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Elle resta ce qui lui sembla des heures pourtant, ça ne dura que trois longues minutes. La porte s’ouvrit sur Naos lui-même. La surprise fit reculer Erlyn déjà au sol. Son dos heurta le sol givré et le froid la pétrifia.
Naos la considéra, incertain. Il regarda autour de lui s’attendant à une attaque. Le jeune roi se contenta de claquer des doigts. Le claquement fit écho jusqu'aux montagnes derrière le palais. La tempête cessa aussitôt. Le soleil bleu fit son apparition après de longs mois. Le vent se volatilisa et le froid se fit plus mordant.
Erlyn se redressa grelotante et hors d’haleine. Elle regarda autour d’elle alors que Naos s’avançait. Il n’y avait personne autour d’eux en dehors du jardin givré. La grande allée qu'elle avait traversée de force était dorénavant déserte. Les soldats l'avaient abandonnée.
— Tu devrais entrer.
Le ton de Naos n’était pas inquiet ni dangereux. Elle l’entendit s’approcher et elle se redressa alors que ses muscles refusaient le moindre mouvement. Il la rattrapa par le bras.
— Tu peux me croire, Lyn. Jamais je ne te ferais de mal.
Elle déglutit.
— Rentre avec moi.
Il recula d’un pas et lui tendit la main.
Erlyn considéra sa main.
— Comment peux-tu croire un seul instant que je puisse te vouloir du mal ?
Elle ne sut quoi répondre et posa sa main dans la sienne.
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