Écoute les vents des sables,

Te narrant les cités, 

Enfouies sous les déserts ;

Contes d'antan ; violents, sanglants,

Immodérés désirs des hommes ; 

Conquêtes, richesses, amoncellement,

Victimes des guerres ; femmes et enfants. 

Découvre les blanches-ruines, 

Ossements effrités,

Les drames de toutes ses vies,

À l'hégémonie, sacrifiées.

Poussière, silice liées,

Étreinte de non-vie.

Ne reste que la mémoire,

Confiée à l'air du temps,

Et, toi, esprit dernier,

Sèches larmes envolées,

Sur cette iniquité,

Te voilà condamné,

À toujours l'écouter.