La tempête approchait. Théo s'était mis à l'abri, sous un ruisseau de feuilles. Mais la pluie débutait et ruisselait sur son tendre visage humide. Il envisageait de partir de son refuge maladroit qui comportait ces feuilles mortes en guise de couvre-chef. Tapis dans une ombre mouillée, il se dirigeait vers un terrier, où de la lumière coulait le long des murs. C'était rayonnant et il décida de s'y faufiler. Un peu étroit, il trouvait une place parmi les habitants, des lièvres du logis. Il était surpris par leur touchante éducation, l’'invitant à table et l'accueillant comme un des leurs, une belle occupation passagère.

-------------------------------------

La toute nouvelle amitié de Théo était Jean Lesac : une grande chance d'émanciper leur bien-être social respectif. D’une nature introvertie, Jean apparaissait comme l’ami idéal pour Théo : pas trop encombrant et d'un ton verbal mielleux. Leurs caractères se complétaient sans pareils, et, jamais, il n’y avait eu, entre eux, des relations tendues sauf qu’un jour…Jean Lesac découvrit que Théo se servait de lui pour se donner un air supérieur, une once d'arrogance et d'orgueil. Il était vrai que son tempérament de jeune homme moderne cool lui conférait une dose de suprématie dans ses interactions sociales avec les autres et particulièrement avec Jean. Mais que faisait-il de tout l’arbre caché du confort apporté, celui qui lui permettait de trouver Jean plus qu’un lieutenant mais son égal par moment?