Elle le suivit dans les grands couloirs du palais. Naos ne parla plus, bien trop entêté à lui vouloir une vérité qu’elle ne voulait qu’à moitié connaitre.

Il finit par s’arrêter dans un large hall circulaire. Une seule porte s’offrait à eux. La porte était couverte de givre, bien plus que le reste du mobilier ou des murs. Le bruit d’une tempête semblait faire écho derrière elle.

Erlyn sentit un vent froid soulever ses cheveux alors que ceux de Naos semblaient devenir bien plus bleus et sa peau pâlir à mesure qu’ils s’approchaient de la porte.

Elle recula d’un pas, certaine qu’elle finirait comme Adriana ou le reste des domestiques. Elle était certaine que Naos les avait transformés.

— La Grâce du dieu m’a parlé, dit-il.

Elle rit.

— Le vin ne parle pas Naos, ce n'est qu’un simple mythe. Rends-toi à ces hommes.

— Mais pour quoi faire ?

Il se tourna vers elle alors qu’il posait une main sur la poignée.

— Pour sauver Nara, supplia-t-elle.

Il éclata de rire alors que sa peau se couvrait de givre.

— Tu es bête.

Sa remarque la révolta malgré elle.

• Bête pour ne pas être partie bien avant.

Elle retourna sur ses pas, s’arrêta et se tourna vers lui.

— Tu es qu’un assassin et un fou ! Tu es simplement fou !

— Et comment crois-tu qu’un fou puisse faire cela ?! s'énerva-t-il.

Il lâcha la poignée et leva sa main.

— Regarde.

Un nuage vaporeux s’éleva de sa main et une glace se forma sur l’intégralité de sa main.

— La Grâce divine du dieu des glaces, Erlyn.

Elle ne répondit pas et il sembla perdre patience. Naos ouvrit la porte d’un coup sec.