La nuit
Longue la nuit, la nuit qui court,
Vas-y, petite souris
Petit pas, long pas, saute ! et franchis les nuages,
Vaporeux, fumée de cigarette, échappées de cendriers,
Pets de voitures aux klaxons frustrés,
Rage au volant, volant dans les dents et yeux exorbités,
Sueurs froides, douche chaude,
Rien n’y fait.
La nuit est bleue, trop de lumière,
Aucun contrôle, une ampoule de mille watts, de mille ans
Et la migraine grafigne le tableau vert,
Et le crâne grince des dents, et pop ! sont lancés les yeux dans leur nouvelle vocation,
Balles de ping pong, et ping ! et pong !
De la Terre au Ciel,
À la vie à la mort,
Pour le meilleur et pour le pire,
Freakin’ yin et yang !
Yeux fous, tournent et tournent
Plus d’orbites, perdus dans le vide,
Ils crient STOP !
Terre, cesse de tourner, nous sommes ronds, nous sommes affectés !
Impossible de pleurer, elle est perdue, cette capacité,
Nous sommes détachés, et les yeux crient :
Nous n’en voulons pas, de cette liberté ! Rattachez-nous là où le sang coule ! Ne voyez-vous pas que notre vaisseau se lacère de douleur, troublé des trous en son centre, torturé d’être aveugle ?
Ramenez la migraine, elle vient de pair, mais n’éteignez plus les lumières, rendez au ciel ses étoiles et aux lampadaires leurs ampoules qui guidaient nos pas dans la nuit, nuit bleue si dirigée par les yeux.
Que de non-sens.
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