Faillite

Une minute de lecture

Il fallait s’y attendre.

Avec les récentes révélations sur la Direction, des anomalies dans les comptes étaient apparues, et il était clair que c’était la fin. Tout le monde s’était gavé sauf les salariés. Greenpower et pDF allaient devoir être liquidés. L’État annonçait une « grande réflexion » pour donner une « impulsion nouvelle » à la filière qui allait devoir être « réinventée ». J’avais envie d’ajouter : « Et mon cul c’est du poulet. » Ce parler creux me donnait la nausée. Mais la vérité, c’était que, d’une façon ou d’une autre, le nucléaire allait s’en tirer. Car le nucléaire est une affaire d’État, une question d’indépendance et de sécurité nationales. Peu importe que le nucléaire nous rende réellement indépendant, peu importe que l’arme atomique nous protège effectivement, ces assertions ont été érigées en dogmes et l’État ne se laissera pas faire. Il en faudrait beaucoup plus qu’une faillite pour tuer le nucléaire ; l’État lui-même est en faillite mais fera toujours le nécessaire. Greenpower et pDF allaient être démantelés, pardon, « ventilés » était le terme officiel, les salariés virés ou brinquebalés, les noms allaient être modifiés et de nouveaux logos allaient être dessinés, mais la filière resterait sur pieds. Pour ma part, je devais bien avouer que j’étais un peu inquiet et surtout très fatigué.

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