L'astre s'est brisé…

Mes yeux l'ont vu.

Un ciel si clair. Des étoiles par milliers, plus brillantes qu'à l’accoutumée ; le jour semblait s'être invité à l'improviste. Lui ? Il s'imposait. Si vaste. Il pulsait tel un cœur ; pourpre, écarlate, or, pourpre, écarlate, or…

L'astre-roi fier de son importance, monarque omnipotent ; ces sujets palissaient.

Installé sur les rochers, face à la mer démontée, tout comme moi, tu étais là ; félin ombre.

Je ne t'ai pas reconnu tout de suite. Pas avant que tu ne t'adresses à moi. Ton regard m'interpella, mais c'est ta voix qui m'enseigna.

— Ainsi, es-tu venu ?

Et, je t'ai répondu :

— Oui et toi aussi.

— je ne l'aurais certes pas manqué.

— De cela je ne doute pas.

Puis nous nous sommes tus, pour assisté à cette fin.

Elle fut au delà de nos espérances.

L'astre s'est brisé, nos yeux l'ont vu : depuis, ils se sont éteints.

Brûlés par notre audace ? Sans doute ; nous ne regrettons rien !

Le prix à payer.

Nos esprits en ont gardé l'empreinte et nos coeurs aussi.

Nos âmes en sont réjouit, heureuses pour l'éternité.