Chapitre 22
De retour des cours de Français que j'enseigne chez des particuliers, je découvre la porte de notre chambre entrouverte. Oleksandr est assis sur le lit, absorbé par la lecture de la lettre que je lui ai déposée sur son oreiller. Son doigt crispé, il le mordille, tandis que son visage, dénué d'expression, trahit une lutte intérieure contre les larmes qui menacent de couler. Le voir si triste me bouleverse, c'est une évidence. Je n'ai même pas besoin de me poser la question, la douleur est là, lancinante au fond de mon cœur. La nausée me serre la gorge, me comprime la poitrine. Jamais je n'aurais souhaité vivre ce tournant dans ma vie. Son torse se soulève et s'abaisse dans un rythme haletant, trahissant sa tension et son imminente explosion. Hésitant entre le respect de son intimité et l'urgence de le consoler, je franchis le seuil de la chambre. Son silence me guide, je n'ai pas besoin de son autorisation, il a besoin de moi. Je m'installe à ses côtés contre la tête de lit et enlace sa main moite dans la mienne, tout aussi tremblante.
- Oleksandr, je suis là pour toi. Je pense qu'il est important qu'on se parle, dis-je d'une voix la plus douce possible.
Oleksandr serre la lettre contre lui, sa voix tremblante trahissant l'émotion qui le submerge.
- Pourquoi ? murmure-t-il, sa voix brisée par la douleur.
Ses yeux, remplis d'une lueur triste, semblent supplier une réponse que je n'ai pas la force de lui donner. Les mots ne suffisent plus, je le réconforte par un câlin dont j'ai moi aussi besoin.
- Je... je n'ai pas les mots... dit-il.
Je pose ma main sur son épaule, prends une inspiration profonde.
- Ne dis rien. Prends le temps dont tu as besoin. Je suis là pour toi.
- C'est trop dur... je ne sais pas comment je vais faire... lâche t-il se retenant de pleurer.
Il essuie ses yeux larmoyants avec le dos de sa main, lutte fermement contre ses épaules qui commencent à s'agiter. Ses lèvres tremblent et ses yeux, remplis d'une tristesse communicative, fixent le vide. Dans l'azur de ses yeux, je déchiffre une douleur insupportable. Déception, trahison, perte de confiance en lui, en moi, incompréhension.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? me demande Oleksandr.
- On va traverser cela ensemble. On trouvera une solution, répondis-je d'un ton rassurant.
- Je ne vois pas laquelle, je me sens trahi et je sens que j'aurai du mal à t'accorder ma confiance à nouveau, renchérit-il.
- Peux-tu me dire ce que je peux faire pour te prouver que je suis sincère ?
Oleksandr, submergé par l'émotion, ne peut retenir ses larmes. Lui aussi ressent la complexité de notre relation et en est profondément affecté. Il hausse les épaules, nous pleurons ensemble. Son souffle chaud caresse mes lèvres, cela déclenche en moi un frisson bouleversant. Je l'embrasse, chaque mouvement de lèvres me fait ressentir la douleur que cela me ferait si je venais à le perdre.
Nos émotions sont décuplées, je désire oublier Dixie pour pouvoir raviver la flamme de notre amour. J'ai envie de me poser des limites, je ne veux pas quitter Oleksandr pour une envie passagère. Je le rassure comme je peux, je lui fais part de tout ce que j'ai sur le coeur.
L'étreinte d'Oleksandr se resserre sur moi, apaisante et réconfortante. La lettre finit par virevolter jusqu'au sol et mon homme vient me surplomber. Ainsi je ressens plus de légereté, je pense surtout qu'il m'avait manqué.
Ses baisers sont très doux, très peu appuyés, ils caressent la peau douce de mon cou, sa langue s'ajoute entre chaque mouvement de ses lèvres charnues. Sa main s'écrase sur le haut de ma cuisse, les miennes se glissent sous son t-shirt pour effleurer son dos. Le bel homme m'embrasse avec passion et douceur, sa main baladeuse ne me laisse pas de marbre, la tension monte en moi tout comme sa main qui monte à l'intérieur de mes jambes pour m'effleurer le sexe à travers mon jean serré. Mon souffle est saccadé, voilà que mon chéri a créé de l'excitation en moi, ma poitrine gonfle contre son torse et je ressens sa verge à l'étroit dans son jogging.
Les yeux dans les yeux, il peut voir mes lèvres trembler, ma bouche s'entrouvrir pour exprimer mon désir pour lui. Il se dénoue de ses habits qui glissent le long de la couette, nous faisons un peau contre peau. Ma main caresse les lignes de son torse sculpté, mes doigts paressent sur ses tétons puis sur la ligne qui descend jusqu'à son nombril. Je lève les yeux au ciel avant d'admirer sa virilité en me mordant la lèvre, luisante, remplie d'envie pour moi.
Doucement je l'encercle de mes doigts, sentir cet endroit de sa peau durcir est bien agréable, le sentir réagir sous mes coulissements encore plus. Oleksandr semble soulagé, les traits de son visage sont devenus plus doux et à son tour il entreprend de me masturber.
Nos souffles s'entrecoupent, le plaisir vient prendre le dessus et je ne quitte plus ses lèvres. Nos corps pris d'une excitation vive, remuent de plus en plus sur le lit. Sa hampe est trempée, ça a le don de faire monter mon désir pour lui, mes pressions sont plus fermes. J'approche l'orgasme, les premiers spasmes me font perdre le contrôle, ses doigts tournent plus vivement contre ma source de plaisir. Sa bouche descend sur ma poitrine ronde, la chaleur se diffuse sur cette zone et elle vient happer amoureusement mes tétons pointus pour les sucer. Mes mains attrapent mes jolis seins pour les offrir davantage, ma tête bascule en arrière pour libérer les sons bloqués dans ma gorge. Mes doigts taquinent son gland luisant, sa verge sursaute entre mes mains, quel bonheur de retrouver l'homme de ma vie. Je sens renaître en nous l'étincelle de l'amour, une sensation intense se loge dans mon bas ventre lorsque les lèvres d'Oleksandr reviennent à la charge des miennes.
Mes bras l'enlacent, l'invitent à poser son corps sensuel contre le mien. Notre chaleur nous enveloppe, c'est tout ce dont j'avais besoin. Avec lui, je vais réussir à traverser cette épreuve dont je suis la principale fautive. Nos bassins font des vagues, le pouvoir érotique de cette danse est chargé de sensations toutes plus plaisantes les unes que les autres. Mes ongles se plantent dans ses fesses, je câline ses boules avec le bout de mes doigts, cela le fait trembler.
- Hummmmm je t'aime, dit-il d'une voix rauque. Je te désire, tu es si belle à remuer tes hanches de la sorte.
- Moi aussi je t'aime, comme au premier jour, j'ai juste fait des erreurs et ça, j'ai besoin de toi pour passer au dessus de tout ça !
- MMMMmmm mais avant tout, laisse moi te faire l'amour, grogne t-il. Tu es si belle.
Oleksandr emboîte délicatement son corps dans le mien, il me traverse, m'investit dans un profond soupir. Ses reins sont très doux dans leurs mouvements, ainsi je prends beaucoup de plaisir à le ressentir en moi tout en m'impatientant. Mon chéri caresse ma joue, et se déhanche en un petit coup sec qui me fait gémir, avant de reprendre une danse lente et sexy. Plusieurs fois il répète ce geste, je m'accroche à son cou et lors des coups de reins plus fermes, ma poitrine se secoue avec sensualité avant de revenir s'écraser contre son torse robuste.
Oleksandr me bloque de tout mouvement, je sens qu'il désire être le maître de cette danse. Il me déclenche de délicieux frissons et cela me plait de fermer les yeux pour ressentir son corps contre le mien. Mon chéri est haletant, sa transpiration rend son corps luisant et cette vision ainsi que cette légère odeur me rendent folle d'excitation. Ses testicules rebondissent contre le haut de mes cuisses, par moment tamponnent mon clitoris.
- Tu ne me résisteras pas, lâche t-il en accélérant et en me faisant l'amour avec force.
Je rejette ma tête en arrière, m'accroche autour de son cou laissant mon corps s'arc-bouter. Mon homme le fait avec amour, je le ressens dans sa façon de se comporter et il se montre endurant pour mon plus grand bonheur.
Chaque baiser résonne en moi comme une mélodie de l'amour, je lui rends avec légéreté. Je n'ai pas envie que cela s'arrête, on était heureux en Ukraine alors ici nous devons continuer à vivre comme on l'a toujours fait. J'ouvre mes jambes, les pieds ancrés dans le matelas, je le sens encore plus bouger en moi, j'aime cette façon qu'il a de me pilonner.
Essoufflé Oleksandr se retire, j'observe sa main se resserrer autour de la base de sa hampe, son souffle est court je pense que c'était moins une. Sa tête se glisse entre mes jambes, je ne m'attendais pas à cela. Il prend le temps, je ferme les yeux, mes mains serrent les draps de plus en plus fort. Les larmes me viennent aux yeux, je suis mêlée d'un plaisir très intense et de la culpabilité des bêtises commises. Un mélange qui boulverse mon âme, me fait prendre conscience d'être sur fil coupant. Je pleure en secret, seuls mes cils perlés de larmes sont témoins de mon chagrin alors que ma bouche exprime mes gémissements. Ils deviennent stridents selon les ondes de plaisir les plus élevées. Ses mains attrapent mes hanches pour appuyer davantage les caresses de ses lèvres et de sa langue, cette fois j'hurle d'excitation, je sens qu'il me fait monter aux rideaux. Ses doigts entrent en moi, mimant des petits cercles et leur pulpe s'appuie sur cette zone de mon vagin remplie de nergs. Je sens ma liqueur s'écouler entre ses lèvres, il me fait jouir jusqu'à l'orgasme.
Je me sens toujours excitée, je lui prends la main et avec entrain l'accompagne à la cuisine où je prends appuie avec mon ventre contre le bar. Il prend cela comme une invitation et se glisse juste derrière moi étouffant ma nuque de baisers entreprenants. Je lui présente l'arrière de mon sexe légèrement caché entre mes fesses bombées. Oleksandr se sent à l'étroit dans mon délicat fourreau, je l'entends gémir derrière moi à chaque fois qu'il fait buter son bassin.
Je me tiens droite face à la cuisine, j'apprécie de savoir que mon homme prend son pied. Il écarte mes fesses pour admirer son attribut faire des va-et-viens dans mon intimité.
- J'ai été nul de ne pas comprendre tes besoins, affirme t-il. Je te demande pardon Ivy, je me suis moi aussi éloigné de toi, j'avais besoin de sortir, de me vider l'esprit, je n'aurai pas dû te laisser tomber !
- Tu es tout sauf nul mon coeur, je comprends ce que tu ressens, tu n'es pas le seul mais ne gâchons pas ce merveilleux moment. Dorénavant, on se dit tout !
Mon chéri appuie avec sa main sur mon dos, mon buste se colle contre la fraîcheur du plan de travail. Nous continuons ensemble à nous faire l'amour. Un moment chargé d'émotions particulières, où je me remets de nouveau à pleurer en silence les lèvres serrées. Nous atteignons la jouissance au même moment dans un râle à l'unisson, son corps tremble contre le mien et ses baisers se font doux dans ma nuque. Oleksandr finit par se retirer.
Nous nous faisons un câlin pendant de précieuse minutes avant d'avoir l'idée de faire des crêpes pour nous réchauffer.
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