Au terme du chemin
Lourd et trainant, voici son pas,
Grisé d'aérienne poussière,
Et, au-dessus ce ciel si clair,
Si ample et si sombre à la fois.
Ses chères étoiles cloutant l'éther,
Bel océan de velours d'ombre,
Cette Lune pleine et dorée,
Qui jusqu'ici l'ont escorté,
Elle est devant lui ; il la voit,
Tours élancées ; belle obsidienne,
Temples d'albâtre et de suppliques,
Palais d'argent, si éclatants,
Et, oriflammes de son Roi,
Flottants au vent.
Mais voici que le sol tremble,
que se fissurent tours et temples,
Et s'écroulent, funeste destin,
Pesants portails d'airain.
Agités de feu et de cendres.
Lui aussi tombe ; est emporté,
Devant débris de sa cité,
Il pleure sa belle dévastée.
Ainsi vaincu, il renonce,
Et s'adressant aux astres adorés,
Demande que sur caveau, soit gravé,
"ci-git ma maison bien-aimée.
Que je n'ai jamais pu retrouver."
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