Fantasme nocturne

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Fantasme nocturne

Il est tard, la nuit est tombée depuis un moment et tu es parti te coucher. Tu rejoins ta femme qui dort déjà. La tête sur l’oreiller, tu peux entendre son souffle dans le noir. Le sommeil ne vient pas. Tu attends, mais ton esprit reste en éveil. De tes pensées surgit l’envie…

Un désir qui grandit au niveau de ton entre-jambe. Vainement, tu tentes de ne pas y prêter attention. De te répéter que tu dois dormir. Que ce n’est pas le moment. Que si tu étais seul dans ce lit peut-être…

Mais l’envie reste. Ton sexe gonfle petit à petit. Tu te prends à rêver à des caresses appuyées dessus. À tous ses gestes qui t’attirent depuis si longtemps. Ton souffle s’accélère face à ses pensées.

Tant pis, tu prends le risque. Ta main descend vers ton membre qui durcit peu à peu. La tentation est trop grande. Mais avant que tu puisses t’en saisir, tu sens des doigts qui se referment dessus. Est-ce un rêve ? Tu as pourtant l’impression que quelqu’un fait de long va et vient sur ton sexe. D’ailleurs, celui-ci grossit sous les caresses.

Lentement, tu te redresses. Je suis là, à genoux sur le sol, un sourire aux lèvres. Dans la pénombre, ton regard me scrute, il glisse sur ma poitrine nue, descend jusqu’à mes cuisses écartées qui laissent voir une fente recouverte d’un fin duvet en forme de rectangle.

En douceur, je m’approche. Je dépose mon index sur ta bouche pour te faire taire. Tu hoches la tête alors que je sens ton membre gonflé dans ma main. C’est notre petit secret. Personne ne doit rien savoir de ma présence ici. Je ne suis là que pour toi et ton bonheur.

Ma main bouge sur ta hampe. Je sens combien tu aimes ça.

Inquiet, tu jettes un coup d’œil sur ta femme, mais elle te tourne le dos et dort toujours. Cela ne fait qu’accentuer ton excitation. Moi, ici, dans ta propre chambre pour te faire du bien. Un fantasme qui se réalise.

Pendant que je décalotte lentement ton sexe et en caresse le gland, tu tentes de maîtriser ton souffle. J’ai l’impression que tu meurs d’envie de gémir sous mes attentions.

Tu détournes les yeux, pour te concentrer sur le mur. Sur ce tableau qui représente un dragon que tu connais tant. Ton regard s’accroche aux détails des ailes pour maîtriser ton excitation.

Le plaisir, tu ne peux l’ignorer, ne fait que monter en toi.

L’envie de me contempler est trop forte. Lorsque tu tournes la tête vers moi, tu te mords les lèvres. La vision de mes seins qui s’agitent à chacun de mes mouvements alliés à ma main qui caresse ma fente humide, font perler quelques gouttes sur le bout de ton gland. Combien de fois as-tu rêvé de me voir ainsi te faire du bien alors même que ton épouse se trouve à ton côté ?

Ton corps se tortille, s’agite. Tu donnes des petits coups de reins pendant que j’accélère l’allure sur ta hampe. Moi-même, je sens la chaleur se propager dans mon bas-ventre. J’adore t’observer alors que tu es à ma merci. Obligé de subir mes caresses. De sentir le plaisir monter en toi.

Tu es si dur entre mes doigts. Une sensation que j’aime.

Le lit grince lors d’un de tes mouvements de bassin. Tu te figes, mais comme rien ne bouge, tu reprends, car l’envie est trop forte. Tu veux jouir, là, sur ton matelas. Tu veux jouir grâce à ma main. Tu veux jouir pour te libérer de cette excitation presque douloureuse.

Un râle t’échappe. En vitesse, tu viens poser ta paume sur ton gland comme si tu voulais contenir ta jouissance. Trop tard, tu sens le liquide chaud jaillir de ton sexe pour se répandre sur ton ventre et asperger tes doigts.

J’en profite pour me caresser plus fort. J’appuie sur mon bouton brûlant. La vague me gagne et recouvre tout. À mon tour, un orgasme me saisit. Dans mon corps une décharge électrique se propage. À son passage, le bonheur est total.

Ton gémissement de bonheur vient résonner à mes oreilles et me ramène au temps présent. Je me dresse avant de quitter en vitesse la chambre. À la hâte, tu te lèves pour m’emboîter le pas.

La silhouette de ta femme se retourne vers toi, les yeux encore gonflés de sommeil.

– Tu fais quoi ?

Pourvu qu’elle ne voie pas ta main pleine de sperme posé sur ton sexe encore dur du plaisir que tu as pris. Pourvu qu’il ne sente pas l’odeur de ta semence dans le lit.

Sans te retourner, tu lances :

– Je vais vérifier que la porte est bien fermée !

– Quoi ?

Elle lâche ce mot sans comprendre ce qui t’agite. Tant pis, tu manques de temps. Tu veux me retrouver. Ton cœur bat la chamade à l’idée que je me suis déjà enfuie.

Mais je suis là. Bien sage, à t’attendre. J’ai repassé ma fine robe sans rien en dessous. Avant que tu puisses prononcer le moindre mot, je pose mes lèvres sur les tiens. Un baiser aussi rapide qu’il est intense, promesse d’autres bonheurs à venir.

Alors que tu cherches tes mots, j’ouvre déjà le battant pour m’enfuir dans la nuit. Mes sandales n’attendent que moi. Par l’entrebâillement, tu me regardes filer dans la nuit, le corps et le cœur léger. Je suis folle, mais tu es aussi fou que moi.

À regret, tu rentres. Après un tour de clé, tu gagnes la salle de bain pour te rafraîchir. Ce n’est qu’à cet instant que la peur t’étreint. Que va faire va dire ta femme ? Si jamais elle s’était rendu compte ? Est-il possible que tu aies laissé tombé un peu de sperme dans la précipitation ? Tu imagines une goutte blanche qui aurait coulé sur le sol. Ta gorge se noue. Mais c’est trop tard, il t’est impossible de faire quoi que se soit.

Une fois débarrassé du fruit de ta jouissance, tu t’en retournes jusqu’au lit. Sans un mot, tu glisses ton corps sous les draps.

– Tu t’es relevé pour vérifier la porte ? demande ta femme soupçonneuse.

– C’est bon, c’est verrouillé. Tu peux dormir.

Tu lui tournes le dos, pour ne pas affronter son regard. T’aurait-elle percée à jour ?

Trop fatigué pour y réfléchir à présent, tu fermes les yeux. Malgré tout, tu ne peux pas t’empêcher de sourire, en repensant à ce moment, et à la belle dame de tes fantasmes.

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