Hell.
Le bruit de l'IRM était insupportable. Ce bruit sourd de marteau piqueur résonnait dans mes oreilles depuis plus de quinze minutes. Je fermais les yeux, contraint d'attendre la fin de ce supplice. Après tout, c'était pour mon bien, je ne supportais plus de le voir.
« Et voilà madame, c'est fini ! Ça n'a pas était trop long ? -Non non, tout s'est bien passé » Je mentais pas politesse et pour partir d'ici le plus vite possible. « Alors à demain 14h45 pour vote encéphalogramme. »
L'angoisse de rentré chez moi me submergea, la peur de devoir l'affronter encore une nuit m'étais insupportable. Je priais qu'ils me trouvent un problème cérébral, ce qui expliquerai pourquoi il est apparu dans ma vie.
Je décidais d'aller passer la nuit chez Thomas en espérant que cela m'aide pour dormir. Pendant le dîner, je lui ai raconté ma journée à l’hôpital, les différents examens que j'ai passée et l’insupportable IRM. « Ne t’inquiète pas Rose, ça va aller, si tu as un quelque chose, les médecins trouveront de quoi il s’agit et t'aideront à guérir, en attendant tu es en sécurité chez moi, OK ? » Thomas été vraiment un bon ami, quelqu'un de bien. Il m'installa un lit de fortune sur le canapé après notre repas, et parti dans sa chambre. « Je laisse la porte entre-ouverte, si tu as besoin tu as juste à m'appeler, bonne nuit Rose »
Et c'est au moment où je me suis allongé que je l'ai vu. Il était là, accroché au plafond comme une araignée, il me regardait de ses grand yeux blanc sans pupilles ni paupières, la peau de son visage était noire, carbonisé, des lambeaux de chair pendaient de ses joues, il me fixait en souriant a pleine dents, des dents pointues, disproportionnées, qui dépassaient de sa bouche sans lèvres. Il tourna la tête légèrement sur le côté, en continuant de me fixer. Son corps décharné, nu, prenait la forme du christ sur la croix, des cheveux sale et lui encadraient le visage. Je voulais appeler Thomas, mais je n'arrivais pas a parler, j'étais paralysée par la peur. Mais je devais continuer de le fixer, de regarder l'horreur en face, je savais que quand je le quittais des yeux il se déplçait.
J'en avais fait l'amer expérience quand la première fois je m’étais caché les yeux sous la couette, et qu'il s’était mis juste devant mon visage quand j'avais à nouveaux eu le courage de regarder. L'odeur de sa chair brûlée m'avait pris le nez et j'ai cru mourir de le voir si proche de moi.
Ce soir, il restait accroché au plafond. Mais soudain il ouvrit la bouche et poussa un hurlement qui me fit hurler a mon tour. Thomas arriva en courant. Plus rien, il avait disparu.
Le lendemain il me conduit à l’hôpital. « Je te crois tu sais, je sais que tu l'a vu, même si nous on peut pas le voir, je te crois Rose, si tu as le courage de faire tout ces examens et analyse à l’hôpital de ta propre volonté, c'est que tu dois vraiment voir ce que tu dis, alors moi, je te crois.
-Merci Thomas. »
L'attente fut longue, comme d'habitude, et ma nuit a été courte, je somnolais sur ma chaise dans la salle d'attente quand le médecin est venu me chercher. « Bonne nouvelle, votre IRM n'a rien montré d'anormal, tout est en ordre. » Je n'ai pas pris ça comme une bonne nouvelle pour ma part. Cela voulait-il dire que je devenais folle ?
Le médecin me conduisit dans la salle pour l'encéphalogramme, et m'installa les électrodes sur le cuir chevelu. Les flashs lumineux m'hypnotisais et je luttais difficilement pour ne pas m'endormir.
« Très bien madame, c'est terminé. Retourner dans la salle d'attente, nous viendrons vous chercher pour les résultats. »
Après plus d'une demi heure à patienter, le médecin est revenu. Je l'ai suivit jusqu'à la salle de consultation. « Très bien Madame, il n'y a rien d'anormale sur votre encéphalogramme non plus, tout est parfait. Pourquoi vouliez vous faire ces examens ? Vous dormez mal ? »
Je lui dit pour les hallucinations, les visions de cet être que je voyais et qui ne me quittais jamais, je savais qu'il était quelque part, toujours à l’affût caché dans un coin, mais qu'il ne se montrait uniquement quand je suis seule. Que j'avais l'impression de devenir folle et que j’espérais que les examens descelle un dysfonctionnement cérébrale pour être face a quelque chose de concret, et pas simplement le fruit de mon imagination.
Le médecin paru surpris de mon aveux et tenta de me rassuré tant bien que mal, il me proposa une analyse du sommeil pour le lendemain, que j’acceptai.
Le soir venu, chez moi, seule, j’étais devant la télévision, il devait être 1h du matin, et je l'ai entendu. Un son rauque, grave, un râle venu tout droit des enfers. Je parti en courant dans ma chambre pour m'enfermer, et en me retournant dos à la porte, face a mon miroir, je le vis, il se tenait entre moi et la porte, collé a mon dos.
Je continuais de regarder dans le miroir en avançant doucement, il ne bougea pas, en continuant son bruit infâme. Je ne pouvais plus supporter de le voir. Je mis un coup de poing dans le miroir qui se brisa. Alors j'ai saisi un bout de miroir et j'ai commencé à me crever les yeux, le miroir s’enfonça sans problème dans mon œil que je maintenais ouvert avec ma main gauche, pour le premier c'était facile, je pouvais encore voir d'un œil, c'est pour le deuxième que j'ai eu du mal. Je me suis déchiré la paupière et même coupé le doigt qui tenais le bout de miroir tranchant, la douleur était insoutenable, mais moins que de devoir supporter sa vision une nuit de plus.
Mais maintenant tout va mieux, n'est-ce pas docteur ?
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