Le préfet !
Deux jours plus tard,
après avoir voulu libérer l'autre star,
Je décidai, de mon propre gré,
d'aller voir le préfet qui ne répondait
à mon courrier recommandé.
J'enfilai ma combinaison
Et attrapai mon harpon.
"Je vais harponner ce préfet ! "
Mon chevalier, inquiet,
me regarda sur le palier.
"Ma douce, il ne faut pas abuser"
"Que ni ni, mon chéri !
Mon dernier mot, je n'ai pas dit !
On va bien voir
si le préfet ne va pas me recevoir!"
J'embrassai mon chevalier,
et partis m'embrouiller
Devant la préfecture,
J'y laissai ma monture.
À l'accueil un boloss
Se mettait du gloss.
"Hey, beau gosse,
je viens voir ton boss"
Contre toute attente,
il se leva devant ma tourmente.
"Vous devez envoyer un recommandé."
Osa-t-il prononcer.
"C'est le protocole
si vous souhaitez voir sa viole.
"Comment ?"
M'emportai-je violemment !
"Vous me parlez d'un protocole
pour voir une pistole ?"
Je l'attrapai par la barbe et lui dis :
"Ecoute-moi bien, espèce d'abruti !
J'en ai vu d'autre comme toi.
Si tu me portes le poids,
Comme le préfet,
tu finiras harponné."
Ses œils et sa barbe roulèrent
Comme des pales d'hélicoptère.
"Eh bien, très chère,
Il est dans sa chaire"
Bien remontée,
Je me dirigeai
Vers un préfet endormi
Qui rêvait dans son vomi.
"Mais quelle horreur"
Pensai-je ayant des hauts le cœur.
Je harponnai le préfet
Et sur ma monture, le chargeai.
Arrivée dans mon hameau
Je l'entendai faire des rots.
Sur la boîte de la princesse je le déposai,
Comme un vulgaire paquet.
Devant la porte se dressait
Mon si aimant chevalier
Il m'avait préparé de quoi me ressourcer.
La théière sur le feu,
Je lui fis mes aveux.
Il me sourit et me servit
de merveilleux raviolis.
Je saisis ma fourchette en plastique
Et avalai tout sans risque.
"Qu'allons-nous faire d'eux ?"
me questionna mon valeureux.
"Ces emmerdeurs m'ont bien cherchée
Et je compte bien leur faire payer !
Pour l'heure, buvons le thé.
Que tu as si gentiment préparé."
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