Chapitre 10
Après quelques jours, je suis rentré de mes vacances. Jessica et moi étions tombés malades pendant une semaine. Nous ne comprenions pas comment c’était possible, mais pour autant, c’est arrivé. Alors que je me rendais au bureau, une note fluorescente m’interpella.
Dessus était marquée une sorte de petite histoire. En la lisant entièrement, elle parlait d’un bibliothécaire, sûrement Daniel, qui avait enquêté sur une fameuse malédiction. Je savais que Daniel était très imaginatif, mais pas à ce point. La petite histoire qu’il avait écrite comme pour raconter son histoire avant de mourir me faisait beaucoup rire. Il n’allait pas mourir du jour au lendemain, alors pourquoi écrire cette petite histoire ?
Je me suis dirigé vers Jessica qui semblait encore un peu malade. Comme je ne voulais pas la déranger plus que ça, j’ai décidé de garder ça pour moi. Quelques heures plus tard, alors que j’attendais impatiemment que Daniel revienne afin qu’il puisse me raconter ce qui s’est passé, une certaine Emma arriva.
Je l’ai reconnu, c’était la femme qui parlait avec Daniel il y a quelques jours. Ou plutôt quelques semaines. Elle arriva rapidement à l’accueil, me demandant si Daniel était venu travailler aujourd’hui. Je lui ai alors répondu qu’il était en congé et qu’il avait déjà posé ce congé depuis un bon moment.
En attendant cela, elle soupira fort, comme ennuyée qu’il soit absent.
– Sans vouloir être trop indiscrète, est-ce que je pourrais savoir quelle est votre relation avec lui ?
– Nous sommes collègues.
– Non, Jessica et moi sommes ses collègues, vous êtes une parfaite inconnue, qui plus est une journaliste.
– Comment avez-vous deviné ? Je n’ai même pas montré ma carte de presse.
– Mon père était journaliste, je sais en reconnaître un quand il y en a un.
– Impressionnant. Ma famille était plutôt bibliothécaire et vous n’avez pas l’air de bibliothécaire.
– Très drôle, bien maintenant, est-ce que vous pouvez me dire ce qui se passe avec Daniel ? Il nous a laissé une tonne de notes de travail.
– Alors voilà ce qui s’est passé...
Elle me raconta l’histoire de ces fameux fantômes et surtout la fameuse réaction de Daniel en apprenant que la pièce secrète se trouvait au sous-sol. Apparemment, avant de partir dans l’ascenseur, Daniel lui raconte l’histoire de ces fameux fantômes et plus particulièrement du seul et unique fantôme pouvant communiquer avec nous.
Apparemment, d’après Daniel, encore une fois, si ce fantôme pouvait parler, c’est simplement parce que c’est lui qui en est à l’origine. Pour le moment, il fallait attendre que Daniel revienne, c’est-à-dire dans deux jours. C’est la seule et unique façon de connaître la fin de l’Histoire.
Et aussi la seule façon de savoir quelle était réellement cette malédiction. Alors que je commençais à m’occuper du travail de Daniel qu’il m’avait laissé, cette Emma me demanda de lire à voix haute ce qu’avait écrit Daniel sur ses fameux post-it. J’étais d’accord, car elle était au courant du secret, mais en même temps, j’étais contre, car j’en avais plus cassé de ses fouineurs.
“Voilà mon histoire pour les générations futures. Je ne sais pas si j’ai réellement réussi à vaincre la malédiction ou non, mais si c’est le cas, sachez que j’en ai peut-être sacrifié ma vie. Mais pour moi, cela a été une bonne cause.
Tout a commencé quand je suis arrivé dans cette bibliothèque qui avait déjà mauvaise réputation. Là-bas, tous mes collègues de travail ont été très gentils avec moi, nous avons inquiété ensemble sur ces fameuses rumeurs disant qu’elle était hantée.
La légende raconte qu’un homme vient une fois tous les quatre ans pour emprunter un livre qui n’a jamais existé. Moi, Daniel, j’ai réussi à le trouver par hasard en fouillant la bibliothèque. Il était caché dans une pièce cachée par une porte dérobée. Le seul moyen de trouver ses pièces, car il y en avait au total 8 était de presser un levier qui se trouve être un livre avec une couverture fluorescente.
C’est ainsi que 8 pièces ont été trouvées, mais d’après mes recherches, il y en avait une 9e. Cette dernière était bien plus grande que les autres qui faisaient quelques mètres, elle devait faire la taille d’une section, c’est-à-dire presque un demi-étage. Lors de mon enquête, j’ai eu l’occasion de rester tard le soir dans cette bibliothèque.
En voulant descendre les escaliers après avoir fait mon travail, j’ai été bloqué dans un espace qui m’empêchait de sortir. Une sorte de boucle infinie, mais pour autant, j’ai réussi à m’en extirper. Simplement en passant ailleurs.
Après cela, j’ai rencontré une fable, le journaliste qui m’avait aidé en écrivant un article spécial dans son magazine. Grâce aux témoignages recueillis par les journalistes travaillant pour ce magazine, j’ai pu établir un lien entre tous ces faits. Beaucoup avaient vécu la même chose que moi dans cet espace dont on ne pouvait sortir.
Mais d’autres parlent de fantômes et d’esprits qui les avaient en tête pendant un long moment. J’ai voulu moi aussi les rencontrer, ces fameux esprits, alors je me suis à nouveau retrouvé un soir à travailler extrêmement tard.
De ce que j’ai pu en conclure et voir, tous ces fameux fantômes qui entouraient ces personnes ont été au même poste que moi, c’est-à-dire bibliothécaire. Mais contrairement à moi, il venait de différentes époques, j’étais assez bête pour penser qu’il pouvait me parler. En revanche, il pouvait effectivement me toucher, car l’un de m’aider à me relever alors que je venais de tomber dans les escaliers.
Si je devais décrire le ressenti de ces fantômes lors du contact, alors je dirais que c’est comme un brouillard glacé, froid qui aurait pris forme humaine. Alors que j’essayais d’interroger l’un de ses fantômes, un autre de ses congénères est venu m’interpeller.
Ce dernier m’indiqua le lieu où se trouvait la fameuse pièce que je cherchais tant. Il me dit d’aller au sous-sol et plus particulièrement au -2. Je me suis rendu dans ce lieu qui m’intriguait, il fallait aussi savoir que ce fameux fantôme, qui était le seul à pouvoir parler avec nous, m’a dit de faire attention, car c’est là-bas que tous sont morts.
J’ai bien attentivement écouté ses indications, mais pour autant, il fallait que j’en ai le cœur net. Il fallait mettre fin une bonne fois pour toute à cette fameuse malédiction et je comptais bien m’en occuper.
Alors si je ne suis pas de retour, je voulais que vous sachiez ce qui m’était arrivé. Afin que vous ne fassiez pas la même erreur que moi, ou que vous entêtez à résoudre l’enquête alors que je venais de le faire. J’ai écrit ce petit post-it le temps que cette journaliste aille me chercher les papiers mes dents ont trouvé le lieu exact de cette fameuse pièce.”
Après avoir lu sa voix haut, je me suis rendu compte du danger qui avait pris Daniel. La journaliste aussi semblait du même avis que moi. Je lui ai proposé d’aller demander à Jessica si elle n’avait pas vu Daniel, car c’était la seule à ouvrir la bibliothèque aujourd’hui.
– Jessica ! Tu es venu à 2 h du matin ici, n’est-ce pas ?
– Oui, on a beaucoup de boulot, il faudrait vraiment avoir un remplaçant.
– Oui, le remplaçant de Daniel, c’est sûr.
– C’est qui, Daniel ?
– Quoi, mais tu ne te souviens pas de Daniel ? ! Tu sais, c’est le nouveau bibliothécaire.
– Je te prie de m’excuser, mais jusque-là, on n’a pas eu de nouveau bibliothécaire. Je te signale que le patron est en vacances depuis un long moment, il n’a pas eu le temps de trouver un remplaçant.
– Mais si ! Tu ne te souviens pas ? Juste avant qu’il parte, il a confié le travail à un ami d’un ami.
– Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, maintenant laisse-moi travailler.
Je ne pouvais pas y croire. Daniel et elle s’étaient rencontrés une fois et ça l’avait profondément marqué. Comment se fait-il qu’il est disparu de sa mémoire ? Je me suis retourné vers cette journaliste qui visiblement regardait à droite et à gauche, comme si elle observait les lieux pour la première fois.
– Emma Je ne sais pas ce qui se passe ? Tu penses que c’est à cause de la malédiction ?
– Vous connaissez mon nom ? Dit-elle comme perdu.
– Écouter, ce n’est pas le moment des plaisanteries qu’on doit retrouver. Daniel
– Qui est-ce, Daniel ?
C’est alors que je me suis rendu compte que personne ne se souvenait de lui. Est-ce que j’étais la seule à me rappeler de lui ? Qu’est-ce qui se passe : je suis en même temps affolé et perdu dans mes pensées. Daniel était pourtant là hier et avant-hier, malheureusement, je n’étais pas là pour le voir. Mais Que s’est-il passé ?
Un mois s’était déjà écoulé, le patron revint avec plein de vacances à la tête. Il me demanda de le rejoindre dans son bureau, ce que je fis immédiatement. Il me présenta un homme, un jeune, qui avait l’air complètement excité de travailler dans cette bibliothèque.
– Bonjour, ravi de te rencontrer, ai-je dit.
– Ravi Je m’appelle. Alexandre
– Ravi de te rencontrer, Alexandre. Moi, c’est Mia. Suis-moi, je vais te montrer les lieux.
– Au fait, j’ai entendu une histoire dans le journal, qui est parlée de votre bibliothèque.
– Et bien autant t’expliquer. La légende raconte que cette bibliothèque était hantée, mais qu’un jour un bibliothécaire aurait eu le courage d’affronter cette malédiction.
— Et que lui est-il arrivé ?
– Il en est mort, malheureusement, d’ailleurs tout cela concorde grâce au corps que nous avons trouvé au sous-sol. Il serait mort dans cette pièce, nous avons aussi d’ailleurs trouvé des cadavres de d’autres personnes, tous des bibliothécaires travaillant ici.
– Est-ce que vous savez comment ils sont morts ?
– Personne ne le sait, cela est resté un mystère pour tout le monde. Mais apparemment, celui qui est la dernière victime de cette pièce s’appelle Daniel.
– C’est donc grâce à lui que cette malédiction est enfin terminée ?
– Oui, exactement, et nous lui en remercions : un livre a même été écrit pour lui. Apparemment, il travaillait ici, il a laissé des post-it avec écrit dessus son histoire ; c’est grâce à ses post-it qu’un livre a été écrit pour lui rendre hommage. Personnellement, je pense que c’est surtout une histoire racontée pour donner une meilleure image à la bibliothèque qui fait peur aux enfants avec sa grandeur.
– Dans ce cas, autant travailler dans cette bibliothèque hantée, c’est parti.
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