Urgence
Il se souvient encore de cette soirée du 4 mai, ils devaient aller tout les quatre voir Johann, la mère de Françoise. Il avait dit qu'il rentrerait pour 19 h mais à 18 h 30, il a dû organiser une réunion en urgence, il a donc appelé son épouse, lui expliquant la situation: « On se rejoint chez Johann, bisous». Françoise et les enfants ont pris la route tout les trois. La réunion a fini vers 20 h, il est donc parti rejoindre sa famille. Il gara sa voiture dans l'allée du domicile de sa belle-mère et alla sonner à la porte. Johann fut surprise de le voir seul. Il pensa que Françoise et les enfants avaient pris du retard, mais cela ne lui ressemblait pas. Il attrapa son mobile et appela son épouse. Le combiné sonna deux fois et un homme décrocha. Il ne comprenait pas, l'homme au téléphone lui parlait, il n'entendait que quelques bribes de mots « accident, bus, hôpital ». Il réalisa que le sol se dérobait sous ses pieds, il tomba à terre et se mit à pleurer. Johann comprit ce qu'il se passait, l’enlaça dans ses bras et posa sa tête sur son épaule qui devint humide des larmes qu'elle aussi laissait couler. Ils partirent tout deux vers l'hôpital pour avoir des nouvelles. En arrivant sur place, une soignante leur demanda de la suivre vers une petite salle et de s’asseoir. Elle expliqua qu'ils n'avaient pas souffert, que le choc fût brutal et présenta ses condoléances. Tout sembla s'écrouler. Les funérailles ont eu lieu un samedi, beaucoup de monde s'y présenta.
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