Sérénades
Enfants de bohème
D'affinités est leur chanson
Qu'ils entonnent à l'unisson.
C'est peu dire qu'ils s'aiment.
Il n'y a aucun bémol
À ce qui rend folle l'âme.
Crochés à la clé de sol,
Du temps à leurs gammes.
Pas de fanfares audibles
Au sein des symphonies.
À leurs notes sensibles
Ils mêlent leurs mélodies.
De sérénades en aubades
Aux battements de cœurs
Qui marquent la chamade
Sans plus de heurts
À corps perdus démesurés
De s'être dorénavant trouvés.
Ils donnent la mesure,
Cadencent les secondes.
La même longueur d'ondes
Sans cesse les rassurent.
Autrefois élèves de solfège
En parfaits solistes,
Depuis le sortilège
Les a lancé sur la piste.
Toujours avec coffre
Au diapason ils s'offrent.
Sous l'effet de l'osmose
En duo ils se composent.
De sérénades en aubades
Aux battements de cœurs
Qui marquent la chamade
Sans plus de heurts
À corps perdus démesurés
De s'être dorénavant trouvés.
Au sein de leurs silences
Ils se font encore échos.
Leur filtre d'amour
Tue la cacophonie des jours.
Se frôlent leurs bouches.
Jamais sur la touche,
Le son des soupirs
En un souffle vient mourir.
Accords majeurs à leur portée.
Ils abandonnent l'armure.
Elle dévoile son échancrure,
Lui ses enchantements enjoués.
De sérénades en aubades
Aux battements de cœurs
Qui marquent la chamade
Sans plus de heurts
À corps perdus démesurés
De s'être dorénavant trouvés.
D'inspiration en aspirations
Une unique partition.
Pas de contours à la présence
En raison de la résonance.
Rompue la solitude
De graves en trémolos.
En glissendo ou legato,
La passion en prélude.
Ils interprètent en ostinato
Une parfaite harmonie.
Outrepassant la théorie
À leurs propres tempos.
À corps perdus démesurés
De s'être dorénavant trouvés.
Sans plus de heurts
Aux battements de coeurs
Qui marquent la chamade
De sérénades en aubades.
© Slamity Jane - SACEM
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