Enlevez-moi ce que j'affectionne tout particulièrement : le cinéma, la musique, les promenades, écrire des poèmes, jouer, faire des puzzles, cuisiner, manger des samoussas et bien d'autres activités qui me font du bien ; je pourrais m'en passer. Prenez mes meubles aussi, si vous le souhaitez.

Mais pas mes livres !

Ne me privez pas de la lecture, car c'est elle qui met du baume à mon âme et sans elle, je ne suis rien. Elle m'est vitale, tout comme l'air que je respire. La lecture, c'est la porte ouverte à l'aventure, la connaissance, l'imagination, le rêve, l'espoir...

Déjà, toute petite et solitaire en pension, elle était mon unique compagne ; j'écrivais alors mon prénom et mon nom sur le premier feuillet de mon livre, je me sentais si riche. Ah ! Cette sensation de ravissement et de pur bonheur quand j'en tournais les pages, humant l'odeur si caractéristique, anticipant le plaisir que j'aurais à le lire, regrettant d'avance qu'il y eût une fin !

Grâce à elle, j'ai appris, je me suis forgée, j'ai été éblouie, j'ai voyagé, j'ai usurpé l'identité de mon héros ou de mon héroïne, j'ai vécu, j'ai été transportée dans des mondes imaginaires et merveilleux qui m'ont donné envie de lire, encore et encore !

Il en est de même aujourd'hui : j'ai besoin de m'évader par la lecture, de m'échapper de la réalité quand tout va mal... mais aussi quand tout va bien !  Je ne peux faire le trajet d'une heure en car jusqu'à mon bureau sans un ouvrage dans mon sac. Je ne sais pas partir en vacances sans lecture.  Je suis perdue sans et surtout, je ressens un sentiment de manque absolu.

D'abord réfractaire, je me suis aussi adaptée à l'e-book, car au-delà des différences certaines entre ce dernier et un vrai livre (que l'on sent, que l'on touche, que l'on possède), la lecture est finalement la même.

Lire fait partie intégrante de ma vie.