Chapitre 11 : Premiers résultats

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La nuit était tombée depuis deux heures déjà, une nuit sans lune, arrosée d’une pluie battante. Deux silhouettes erraient au milieu des ruines du manoir, semblant scruter le sol, comme si elles cherchaient quelque aiguille dans cette botte de foin calcinée.

— J’ai trouvé quelque chose, je crois ! appela Nathalie.

Dans son armure perfectionnée qu’Hector lui avait redonnée, Nathalie avait scanné le sol et voyait, sous les décombres calcinés, une sorte de bloc compact, qu’il s’agissait maintenant de déterrer. Quand Hector tint enfin la mystérieuse boîte dans ses mains, lui et Nathalie comprirent que sa serrure à code ne s’ouvrirait pas sans résistance. Il fallait donc partir avec cette boîte, avant la venue du jour ou de quelque passant.

— Attends, on peut encore trouver autre chose, reprit Nathalie. Laisse-moi continuer à scanner le terrain.

— On n’a pas le temps. On reviendra. Il y a quoi dans cette boîte, d’après toi ?

— J’ai essayé, je n’ai pas vu à travers…

Dans l’Aston-Martin, les deux anciens complices avaient ôté leur cagoule, et inspectaient la boîte encore couverte de poussière et de cendres. Un petit écran noir et un petit clavier se trouvaient sur le couvercle d’une centaine de centimètres carrés, à côté d’une zone noire suffisamment large pour y apposer un pouce. Hector y apposa le sien, mais rien ne se passa. Il jeta un regard à Nathalie.

— Tu as passé du temps avec lui, il a pu enregistrer l’empreinte de ton pouce.

La réaction du système ne se fit pas attendre, l’écran afficha en rouge une invitation à taper un code à cinq caractères alphanumériques. Hector pressa sur le clavier les lettres A, L, B, A, N, puis pressa une touche sur laquelle était écrit le mot ENTER. À ce moment, cinq étoiles rouges prirent la place des lettres, et une ligne s’éclaira de rouge sur le tiers de la longueur de l’écran.

— Encore un essai, conseilla Nathalie.

— Je dirais plutôt : « plus que deux essais », répondit Hector. Réfléchissons. Cinq caractères, un mot de passe qui nous lie à lui… à ton avis ?

Nathalie bascula la tête en arrière pour réfléchir, elle ferma les yeux et inspira profondément. Quelques secondes passèrent quand, sans bouger, elle dicta à Hector.

— Essaie L, N, P, R, 1. Il m’en a parlé en 2003.

Hector pressa les cinq caractères. Aussitôt, l’écran s’éteignit, un petit déclic se fit entendre et le couvercle de la boîte s’entre-ouvrit. À l’intérieur de la boîte, un étui rigide transparent contenait un disque métallique sur lequel était écrites au feutre les deux lettres H et F.

— L’enfoiré, il avait vraiment tout prévu, s’agaça Hector, prenant le disque et l’insérant dans le lecteur intégré au tableau de bord.

Automatiquement, un écran apparut en une sorte de projection holographique sur le pare-brise, ce qui arracha à Nathalie un petit murmure d’admiration. Parmi les différents fichiers informatiques enregistrés sur le disque, un fichier vidéo, intitulé « HF » attira l’attention d’Hector.

— J’étais sûr que tu trouverais ce disque. Je savais qu’un tas de cendres ne t’empêcherait pas d’arriver à tes fins. Maintenant que tu as ce disque, je suppose que tu as déjà résolu pas mal de questions, sur notre petite aventure. Tu as sans doute remarqué qu’il y a plusieurs fichiers à côté de cette vidéo. Pour les ouvrir, tu devras taper les bons mots clés, que tu sauras deviner si tu as résolu l’énigme correspondante. Ainsi, je ne te délivrerai que la confirmation des choses que tu sais déjà. Bonne chance, mon ami !

Hector survola le contenu du disque. Un fichier intitulé « HPmeetsJJ » dévoilait probablement les détails de la rencontre entre Hélène et son futur mari, tandis qu’un fichier, intitulé « AMdeath », et un autre, « AMmeetsHW », évoquaient respectivement la mort simulée d’Alban et sa rencontre avec le docteur Hans Winter. Enfin, Hector fut particulièrement intrigué par le titre « DAprgn », expliquant probablement la grossesse forcée d’Angélique Drouillot, qui jouxtait le titre « ABbirth », certainement consacré à la naissance d’un inconnu dont les initiales étaient les deux premières lettres de l’alphabet. Cependant, Hector, pour accéder à ces fichiers, devait trouver au préalable des réponses par lui-même.

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