent de mon frère arrive sur votre compte personnel. Tant que vous me rembourser après...
- Forban ! cracha la veuve. Je ne toucherai rien avant des mois, à cause de ce que vous appeler des "incommodités", et en tant que femme, je n'aurai rien pour payer les factures ! Mais de là à m'engager auprès de vous pour être endettée jusqu'un coup... C'est non !
- Vous exagérez, sourit son beau-frère. Je n'ignore pas l'existance de votre compte personnel, aux États-Unis.
- Cessez de parler de ça. C'est ici une affaire privée, dans laquelle je ne souhaite pas que la détective de Londres trempe.
Maddie recula silencieusement vers l'entrée du couloir. Puis, comme si elle arrivait tout juste, elle s'avança d'un pas sonore à travers l'ambiance tendu du petit salon. Les deux belligérant se turent brusquement, et la fixèrent avec surprise.
- Mr. Blake ? J'aimerai aussi vous parler, demanda-t-elle.
- Je sais bien que vous ne faites que votre métier, répondit Joseph avec un sourire entendu, mais j'aimerai que les choses soit claires : le meurtrier n'est pas ici, et ce n'est pas en continuant à nous soupçonner que vous pourrez l'attraper.
- Comme vous l'avez si bien dit, Sir, je fais mon métier, qui est mien depuis plus de vingts ans, répliqua Maddie. J'ose espérer avoir aquis une certaine maîtrise, et je pense sincérement que vous n'êtes pas placé pour me critiquer.
Puis elle rajouta, sans aucun scrupule face à cet énorme mensonge :
- Et je peux vous confier que je n'imagine pas en vous ou en votre belle-soeur le coupable. Je chercher par contre à cerner au mieux la personnalité de votre défunt frère. Serait-il maintenant possible de vous parler ?
- J'ai tout mon temps, répondit Joseph avec un signe de tête.
- Vous me trouverez dans mes appartements, indiqua Nina avant de quitter la pièce d'un pas rude.
- Bien, commença Maddie. Je n'ai pas l'impression que votre frère et vous étiez amis. Je me trompe ?
- Nous étions aussi proche que nous le permettaient nos travails respectifs, et c'est-à-dire, très peu. Je suis banquier, à Edimburgh, et lui devait régulièrement partir aux quatre coins du monde. Je venais cette semaine pour lui transmettre les dernières volontés de notre père, qui est lui sur son lit de mort.
- C'est intéressant, marmonna la détective. En quoi consistent-elles ?
- Augustus devait hérité de la majorité des biens, malgré le fait qu'il était le benjamin.
- Et savez-vous pourquoi cela ? insista Maddie.
- Notre père était fort attaché aux études scientifiques d'Augustus. Il a souvent financé ses voyages, son matériel, et d'autre encore.
- Cela vous a sûrement fâché. C'est tout de même une belle somme qui a failli vous échapper...
- Me prenez vous pour un goujat ? s'eclama l'homme. Jamais je n'aurais ainsi fait affront au testament de mon cher père !
- Et je suppose, l'ignora Maddie, que c'est à Mrs. Blakeque revidra maintenant cette fortune.
Elle savait pertinemment que non, mais voulait observer la réaction de son suspect.
- A vrai dire, la juridiction a faites telle que c'est moi qui serais désigné comme seul et unique héritier.
- Et savez-vous à quoi allez-vous employer cet argent ?
- Je ne serais pas un véritable banquier si je ne le plaçais pas ! Mais, reprit-il après un rire faux, cessons d'enterrer mon père.
- A votre gré. Je n'ai pas poser la question à votre belle-soeur, pour ne pas heurter sa sensiblité, mais pourriez-vous me décrire comment avez-vous trouver le corps ?
- Absolument ! Hier, il ne se présentait pas au salon alors que le coktail démarrait dans moins d'une heure, et Nina est montée pour le chercher. Elle l'a cru un moment endormi, mais s'est vite rendue compte de son état. Elle a immédiatement appeler à l'aide, et un des valet a appelé la gendarmerie.
- Est-il possible que quelqu'un se soit introduit dans sa chambre ? Où, a-t-il eu une rencontre particulière, moins d'un quart d'heure avant qu'il n'aye s'isoler ?
- Pas vraiment. Il est passé rapidement voir la cuisinière, pour vérifier que le repas était conforme à sa demande. Mais il ne fermait jamais ni sa porte, ni ses fenêtres. N'importe qui aurait pu entrer.
- Bien. Je pense que ce sera tout, conclut Maddie Mapple. Je vais rejoindre ma stagière, et nous allons retourner à l'hôtel.
- Bien sûr ! Comme on dit, la nuit porte conseil, ajouta Mr. Blake avec un sourire entendu.
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