Chapitre 1
░ ░ ░ DIXIE ░ ░ ░
La journée dominicale touche à sa fin. Je profite de la clarté naturelle pour mettre au point l'entretien de recrutement que je dois mener demain matin. Penchée au dessus de mon bureau tout proche de la fenêtre, le bout de mes ongles tape avec inspiration sur les touches du clavier de mon ordinateur portable. À seulement vingt-six ans je ressens une grande fierté d'avoir pu avancer aussi loin en tant que directrice des ressources humaines d'un grand hôpital de Toulouse. Songeuse à la façon dont je vais le mener, je griffonne des idées bien précises et un plan détaillé sur mon bloc notes situé à ma gauche. Je n'omets pas de repasser du regard les différentes tenues qui pendent sur les cintres de mon dressing. C'est un homme qui va se présenter à moi alors je dois me montrer à la hauteur et être à mon avantage en tant que figure emblématique de l'hôpital.
Les incisives plantées dans mon crayon, je relève la tête m'étant rendue compte que la lumière de l'immeuble qui se trouve juste en face de la fenêtre de notre chambre vient de s'allumer. Je n'avais pourtant encore jamais remarqué que cet appartement était de nouveau habité après plus de six mois vide. Je n'ai pas l'esprit curieux mais comme tout être humain c'est un automatisme de regarder ce qu'il se passe à l'intérieur. Ma langue se met à rouler autour de mon crayon à papier, les images qui se projetent en face de moi me laissent sans voix.
Une jeune femme nue comme Eve se déplace avec élégance à l'intérieur de ce que je pense être une chambre. Devant sa coiffeuse elle prend place pour s'admirer devant le miroir. Je ne peux détourner mon regard comme fascinée par la scène qui se déroule juste sous mes yeux. Si moi je peux l'observer, elle ne se doute de rien étant donné que les fins voilages de ma chambre me cachent et que je n'ai pas encore allumé la lumière. Le peignoir qui lui couvre les hanches finit en chute libre, je mordille mon crayon un peu plus fort lorsque ses magnifiques courbes sont ainsi dévoilées. La situation est inhabituelle, je n'ai jamais eu pour passe temps de mater les femmes mais je ne saurai expliquer pourquoi je reste scotchée à la fenêtre. La très belle rousse se penche en avant pour attraper un tube de lotion corporelle qu'elle entreprend d'étaler le long de ses mollets et ses tibias. Je me surprends à imaginer la douceur de sa peau juste en dessous des doigts qui la parcourent, la chair de poule se former à sa surface et de délicieux frissons la titiller. Elle est tendre dans ses gestes, elle se délasse les jambes avec lenteur laissant un délicat parfum sur son corps splendide. Ce petit manège dure de longues minutes avant de remonter ses mains sur ses cuisses, elle insiste de plus en plus sur l'intérieur. Je ferme les yeux en expirant profondément, elle doit être parcourue de petits fourmillements entêtants, elle est si sensuelle, si inspirante. Sa bouche rosée sentrouvre, le bien-être s'est installé tout autour d'elle. Plusieurs fois elle frôle son ventre plat avec le bout des ongles, je sens une chaleur très intense m'irradier de part et d'autre, mon corps se raidit sur mon siège notamment lorsqu'elle passe ses mains sur ses fesses rebondies. Je sens mes émotions se bousculer dans ma tête et mon coeur s'emballer, cela me fait tout drôle. La coquine est d'une grande sensualité, elle n'a pas l'air d'oublier une seule partie de son corps, il y a dérapage sur son pubis à multiples reprises et elle se tortille fredonnant gaiement. Je me mords la pulpe des lèvres toute électrisée par ce spectacle inattendu, les frissons me provoquent quelques saccades dans les épaules et cela va jusqu'aux picotements en basse altitude et en dessous de mon soutien-gorge je sens mes tétons tirer sur le tissu. Mes yeux se plissent, elle gravit les sommets arrondis pour déposer des massages circulaires avec les paumes de ses mains. Innoncente et insouciante elle ne néglige pas les pointes avant de se recouvrir d'une nuisette sexy.
Je secoue plusieurs fois la tête pour me ressaisir, je n'en crois pas mes yeux ! D'avoir passer plus d'un quart d'heure à reluquer la voisine m'a beaucoup excitée. Ce sont des petits crépitements qui viennent chatouiller mon berlingot englué de rosée. Je sursaute lorsque la porte de la chambre s'ouvre sur mon homme, Soren. Comme prise en flagrant délit, je ressens un sentiment de culpabilité et pour enlever mon air coupable, je remets en place les mèches brunes de mon carré plongeant long et lui adresse mon plus beau sourire.
- Tu viens m'aider à cuisiner ? me demande Soren sourire aux lèvres, la voix suave et rauque.
- Hum ! Hum ! Oui, laisse moi juste deux minutes pour ranger mon ordinateur et mes affaires pour demain. J'arrive te filer un coup de main !
Ma voix est mal assurée, mes joues doivent être cramoisies au max mais ma réponse semble lui convenir puisqu'il referme la porte derrière lui. Avant de quitter la pièce, je jette un dernier coup d'oeil à la voisine d'en face. Assise en tailleur sur son lit, elle a étalé plusieurs trieurs et bouquins. Quel âge peut-elle bien avoir ? Est-elle encore étudiante ?
Le plancher grince sous mes pas, ma sortie de chambre est annoncée. Je rejoins Soren qui vient de brancher l'enceinte pour cuisiner en musique. Le bel homme se penche tout près de mon visage pour venir embrasser avec passion mes lèvres et ses mains taquinent mon petit cul bombé.
Annotations
Versions