Scène 53
Malgré leur vigilance, les assaillants les prirent au dépourvu. Une vingtaine d’hommes dépenaillés, hurlants comme des cochons et sentant de même – Jesca fronça le nez de dégoût – leur fonça dessus de chaque côté du chemin.
La Compagnie Noire réagit avec une adresse consommée : les mercenaires s’égaillèrent en un rectangle lâche, dégainant les armes, Shuvan au centre avec son arc court dans une main et des flèches dans l’autre.
Chacun virevoltait, tailladant et tranchant, l’archère aux cheveux de flamme décochant ses flèches sur les bandits qui restaient cachés dans les sous-bois, et les chevaux eux-même ne comptaient pas pour rien dans la défense : tout attaquant venant par derrière se voyait gratifié d’une redoutable ruade, et ceux qui cherchaient à s’en prendre à la tête se prenait un antérieur lancé à pleine puissance.
Shuvan transperça les quelques survivants qui s’enfuyaient, et ce fut fini. La bataille n’avait duré que quelques minutes.
— Vivifiant, cette petite bagarre ! tonna Nours pour évacuer la tension.
Kisanna regarda les cadavres, chagrinée. « Combien de ces gens infestent mon pays ? »
Ils prirent le temps de vérifier que tous les corps étaient bien ceux de cadavre, au cas où un hors-la-loi simulerait sa mort pour s’en sortir, puis les disposèrent sur le bord du chemin pour laisser libre le passage. Certains aidèrent ensuite Shuvan a récupérer ses flèches, les autres vérifiant l’état des chevaux, avant de reprendre leur route.
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