Lettre à Julieth.
A mon épouse, Julieth De Grace.
Ile de la dernière chance.
Loin de tout.
722 après E.W.
Chère épouse, je vous envoi cette lettre contenant quelque pages du journal d'un ami de mon défunt père.
Carnet de bord de ...
la suite est illisible sur ce vieux carnet aux pages vieilli, jusqu'à ce passage.
La pluie traversait le visage d'Élisabeth Watson. Bien loin des plus proches villes côtières, cela faisait déjà trois cents ans qu'elle affrontait les houleuses et les hordes de monstres marins parcourant les treize mers. Tout le monde connait l'histoire d'Élisabeth, sans que personne ne l'ait jamais vu, du moins il n' a aucun homme vivant pour en parler. Capitaine de son navire, une frégate au nom de "Spectrum", ce bâtiment de guerre, fendeurs des mers, était muni de trois mâts et de grands voiles bleus spectrales. Trente canons de chaque côté et quatre-cent-cinquante marins ectoplasmique, répondaient aux ordres de leur capitaine fantôme. Amassant les trésors, pillant les villages sans laisser d'âme à la vie. En partance de l'ile d'Or ou se situait leur refuge, "Le repaire des derniers mots", ou les morts fument et boivent jusqu'a mourrir une seconde fois, Élisabeth cherchait en vain la descendance de l'homme qui avait pris la vie de son seul fils, mort lors d'un combat naval. Sa rancoeur était telle, qu'elle ne put se résoudre à mourir. Après avoir incendié des villages et fait couler le sang, plus qu'un seul homme sans progéniture, manquait à sa funeste liste, Allen 'devil's smile' Buttler, le pirate le plus sombre de tous les océans jamais répertorié.
Un soir, la brume se fit épaisse sur une mer inhabituellement calme. Le Spectrum naviguait au gré des chants des canonniers, en route pour la peninsule Macabre , lieu de repos pour l'équipage de Devil's Smile. Une fois la distance réduite entre le Spectrum et sa destination, c'était la nuit qui venait se greffer au ciel, la mer, aussi tourmentée que l'esprit d'Élisabeth rendit l'eau noire et la haut les dieux sembaient jouer du tambour. Les oiseaux tombaient raide mort du ciel après le passage du navire, qui lui, donnait le sentiment d'avoir trouvé ce que sa capitaine était venue chercher.Il était la. Allen Buttler. Son vaisseau, deux fois plus armé que celui de l'équipage fantôme, fonçait a toute allure vers la coque du Spectrum. A bord, personne ne tenait le gouvernail. Le navire était vide d'hommes. Le bâtiment de guerre était chargé de tonneau de poudre, prêt à réduire à l'état de simple radeau,la frégate ennemi. Non loin de la, sur la terre ferme, Devil's Smile regardait au travers de sa longue vue le spectacle de feu qui venait de s'abattre sur le Spectrum. Les cris de joie de notre immense équipage s'appaisa lorsque les flammes furent réduites. La fumée dissipait maintenant le vaisseau fantôme, puis quand elle vint à disparaitre, Allen et nous restèrent sans voix. Plus rien, ni navire, ni spectre en vue. Le capitaine comme nous tous, connaissions la légende, personne n'échappent a Elisabeth. Quelques minutes avaient suffit pour que des cris terrifiants commencent à sortir de l'eau puis, quatre ou cinq gigantesques tentacules fantômes commencèrent à balayer les hommes présents sur le rivage. L'ile pirate possèdait un fort, lourdement armé ou les canonniers était en poste attendant les ordres pour tirer. Quand le premier tir frappa le kraken, les tentacules commencèrent à disparaître sous l'eau noire, laissant remonter à la surface le plus épouvantable équipage des océans, celui d'Élisabeth. Pour l'équipage, c'était une punition divine, pour le capitaine pirate cependant, c'était l'excitation qui l'emportait. Mourir de la main de l'équipage du Spectrum était la meilleur choses qui pouvais arriver a un pirate, l'une des plus sombres manières de rentrer dans la légende. Le combat fut sans égal, inutile d'essayer de tuer une âme déjà offerte au diable .Mes camarades tombèrent par dizaines sans qu'ils ne puissent comprendre ce qu'ils leur arrivaient. Les survivants se réfugièrent alors dans le fort en compagnie de leur chef, espérant quelques secondes de vie en plus. Le plus terrible pirate mis en déroute par des âmes mortes depuis des siècles, ne peut se résoudre à une telle fin.
— Élisabeth! Prends mon âme! Et laisse vivre mes hommes!
Quand aucune réponse ne se fit entendre, un simple coup d'oeil fit comprendre à Allen qu'il était le dernier. Enfin presque, j'étais présent mais trop affaibli et apeuré pour me montrer. Enfermé dans son fort en compagnie des hommes de main d'Élisabeth, la voila qu'elle apparait, accompagné d'une forte lumière qui fit closer les paupières du capitaine.
—Tu es tout seul, Buttler. Viens te joindre à moi.
Buttler si effrayé par les spectre envahissant la pièce, qu'aucun son ne pu sortir de sa bouche. Le visage si doux d'Elisabeth malgré son apparence fantomatique prit d'un coup un aspect cadaverique.
— Buttler! Fils de chien! Ne sais-tu dont pas de quoi je suis capable !
La suite est illisible.
Ce fut sans doute les derniers mots que le pirate entendit de la part du capitaine et également les dernières lignes du journal de bord.
Le carnet déchiré m'empêche de connaitre le dénouement de cette épopée.
Mais je vous prie de croire Julieth, que je vous rejoindrai une fois ma quête terminée.
Un ami de mon père m'a remis ce carnet, celui qui n'est pas mort durant l'attaque, le seul à avoir survécu. Je suivrai donc les instructions, celles que je ne peux vous dévoiler pour mettre un terme au règne d'Élisabeth.
Ma belle épouse, je passerai sans doute une éternité à me venger, je vous envoie donc, ma chère et tendre femme, mille baisers à vous ainsi qu'à mon fils. Protégé le bien qu'elle ne puissent le trouver avant que je ne la trouve. Je vous aimes .
Jhon " no smile " Buttler.
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