Dans le mois qui précédait, Théo avait absorbé des millions de pas à l'entrainement, courant vélocement, pour atteindre son niveau de forme exceptionnel. Il désirait, avant tout, subjuguer les sprinteurs de grande renommée pour une leçon de fair-play. Sur ce lieu de prime importance pour les athlètes comme les jeux olympiques, beaucoup de spectateurs attendaient l'éclosion de Théo, le tailleur de piste. Mais, parmi les concurrents au départ, Théo allait se mesurer aux meilleures gazelles de la planète pour décrocher une auréole, une gloire, une place au soleil valeureuse et triomphante d'un podium. La victoire allait, avant tout, se jouer dans le marquage serré de ses adversaires et, dans le monde bouleversant de la vitesse, il n’existait aucune prière pour filler droit. Son sprint à l'usure serait projeté sur celui de son plus redoutable adversaire, Yantouvich. Les atouts du champion, dans le viseur des organisateurs pour bagarres extra-sportives, rappelaient à ceux-ci ces élans non conventionnels. De tristes souvenirs mondiaux justement hués par les inconditionnels de sport intense ! Et, depuis lors, Yantouvich était particulièrement mal-aimé aux yeux des fans. Ce guerrier anti-sportif était toujours copieusement flatté en tant que vilain de la surface de compétition, car seule la victoire comptait, peu importe comment elle se dessinait. Théo devait se montrer sous son meilleur jour, se battre et recevoir, avec le poids de son porteur, de multiples coups de l’attitude déloyale de Yantouvich pendant la course. Entre les cartons rouges, verts et jaunes des arbitres, les jeux étaient réellement sous les feux des projecteurs et le pistolet prêt à faire trémousser la course de voluptueuses sensations.

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dans la quête de la gloire, l'intégrité est souvent confrontée à la tentation de l'injustice, mais c'est la manière dont on choisit de se comporter qui définit véritablement la victoire.

Le texte valorise implicitement la pureté de l'effort, le mérite, et la lutte contre les pratiques déloyales. Théo est perçu comme un héros moderne, cherchant à sublimer la compétition par son exemplarité, tandis que Yantouvich incarne la déviance de ceux qui corrompent les valeurs sportives pour la gloire.