Ta saveur m’enivre
de Sarah PEGURIE
Ses lèvres s'élargissent en un grand sourire, et je me fige, distraite par son corps taillé comme un Appolon. Ça risque d'être compliqué pour moi.
- Peux-tu mettre une chemise s'il te plaît ?
J'essaie de ne pas fixer la sueur qui coule le long de son torse, mais je trouve la vue assez fascinante.
- Tu as peur de ne pas pouvoir te contrôler ?
- Non !
Je roule des yeux et il rit.
- Ça te dérange si je prends une douche avant qu'on se mette au travail ?
- Pas du tout
Je pénètre dans son appartement, et je suis surprise de voir à quel point tout est bien rangé et propre. Le mobilier est dans des tons de noirs et marrons et je me surprends à imaginer son corps nu au-dessus du mien en plein action, avec comme seule lumière tamisée, cette lampe près de la bibliothèque.
- Fais comme chez toi, je ne serai pas long... A moins que ?
Je me retourne pour lui faire face et me rend compte qu'il se trouve bien trop près. Oh mon dieu !
- A moins que quoi ?
Je demande en essayant de ne pas bégayer.
- A moins que tu veuilles m'accompagner sous la douche
Ses yeux fixent les miens et je réfléchis un instant à son offre.
- Si je te rejoins, les choses vont devenir bien plus difficiles.
Je l'aperçois lever un sourcil, perplexe.
- Et je sais que tu aimes quand ça se complique, tu aimes quand c'est dur.
Je roule des yeux et le repousse en ricanant.
- On a du travail. Tu sais que je ne mixe pas les deux, alors arrête d'essayer de me faire flancher.
il disparaît dans la salle de bain, baignant la pièce de son rire. Je me relaxe sur le sofa et sort de mon sac les papiers que j'étale sur la table basse en bois, essayant tant bien que mal d'effacer mes pensées érotiques.
- Tu es si sexy quand tu es concentré.
Sa voix me fait sursauter, je ne l'ai pas entendu entrer dans le salon et je lève les yeux en sa direction. Mince. Est-ce qu'il peut être encore plus sexy que maintenant ?
Il s'approche de moi, et il semble que tous les mots appris en 30 ans d'existence s'envolent. Ne t'approche pas, non, pas plus.
- Tu n'as aucun vêtements qui se boutonne dans tes affaires ?
Il attrape la serviette qu'il porte autour du cou et frotte ses cheveux encore mouillés.
- C'est qu'il fait chaud depuis que tu es chez moi.
Il s'asseoit à mes côtés sur le sofa en cuir noir et je peux sentir sa chaleur qui travers mes vêtements.
Le temps semble s'arrêter alors qu'il me regarde, me demandant presque la permission de faire un pas en avant. Je tente bien que mal de dire quelques mots.
- Nous ne devrions pas...
- Chuuut... Je t'ai promis de bien me comporter, cette fois-ci non ?
- Et si, en vérité, je ne veux pas que tu te retiennes ?
Il se tient si près que je décèle ses mains serrées et sa mâchoire qui se crispe. Après un temps indéfinissable, il se rapproche, ses doigts remontent le long de mon bras vers mes épaules et enfin mon visage avant d'atteindre mes joues. Je ferme les yeux, mes lèvres s'écartent légèrement, ne demandant qu'à être emprisonnées.
- Je suis sur le point de t’embrasser et si tu n’en as pas envie, tu ferais mieux de parler maintenant… Parce que , si tu me laisses, toucher à tes lèvres, je ne sais pas si je serai capable de m’arrêter.
Je prends une grande respiration de son parfum, ivre de son eau de Cologne, tandis qu'il respire lentement contre mes lèvres. Il se penche vers moi, soulève mon menton doucement, son pouce et son index m'effleurant tandis que son regard balançe de mes lèvres à mes yeux.
- Embrasse-moi.
Le suppliai-je d'une voix haletante, essayant d'empêcher mon corps de trembler. Au moment même où les mots sortent de ma bouche, ses lèvres s’écrasent sur les miennes et le feu passionnel retenu depuis si longtemps se déverse enfin. Elles s’imbriquent parfaitement aux miennes et son corps se presse fermement contre moi. Je laisse mes mains, venir caresser ses épaules, avant de descendre sur son torse nu.
Son goût est enivrant et je perds tout contrôle au fur et à mesure que notre étreinte s'intensifie. Je peux sentir son corps, trembler à mon toucher, et durant cet instant, la ligne fine entre nous se met à s’éteindre, ne laissant place qu’à l’électricité de notre connexion.
- J'en avais tellement envie, dit-il d'une voix rauque.
Ma respiration se fait de plus en plus intense et mes mots s’échappent sans contrôle.
- Moi aussi.
- Ta saveur m'enivre encore.
- Alors recommence.
Il attrape mes mains, me soulève du canapé et colle mon dos contre le mur. J'enroule mes jambes autour de sa taille tandis que mes bras viennent se poser autour de sa nuque, avant que nos lèvres ne s’écrasent de nouveau. Sa langue, se fraye un chemin dans ma bouche et j'enfonce le bout de mes doigts dans son dos, m'accrochant à lui, comme si je tenais plus à ce baiser qu'à ma vie.
La peur de ne pas pouvoir s'arrêter reste à en rebord de ma conscience, me rappelant que nous travaillons ensemble, mais l’insignifiance du monde autour de nous s'effaçe dans l’intoxication de l’un et de l’autre.
Table des matières
En réponse au défi
Histoire romantique, érotique ++
C'est bien joli ce que vous m'avez fait la dernière fois...mais cette fois je veux de la romance ++, compris ? L'histoire est libre mais je veux de l'amour, vraiment !
Commentaires & Discussions
Ta saveur m'enivre encore | Chapitre | 1 message | 6 mois |
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