Ébranlement initial - tryptique
Comme la nuit perce le jour
Ebranlement initial
Douleur intime de toujours
Reliant homme et animal
Fente naissant dans la noirceur
Je me meurs dans mille soupirs
Trouble obscur devenant lueur
D’où s’effondre rêves et désirs
Me revoilà dans l’univers
Déplaisir incertain de vivre
Etonnement de l’âge de pierre
D’appartenir à ce monde ivre
Reprendre la danse éternelle
En attendant d’être assez vieux
Attaché à ce corps mortel
Et ce matin s’ouvrent mes yeux
Coup de main tour de clef ouvre
Ebranlement initial
Et devant moi se découvre
Le monde et le froid matinal
Au revoir lit table chaises
Objets banals réconfortants
Devant un jour mal-à-l’aise
Se tapît dans l’ombre m’attend
J’y lance un pas peu assurée
La vie m’appelle dans le lointain
Murmure en un rêve enroué
Chercher le pain prendre le train
Même franchissement départ
Peur fatigue angoisse et la joie
D’un possible fait que je pars
Ferme la porte de chez moi
Effondrement du temps d’avant
Ebranlement initial
Propulsion vers un nouveau temps
Qui efface éloigne et m’avale
Loin des souvenirs des images
S’étalant et envahissant
Ma mémoire et les paysages
Retour chez soi après des ans
Fuite escapade grande évasion
Toujours ce léger pincement
A ressentir la collision
Passé futur et tout s’étend
Dans un souffle incertain
J’oublie je reviens et je pars
Première secousse du train
Je suis partout et nulle part
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