Alexei

Je mets mes mains au-dessus de mes yeux afin de bloquer le soleil qui est en train de descendre à l’horizon. Il m’éblouit alors que je suis en train de manœuvrer le petit bateau que nous avons loué pour célébrer notre lune de miel à l’abri du reste du monde. Nous sommes prêts pour notre dernière nuit en amoureux car la fin de la croisière se fera avec Lisa. Nous allons retourner au “Plaisir Normand” demain matin pour la récupérer et lui faire profiter aussi de ce petit séjour en mer.

Clem est allongée presque nue sur le pont à l’avant du bateau. D’où je suis, je peux l’admirer et la contempler. Comme toujours, je la trouve splendide. Je ne pensais pas qu’il était possible d’aimer autant, d’être autant dans l’adoration qu’avec elle. Je crois que mon cœur n’a jamais autant été soumis à de fortes émotions que depuis que je l’ai rencontrée. Et, pour être honnête, pas que mon cœur. Mon mât de misaine tendu entre mes jambes en est la preuve concrète !

Je bloque le bateau sur la position stationnaire et m’assure qu’il ne va pas dériver avant de lâcher le volant. Je me glisse le long de l’embarcation pour me rapprocher de mon épouse. Car oui, nous nous sommes dits oui. Je n‘arrive toujours pas à réaliser, mais c’est pourtant vrai. Le rêve est devenu réalité.

Tous nos amis sont là autour de nous. Clémentine est ravissante dans sa magnifique robe blanche bien décolletée. Nous sommes sur la plage, devant le restaurant, pour la cérémonie que nous avons organisée après les démarches en mairie. Officiellement, nous sommes déjà mariés, mais c’est maintenant que tout se joue pour nous, c’est ici que tout a commencé et c’est ici que nous allons sceller notre union. Je ne suis pas religieux et Clémentine non plus, mais être réunis ainsi sur la plage est vraiment magique.

La cérémonie est dirigée par un ami de Clem, un gars que je ne connais pas vraiment mais qui va nous unir selon des rites qu’il a qualifiés d’ancestraux. D’après ce que j’ai vu sur Internet, ça ressemble à une cérémonie païenne de l’antiquité et ça me va très bien. On va communier avec la Nature comme on communie chaque jour avec Clem. Sans barrière, sans faux-semblant, sans retenue.

Quand Lisa nous apporte les alliances sous les yeux brillants d’Alexandre et Mathilde, nos deux témoins, je ressens une grande émotion. Les “oui” que nous échangeons sont forts et intenses. Tout le monde nous applaudit et nous échangeons un baiser long et passionné.

La fête qui suit, je la vis comme dans un rêve. Je remarque quand même qu’Alexandre et Mathilde se sont bien rapprochés et se bécotent dans un coin un peu à l’écart. Je suis content pour eux.

— Alex ? Tu veux bien me donner la crème solaire, s’il te plaît ? me demande Clem, me sortant de ma rêverie alors qu’elle s’est allongée sur le ventre.

— Non, ce ne sera pas possible, ma chérie.

— Pourquoi ? Tu as tout mis pour rester blanc comme un cul, beau blond ? se moque-t-elle gentiment.

— Parce que c’est moi qui vais la passer sur tes jolies fesses toutes blanches ! Mon cul est déjà tout bronzé, Madame Lioubov !

Je me rapproche d’elle et fais gicler un peu de crème sur ses épaules et son dos dénudé. Mes grandes mains se portent sur sa peau et je me mets à la masser alors qu’elle ronronne comme un petit chat. J’insiste bien sur le haut de son dos, sur son cou, puis je descends vers ses fesses qu’elle cambre alors que mes doigts passent sous le petit morceau de tissu qui les recouvre. Je regarde autour de nous et constate que nous sommes bien seuls dans ce petit coin, à bonne distance de la plage près de laquelle j’ai stationné le bateau. Je souris en lui enlevant le bas de son maillot et je suis ravi de voir que mon épouse ne proteste même pas.

Clem me laisse la caresser ainsi quelques instants avant de se retourner et de m’offrir à nouveau cette vue sur son corps nu qui me rend si fou. Elle passe ses bras derrière mon cou et m’attire contre elle pour m’embrasser. Nos langues viennent se rencontrer et je me perds dans ses yeux dans lesquels je plonge et me noie. Je sens ses doigts qui se montrent impatients et m’arrachent presque le short de bain que je porte encore. Elle se saisit de mon sexe et se met à le caresser alors que notre baiser continue à nous réunir. Mes mains parcourent son corps avec autant de gourmandise et d’envie qu’elle en montre de son côté. Je me recule un peu pour reprendre mon souffle et j’admire la jolie femme qui est sous moi.

— Clem, tu sais à quel point tu me rends heureux ?

— Si tu veux me le dire tous les jours, ça me va, Chéri, sourit-elle en caressant ma joue de sa main libre.

— Je veux te le dire, je veux le crier. J’ai envie de toi, je ne peux plus me passer de toi. Tu fais de moi le plus chanceux des maris.

— Quel romantisme, mon cher mari ! Bon, c’est pas ça qui va nous faire jouir, mais c’est trop mignon, rit-elle en se redressant pour m’embrasser. C’est moi la chanceuse, beau blond.

— Est-ce que ça, ça va t’aider à te faire jouir ? indiqué-je en positionnant le bout de mon gland entre ses lèvres sur lesquelles j’appuie doucement pour m’enfoncer.

— Possible, si tu es en forme, me provoque Clem en enroulant ses jambes autour des mes hanches pour m’attirer en elle.

— Avec toi, je suis toujours en forme, tu le sais bien.

Je m’enfonce en elle et retrouve la sensation délicieuse de pénétrer dans mon paradis. J’ai l’impression que nos corps fusionnent comme s’ils avaient été fabriqués pour s’unir. Je m’active au fond d’elle alors que nos bouches se retrouvent à nouveau dans un baiser passionné. Alors que le soleil finit de se coucher, les étoiles sont déjà présentes dans nos yeux, dans notre étreinte et c’est dans un cri d’amour et de passion que nous jouissons sur le pont de ce bateau, refuge de notre amour.

Nous profitons de la nuit pour continuer à nous aimer. J’ai l’impression que nos désirs sont infinis, tout comme notre volonté de partager chaque instant, chaque moment ensemble. Au petit matin, je nous prépare un petit déjeuner que je ramène au lit à la femme de ma vie.

— Bonjour, Zatchik. Bon réveil !

— C’est déjà le jour ? bougonne Clem en s’étirant, nue comme un ver alors qu’un sourire finit par se dessiner sur son visage. Bonjour à toi, mon lapin.

— Je pense que je ne pourrai jamais me lasser de ce spectacle. Tu sais que tu es magnifique ? dis-je en lui tendant son café.

— Magnifique au réveil ? Rien que ça ? rit-elle en s’asseyant contre la tête de lit avant de boire une gorgée de café. Merci, beau blond, qu’est-ce que tu es attentionné.

— Je t’aime Clem. Aujourd’hui et pour toujours.

— J’espère que tu t’en souviendras aussi quand je serai insupportable, me dit-elle en me faisant un clin d'œil avant de venir m’embrasser tendrement. Je t’aime, Alex, n’en doute jamais.

Une fois le petit déjeuner terminé, je laisse Clémentine reprendre la barre et me positionne derrière elle pour pouvoir la câliner alors qu’elle maintient le cap malgré les distractions que créent mes caresses et mes baisers. Ensemble, lovés l’un contre l’autre, nous arrivons enfin près de la plage qui se trouve devant le “Plaisir Normand”, que nous apercevons de mieux en mieux au fur et à mesure de notre approche.

J’aperçois Lisa sur le quai du port, entourée de nos témoins de mariage et de l’équipe du restaurant alors que nous allons accoster, et le sentiment de bien-être qui ne me quitte pas depuis que j’ai réalisé à quel point ma relation avec Clémentine est primordiale dans ma vie, s’intensifie encore. Si la vie n’a été facile pour aucun d’entre nous, elle nous offre aujourd’hui, à Clem, Lisa et moi, le plaisir d’une nouvelle opportunité de tutoyer le bonheur. Un plaisir Normand, un plaisir familial et durable, dont je compte profiter au maximum et sans modération.