La musique n’y changera rien. La lampe n’est pas allumé et le ciel gris ne laisse passer aucune lumière dans le salon, comme s’il n’y avait personne, que la maison était vide.
 Ce n’est pas faux en un sens.
 Cette maison est vide.
 La mer à prit Alice il y a quinze ans, Agathe, disparue depuis deux jours, et Mercure doit fuir pour se cacher.
 Monsieur Ford est seul, assis dans son canapé et la tête enfouie dans ses mains. La police est encore passée aujourd'hui, avec de nouveaux médecins, des têtes différentes à chaque fois, pour lui reposer cent fois les mêmes questions, à propos de Mercure surtout. Depuis combien de temps séjourne t-il ici ? Quelle était sa dernière adresse ? Son numéro de sécurité sociale ? Son numéro de téléphone ? Une pièce d’identité ? Son numéro de…

« Laissez le tranquille, Tonnerre de Brest ! Et Agathe alors ? » Avait-il finit par les renvoyer balader. Ils se sont indigné. Mais un grand bonhomme en colère comme lui ne donne pas envie de s’attarder, alors ils sont partit, et Monsieur Ford est resté seul.
 Ce n’était peut-être pas une bonne idée de les laisser partir comme ça, après tout, ce ne sont que des gamins encore… Non. C’est ce qu’il n’arrête pas de se répéter, mais bien sur que non, ce ne sont plus des enfants depuis longtemps. Mercure a vécu les pires passages de l’histoire, il s’est battue, il s’est enfuit, il s’est adapté à une multitude d’époques plus différentes les unes que des autres, avec des attentes civiles qu’on pourrait ne même pas imaginer ici. Personne n’est plus un Homme que Mercure. Et Agathe… Agathe a sans hésiter prit la main de l’homme qu’elle aime pour se mettre en danger avec lui. Monsieur Ford pense que c’est loin d’être de l’inconscience. Elle sait pourquoi elle se bat, elle mesure les enjeux. Pour son amoureux, mais aussi pour la plus belle merveille du monde.
 « Oh, Agathe... » Murmure t-il dans le noir.