...le rouge ?
Alors que je marche, au milieu de cette splendeur marécageuse, les roseaux bleus frisonnent.
Ils frissonnent quand soudain, à partir de rien, arrive l'automne ;
La saison des feuilles mortes et des champignons, mais surtout des forêt rougissantes, d'abord Consumées par la flamme de la passion intensément rouge, puis ravagées par le feu de l'amour.
Après les roseaux bleus débarquent les roseaux rouges !
Il court tuer le bleu, tige après tige, plante après plante, envahissant les terres avec fougues.
Là, dans ce marécage de Chine,
Brillent les mille éclats du rubis, qui s'évaporent en gouttelettes sanguines,
Puis retombent partout au sol, rouge coquelicot adouci tel du velour.
Rouge violence, rouge intense, mais tout ce rouge revient encore !
Il m'encercle tel un cerle de feu, un pentacle de l'Enfer
M'arborant de son air austère, voire vulgère !
Et là, je vois dans mes poches, une petite fleur jaune d'or
Je l'attrape, sa poudre ocre fond dans ma main ;
Elle se libère et vole, puis descend jusqu'au sol souillé par le sang, pour lui donner un rouge carmin.
Annotations
Versions