Après le tour de table, le malaise dans l’air n’avait pas disparu. Chacun des membres de l’équipage se leva lentement de sa chaise, les regards échangés furtivement. Bien qu’aucune accusation n’ait été formulée ouvertement, l’atmosphère était électrique. L’imposteur se trouvait encore parmi eux, et personne ne se sentait en sécurité.

Rouge était le premier à briser le silence, sa voix tranchante et autoritaire.

"Nous ne pouvons pas rester là à nous regarder les uns les autres, à jouer à des jeux de soupçons. Il est temps de retourner à nos tâches. Le vaisseau ne va pas se réparer tout seul. Nous devons maintenir l’ordre et nous concentrer sur nos missions. L’imposteur ne va pas nous arrêter."

Le Docteur acquiesça lentement, en remettant son masque. "Je suis d’accord. Mais soyez prudents. N’oubliez pas que la moindre erreur pourrait coûter cher. L’imposteur nous guette tous."

Chacun acquiesça et, malgré l’angoisse palpable, se dirigea vers la sortie de la salle de réunion. Leurs pas étaient déterminés, mais l’incertitude régnait dans leurs esprits. Où l’imposteur frapperait-il ensuite ?

Jaune se dirigea vers les couloirs, son esprit occupé par les pensées de Cyan, de sa propre rencontre étrange avec Rouge et des accusations encore non formulées. Il n’avait toujours pas totalement confiance en personne. Il se hâta d’accomplir sa tâche, réparant l’électricité une nouvelle fois, espérant que cette fois, tout irait bien.

Olive s’éloigna en direction de l’infirmerie, l’air sérieux. "Je dois vérifier l’état des équipements médicaux. Si l’imposteur a manipulé quoi que ce soit, il pourrait en profiter pour nous affaiblir davantage." Ses pas étaient fermes, mais son regard scrutait les recoins sombres du vaisseau. Il savait que sa vigilance était essentielle.

Bleu, de son côté, se dirigea vers les conduits d’aération. "Je vais m’assurer qu’il n’y a rien de suspect dans le réseau de ventilation. Tout peut être utilisé comme une cachette. Chaque recoin du vaisseau est désormais un endroit où l’imposteur pourrait se tapir."

Le Docteur se rendit à la salle de diagnostic, où des instruments vitaux pour la mission étaient stockés. "Je vais m’occuper de vérifier les systèmes médicaux et les protocoles de sécurité. Le vaisseau est dans un état critique, et il faut éviter d’autres pertes."

Rouge, quant à lui, se dirigea vers la salle des commandes, comme toujours calme et déterminé. "Je vais superviser les systèmes de communication. Si quelqu'un essaie de nous diviser, je veux être sûr qu'on puisse communiquer efficacement."

Mais dans leur dos, l’ombre de l’imposteur planait toujours.

Jaune se retrouva une fois de plus dans la salle technique, les câbles et les panneaux de contrôle autour de lui. Les lumières vacillèrent légèrement, comme si le vaisseau réagissait à sa propre anxiété. Il savait que l’électricité était vitale, mais plus encore, il redoutait ce qu’il pourrait découvrir. Un bruit léger, un souffle, fit sursauter ses sens. Il se retourna rapidement, mais il n’y avait personne. Le vaisseau continuait de trembler, mais c’était cette sensation étrange de ne pas être seul qui l’angoissait le plus.

Olive, de son côté, entra dans l’infirmerie et s’approcha des équipements médicaux. Il vérifia chaque appareil, s’assurant que tout était fonctionnel, même si une partie de lui était convaincu que l’imposteur avait déjà agi. Il s’arrêta un instant, le regard furtif, comme s’il attendait que quelque chose apparaisse dans l’ombre. Mais la salle restait calme, presque trop calme.

Le Docteur entra dans la salle de diagnostic, le visage impassible derrière son masque. Il s’assura que chaque appareil était prêt à l’usage, les systèmes de sécurité en état de marche. Mais quelque chose dans l’atmosphère lui semblait étrange. Le silence. Trop de silence. Il se pencha sur un écran, observant les graphiques de santé des membres de l’équipage, puis sursauta légèrement en entendant un bruit sourd venant du couloir. Il se figea, écoutant attentivement, mais tout semblait normal. Peut-être trop normal.

Bleu, dans les conduits d’aération, avançait à travers les labyrinthes sombres, ses mains glissant sur les parois métalliques. Il écouta attentivement le bruit de ses pas résonner dans les couloirs étroits. Mais au fond de lui, il sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Un pressentiment, un frisson qui parcourait son échine. Chaque recoin, chaque angle, était un potentiel danger. Il s’arrêta un instant, se repliant dans l’ombre, prêt à réagir.

Le vaisseau semblait vivre sa propre vie, avec ses bruits, ses lumières vacillantes, et cette constante sensation d’être observé. Mais l’imposteur, lui, restait tapis dans l’ombre, attendant l’occasion parfaite pour frapper à nouveau.

Les tâches continuaient. Le temps pressait. Mais chacun savait, au fond de lui, que ce n'était qu'une question de temps avant que la vérité éclate, ou qu’un autre membre disparaisse dans la nuit silencieuse de Nexus-47.