Pour mes voisines du dessous de mon plafond
Préambule :
Quand je suis née, j’étais toute neuve. Et puis, vous savez ce que c’est : j’ai été éduquée, j’ai regardé la télé après l’école et, comme tout le monde, j’ai fini avec des milliers de parasites sous les cheveux. Plus envahissantes que des fouines faisant la nouba au grenier, elles m’empêchent de penser de travers et s’assurent que je trie bien mes déchets par ordre alphabétique et mes factures par ordre d’huissier.
Mes vœux vont naturellement à ces bienveillantes voisine. Elles m’assomment. Puissent-elles prendre des vacances bien méritées…
Petit un :
Les filles, fermez-la. Arrêtez de me faire tourner en bourrique. Végane pour la planète en janvier, février sans alcool, cinq fruits et légumes par jours… sauf que : le Perrier sur lequel je me rabattais est bientôt interdit, et la rondelle de citron que je glissais dedans n’est de toute façon pas locale. Alors, la ferme. À l’impossible, nul n’est tenu. Je capitule. J’arrête d’arrêter. Cette année, je m’en mets plein la panse et on boit toutes les bonnes bouteilles.
Petit deux :
Non, mais vraiment, fermez-la. On va tous mourir de toute façon.
Petit trois :
Gardez-vos leçons pour vous. Faites ce que vous dites, ne faites pas ce que je fais et les vaches seront bien gardées.
Petit quatre :
Comment cela je n’ai droit qu’à trois vœux ? Ah. Vous n’allez pas vous y mettre, vous aussi !
Petit quatre : arrêtez de me censurer. J’écris ce que j’écris. Si c’est nul, bah… Dites-vous qu’au moins, pendant que j’écris, je ne bois pas d’alcool, ni de Perrier interdit, ni même de citron pas local. Alors foutez-moi la paix. En fait, c’est ça que je veux vous dire :
Petit cinq :
Foutez-nous la paix. Au propre et au figuré. Remettez vos injonctions, vos bombes (qui pètent quand même au moins autant que les vaches) et vos leçons de morale dans leur emballage d’origine. Sortez les bikinis, les tongs et les foutas et venez tranquillement draguer sur la plage avec nous. Le bonheur, c'est pourtant si simple...
Annotations
Versions