Dernière ligne droite avant le Triathlon
Une nouvelle semaine se prépare. Je me réveille hyper motivée. La matinée passe sur les chapeaux de roues. On porte, on nettoie, on répare, on soigne. Tous ces travaux nous sont maintenant familier. L’après-midi, nous nous lançons dans une randonnée à vélo. Wendy file comme le vent. On voit qu’elle a l’habitude et qu’elle est à l’aise. Je m’accroche pour suivre le rythme. Je respire avec peine mais je suis fière d’avoir tenue la distance.
Le paysage est chouette et nous surplombons Poni. Le soir, nous retournons au surf. Wendy et sa Pikachu s’en sortent bien, elles surfent sur de petites vagues sans accroc. De mon côté, j’ai les jambes qui flagellent et il ne nous faut pas longtemps pour nous retrouver à l’eau. Il y a des jours où ça ne passe pas. Ça ira mieux demain.
Je me réveille le lendemain matin, fatiguée et courbaturée. J’ai du mal à émerger.
-« Tu as l’air fatiguée, tu veux faire une journée tranquille ? » me demande Wendy.
-« Non, non ! Pas de soucis ! C’est le temps que je me réveille. » je lui souris.
Je suis agacée qu’elle se soit rendue compte que j’étais fatiguée. Mon père m’a appris à ne jamais montrer quand on est fatigué ou en mauvaise posture. Il faut toujours se montrer fort sinon nos ennemis en profitent. Wendy est loin d’être une ennemie, pour autant, il ne faut pas faillir. Wendy passe une après-midi à dos de Bourrinos. De mon côté, je reprends mon vélo. J’ai envie de m’améliorer. J’aimerai réussir à suivre Wendy sans soucis. Malgré mes efforts, je suis toujours aussi éreintée… J’imagine qu’il faut du temps pour améliorer sa condition physique… En fin d’après-midi, nous descendons à notre séance de surf. Wendy et sa Pikachu continuent de progresser à leurs rythmes.
De mon côté, je suis trop fatiguée pour être bien attentive à mes mouvements. Pikachu fait tout ce qu’elle peut pour compenser mes erreurs techniques mais c’est loin de suffire.
Sur le chemin du retour, je reste assez silencieuse. Mes jambes me tirent, mes bras ont du mal à soutenir ma planche de surf. Soudain, tombant du haut d’un arbre, un Capumain se jette sur mes épaules. Déstabilisée, je tombe en arrière et me retrouve assise par terre. Ma planche et mon sac à dos gisent à mes pieds. Le Capumain ne perd pas un instant et plonge sa grosse main dans mon sac. Il cherche surement des baies mais il en ressort une Pokéball. Il s’éloigne d’un bond, se retourne, agite la Pokéball et s’apprête à détaller. Wendy et moi lançons immédiatement nos Pikachus !
-« Rend moi Absol ! » dis-je en me relevant tant bien que mal. Je suis épuisée et n’ait absolument aucune patience.
Ma Pikachu lance une Vive-attaque mais Capumain l’esquive avec grâce et est hors de portée. Wendy ordonne « Fatal-foudre », à plus haute portée, elle pourrait toucher Capumain qui tente de prendre la poudre d’escampette. De gros nuages noirs se forment dans le ciel et la foudre descend du ciel droit sur le Pokémon sauvage. Arrêté net dans sa course, il tombe KO. Alors que je m’élance vers Capumain pour récupérer mon bien, une Pokéball venant de derrière moi me dépasse et tombe sur Capumain qui est absorbé dans un éclair rouge. Je m’arrête surprise et me retourne. Wendy semble seulement réaliser ce qu’elle vient de faire. Il semble qu’emporter par l’adrénaline, elle ait agi sans réfléchir. C’est bien une première depuis que je la connais ! Je vais récupérer Absol. Je sers fortement la Pokéball dans mes mains, j’ai vraiment eu peur de la perdre. Me retournant vers Wendy, je dis d’un ton que j’empêche de trembler :
-« Merci ».
-« De rien. Capumain, vient t’excuser. » Me répond Wendy.
Elle appelle son nouveau Pokémon. Capumain apparaît et semble tout aussi surprise que nous d’avoir été capturée. Il se tourne vers Wendy puis jette un regard méfiant à Pikachu. Finalement, et aussi lentement que possible, comme s’il redoutait ma réaction, il se tourne vers moi.
-« Capumain, ce que tu as fait aurait pu vraiment rendre triste beaucoup de personnes et de pokémons. »
-« Capu… » Le Pokémon singe semble songeur.
-« Va demander pardon à Anouk. » l’invite Wendy.
Capumain n’avance à petits bonds, les mains dans le dos, l’air penaud, les yeux fixés au sol.
-« Capu… Capu capumain ».
Je prends quelques instants pour évaluer le pokémon. Je finis par juger qu’il est sincère et qu’il a compris le discours de Wendy.
-« Je te pardonne Capumain tant que tu me promets de ne plus jamais voler de Pokéball. Si tu es d’accord, tope-là ! »
Je lui tends la main qu’elle tape après un instant de réflexion avec sa grosse main dorsale. Nous voici réconciliés. Nous rentrons à la ferme, prenons le repas ensemble. Ce soir, je m’accorde un temps avec Absol. Ça fait longtemps que nous n’avons pas pris un moment juste toutes les deux. Ma réaction lorsque j’ai cru la perdre m’a surprise. Je considère la présence de mes Pokémons comme acquise jusqu’ici. Je dois rester vigilante. Je suis bien placée pour savoir que nombreuses sont les personnes qui n’hésitent pas à voler des Pokémons pour leurs profits. Je m’endors en serrant Absol contre moi.
C’est notre dixième jour d’entrainement. Comme hier, ma journée n’est pas fameuse. Je me sens fatiguée et courbaturée. Toujours aussi têtue et bornée, je refuse de ralentir la cadence. Je suis persuadée que mes efforts vont finir par payer. Lors des travaux au ranch ce matin, les singeries de Fantominus et Capumain m’ont tout de même tiré quelques sourires. Wendy a dû reprendre Capumain plusieurs fois. Fantominus s’il fait quelques blagues et ne peut pas vraiment se rendre utile sur ces activités, a appris à ne pas faire peur aux Ecrémeuh ni aux Bourrinos. Cette après-midi, nous commençons par une balade à dos de Bourrinos. Mon compagnon à sabots perd patience devant mon absence de progrès ces derniers jours. Wendy de son côté, a fondé une belle relation avec son Bourrinos. Ces deux-là semblent s’entendre à merveille et la position de Wendy s’est bien stabilisée. Elle a pris Nidoran avec elle sur Bourrinos. Il faudra que j’essaie un de ces quatre mais je vais attendre que ce soit un jour où j’arriverai à me tenir correctement. Comme à l’accoutumé, nous enchainons avec notre séance de surf. Là encore, Wendy et sa Pikachu nous montrent leur avancée. Elles semblent bien plus à l’aise sur la planche, leurs figures se complexifient petit à petit. Ma Pikachu et moi pendant ce temps avalons de l’eau de mer de temps en temps… Alors qu’une vague particulièrement forte nous retourne, je me retrouve projeter un peu plus profondément sous l’eau. J’ouvre les yeux pour me repérer et découvre un grand band de Barpau en dessous de moi. Je remonte à la surface prendre de l’air. Mes yeux me brûlent mais je ne pense qu’aux Barpaus ! J’escalade ma planche tout en appelant Psykokwak qui nage non loin de nous. Je lui demande de plonger et demander aux Barpaus si l’un d’eux veut se joindre à nous. J’attends quelques instants à la surface. Psykokwak revient, il semble très satisfait de lui. Le band de Barpau fait surface juste après lui. Ils sont venus me voir de plus près. Ils semblent me jauger.
-« Bonjour ! Je m’appelle Anouk. Je vous ai vu nager et je vous ai trouvé très gracieux tous ensemble. Je suis dresseuse et je parcours le monde avec mes compagnons. »
-« Psyko, psyko, psykokwak ! » renchérit Psykokwak plein d’enthousiasme.
-« Est-ce que l’un d’entre vous souhaiterait voyager avec nous ? » je demande.
L’un des Barpaus s’écarte très légèrement du groupe. Je lance ma Pokéball. Le Barpau est capturé ! Les autres Pokémons poisson plongent retrouver les profondeurs océaniques. Je regagne la plage avec psykokwak. Arrivée sur la terre ferme, je libère tous mes Pokémons.
-« Je vous présente Barpau. Elle est notre nouvelle amie. »
Ma Barpau fait quelques tours sur elle-même, barbotant entre les vaguelettes du bord de plage. Elle prend soin de s’incliner de façon à faire scintiller ses écailles.
Elle semble bien coquette cette petite. Je la trouve adorable. Psykokwak semble content d’avoir un nouveau Pokémon eau dans l’équipe, Absol est assez indifférente, Fantominus et Roucoups se tortillent déjà, réfreinant leur envie de faire des blagues à la petite nouvelle, Pikachu et Chrysacier l’accueillent avec plaisir.
-« Anouk, tu sais qu’on ne peut avoir que six Pokémons actifs sur nous ? » me demande Wendy qui nous a rejoint.
-« Aaarrrff… Non, je n’y avais pas pensé… Mais pourquoi… C’est nul comme rêgle ! » je m’indigne.
- « Veux-tu qu’on aille demander conseil au centre Pokémon ? » me demande-t-elle.
- « Bonne idée, elle pourra peut-être me dire de garder les 7 ! » je vois bien la mine septique de Wendy mais je veux y croire quand même.
Nous nous rendons au Centre qui est à deux pas. J’expose la situation à l’infirmière Joëlle, qui me confirme qu’il n’est pas conseillé d’avoir plus de 6 pokémons sur soi. Elle essaye de me rassurer en me disant que les Pokémons sont en stase dans leurs Pokéballs et qu’ils ne voient pas le temps passer.
-« Oui… un instant alors… »
Je me plonge alors dans une profonde réflexion… Qui mettre en stase. Barpau vient d’arriver et je ne vais pas la mettre en stase directement, ça me semblerait vraiment mal venu… Absol est avec moi depuis le début de cette aventure, je veux continuer avec elle. Nous faisons de beaux progrès avec Pikachu et notre relation en est vraiment embellit par notre entrainement quotidien. Je reste silencieuse et songieuse. Wendy respecte ce temps d’attente, elle comprend à quel point cette décision est difficile… Finalement Chrysacier se met à sautiller, il vient se frotter contre moi. Je me tourne vers lui.
-« Tu voudrais être mis en stase ? »
-« Chryys, Chryyyys… » me répond-il se balançant d’avant en arrière.
-« C’est très gentil de ta part Chrysacier. Nous nous retrouverons bientôt alors. »
Je serre mon Pokémon dans mes bras, lui dit au revoir et l’invite à rejoindre sa Pokéball. Ça y est, Chrysacier est en stase. Je le confie à l’espace de stockage. Mon équipe se compose désormais d’Absol, Roucoups, Fantominus, Psykokwak, Pikachu, Barpau. Nous rentrons à l’auberge. Je présente Barpau à Serge et Judith. Je suis assez silencieuse pendant la soirée, partagée entre ma joie d’avoir rencontré Barpau et ma tristesse de ne plus voir Chrysacier tous les jours.
Onzième jour d’entrainement. Après les travaux à la ferme le matin, insatisfaite de ma promenade avec Bourrinos la veille, je décide de refaire un essai sur un chemin plus facile. De son côté, Wendy souhaite faire une sortie vélo. Nos chemins se séparent pour cette après-midi. Je pars donc avec Bourrinos. Le chemin est facile et peu pentu. Bourrinos est à l’écoute. Au bout d’un moment, je me sens suffisamment à l’aise pour passer au trot. Arrivée devant une longue ligne droite, nous nous lançons au galop. L’allure chaloupée me surprend au début et il me faut un peu de temps pour trouver mon rythme mais je reste en selle. Nous poursuivons la balade tranquillement, j’autorise Bourrinos à croquer une pomme sur le chemin. Il est très content ! De retour au ranch, Wendy n’est pas encore rentrée. Ça m’étonne parce que son projet de balade ne devait pas être beaucoup plus long que le mien. Je m’installe dans le pré avec Absol. Roucoups a pris Pikachu sur son dos et je les regarde tournoyer dans le ciel. Ma petite équipe s’entend vraiment très bien. Finalement, Wendy ne revenant toujours pas. Je décide de partir devant. Peut-être est-elle déjà sur la plage. Je rentre mes pokémons dans leurs pokéballs et je vais chercher nos deux planches de surfs. Je laisse un mot à la ferme pour Wendy lui disant que je suis partie devant. Si jamais elle revient par le ranch, elle saura où me trouver. Je me mets en route, trimballant les deux planches à bout de bras, l’une de chaque côté de mes flancs. Je galère pas mal sur le chemin mais finit par gagner le centre de Poni. Je tombe sur Wendy qui sort justement du Centre Pokémon. Que fait-elle là-bas ? J’espère qu’elle n’a pas eu de soucis… Je m’approche d’elle.
- « Comme je ne t’ai pas vu revenir en vélo, je me suis dit que tu étais peut-être allée directement au surf. Du coup j’ai pris ta planche ! »
- « C’est gentil, merci » me répond-elle. Sa voix est faible, elle semble complètement perturbée.
- « ça va ? Tu as l’air toute émue » je lui demande.
- « Oui ça va, je te raconterai après le surf. » me coupe-t-elle alors que nous arrivons à la plage.
Psykokwak et Barpau profite de mon cours pour se faire une baignade. Je demande à Psykokwak de bien veiller sur Barpau, ce n’est pas un Pokémon très fort. Elle était bien protégée tant qu’elle se déplaçait en band mais maintenant il faut que mes compagnons prennent soin d’elle. Psykokwak prend sa tâche très au sérieux, il bombe le torse, « psyko, psyko ! » affirme-t-il, puis il court se mettre à l’eau tout heureux. Nous montons sur la planche de surf avec Pikachu. Je prends vraiment plaisir à ces moments de complicité. Pikachu a l’air de bien apprécier aussi. Tout le monde s’en sort bien aujourd’hui sauf la Pikachu de Wendy qui perd l’équilibre à un moment et se retrouve à l’eau tête la première.
Sur le chemin du retour, n’y tenant plus, je questionne Wendy sur sa balade en vélo. Elle finit par me dire avoir rencontré un jeune Salamèche blessé sur la route. A ma demande, elle me présente le petit Pokémon. Il est adorable, bien qu’il ait l’air très intimidé… Il garde son regard fixé sur Wendy comme s’il avait peur qu’elle ne disparaisse.
Wendy m’explique que Salamèche aurait perdu sa famille. Elle a maintenant un nouveau compagnon. Elle prend sa nouvelle responsabilité avec sérieux. Tandis que nous marchons jusqu’à la plage, elle me fait part de ses doutes qu’en à sa capacité à s’occuper de six pokémons. J’essaye de la rassurer, si j’y arrive, elle y arrivera sans soucis. Elle est bien plus organisée que moi !
Le matin du douzième jour se passe sans particularité. Nous mangeons avec Serge et Judith le midi puis nous partons toutes les deux à vélo. Notre sortie se passe super bien. Nous gérons bien notre souffle, nos efforts et ne posons pas pied à terre. Je commence à penser que l’entrainement paye. Nous avons vu des Racaillous d’Alola rouler bouler entre les roches. Notre séance de surf se passe aussi plutôt bien. Le soir, je m’installe dans la salle de bain avec Barpau. J’ai envie de passer un moment privilégié avec elle. Barpau est bien coquette et je prends le temps de la baigner et de lustrer ses écailles avec un chiffon doux que Judith m’a prêtée. Ma Barpau a bien apprécié ce temps de soins et fait plein de bulles dans son bain.
Le treizième jour est semblable au précédent. Balade à vélo et surf pour tout le monde. Nous décidons de changer un peu notre routine pour le lendemain avec Wendy. La régularité m’ennuie. Le quatorzième jour, nous partons donc de bon matin pour une longue randonnée à vélo. Je libère Barpau qui prend place dans mon porte-bagage et Fantominus et Roucoups qui n’auront aucun mal à suivre le rythme depuis le ciel. Wendy appelle Nidoran et Salamèche qui s’installent l’un à côté de l’autre dans le porte-bagage. Après une bonne montée, on s’arrête à l’ombre de grands palmiers. On sort tous nos amis et notre pique-nique.
- « ça fait du bien de se poser comme ça, avec tous nos amis. » me dit Wendy
- « Carrément ! On l’a fait vite la montée cette fois, on a pris des muscles ! »
- « Oui, notre entrainement a payé. On s’en sortira peut-être pas trop mal à la compétition dans une semaine. »
- « J’en suis sûre ! » je suis hyper enthousiaste.
- « Et nos Pokémons profitent d’un peu de vacances. Mais en même temps il travaille, Coupenotte et Fantominus sont très efficaces pour nous aider le matin. »
- « C’est clair. Par contre, ils ne combattent pas beaucoup… » Je me tourne vers Wendy, la malice plein les yeux… « On se bat ? »
- « Oui ! » s’exclame-t-elle, elle aussi est ravie de cette proposition.
Nous décidons d’un match en 3 rounds avec changement à chaque round. Je sens l’excitation me gagner. J’aime retrouver les matchs, la stratégie et je suis toujours autant fascinée par les pouvoirs de nos Pokémons. Nous lançons nos Pokéballs en même temps sans nous concerter. Le premier match opposera Psykokwak et Nidoran.
Nidoran est un peu plus rapide, elle lance ses Dard-venin vers Psykokwak en premier. Mais Psykokwak l’évite d’un mouvement leste. Il enchaine Choc mental. Nidoran ferme les yeux et arrive à l’esquiver aussi. Le même mouvement s’ensuit, sauf que cette fois, Psykokwak arrive à atteindre Nidoran avec son Choc mental. Nidoran, qui a l’air d’avoir perdu confiance en elle, rate son attaque Dard-venin. Psykokwak lance cette fois Pistolet à eau. Nidoran dans un dernier élan l’esquive, mais Psykokwak en enchaine un deuxième très rapide qu’elle ne peut esquiver. Elle est KO. Je cours vers Psykokwak pour le prend dans mes bras. Il sautille sur place en lançant de joyeux « Psyyyyko, psyyyko !! » Il est fier de sa victoire. Je le serre contre moi et l’invite à rejoindre sa pokéball. Psykokwak est décidemment un pro de l’esquive !
Notre deuxième match oppose Balignon et Absol. Je commence par une attaque Vive-attaque d’Absol. Elle charge rapidement avec de beaux mouvements rapides et percute Balignon qui recule. Le petit pokémon plante se reprend et lance sur Absol qui est à proximité sa poudre bleutée, qui endort ma Pokémon. Absol s’écroule sur le flanc et dort profondément. Balignon en profite pour faire 2 attaques Vol-vie à bout portant sans qu’Absol se réveille.
- « Allez Absol, DEBOUT ! » je crie. Elle finit par ouvrir les yeux, se redresse promptement, et la revoilà dans le match. Elle reprend avec Vive-attaque qui touche Balignon. Lui échoue avec son Vol-vie.
Le tour suivant, l’attaque Vive-attaque et Vol-vie échouent, mais le rendu n’est pas le même ! Balignon saute sur ses petits pieds pour éviter Absol, qui elle fait un beau mouvement gracieux pour esquiver. La fois suivante, Absol qui a appris de la fois précédente, anticipe le mouvement d’esquive de Balignon et le touche, alors que lui rate de nouveau. Nos amis commencent à fatiguer, Balignon un peu plus qu’Absol. Le dernier mouvement de Vive-attaque d’Absol envoie au tapis Balignon. Wendy le rappelle. Absol revient vers moi. Elle reste fière et digne mais je vois son poitrail se soulever à chaque inspiration. Elle est bien fatiguée. Je la félicite et lui propose de rentrer dans sa Pokéball. Elle s’assoie à côté de moi, me faisant comprendre qu’elle souhaite voir le dernier match. Même si j’ai gagné avec mes deux victoires, Wendy tient à faire le dernier combat. Je suis bien évidemment partante, ça nous fait un bon entrainement à toutes les deux.
Nous lançons Fantominus et Coupenotte. Fantominus qui est plus rapide, tente une attaque Hypnose. Il fixe Coupenotte et fait des mouvements particuliers des yeux… Mais Coupenotte ne s’endort pas. Il s’élance en avant, ses mains bleutées prêtes à frapper ! Il saute pour atteindre Fantominus, mais celui-ci fait une magnifique esquive en tourbillonnant dans les airs. Mon Pokémon tente de nouveau Hypnose, il fixe Coupenotte qui cette fois ne lui résiste pas.
- « Allez Coupenotte, réveille-toi ! » Il ouvre un œil, mais n’a pas le temps d’esquivé l’attaque Ombre nocturne qui arrive sur lui. Encore à moitié endormi, il s’élance vers Fantominus ses mains armées, mais il ne le touche pas. Fantominus recommence son attaque Ombre nocturne qui fait mouche à deux reprises, Coupenotte encaisse, il a une sacrée résistance mais ne parvient pas à toucher son adversaire. Une dernière attaque met fin au combat pour Coupenotte. Fantominus vient voleter au-dessus de ma tête. Je crois bien que c’est la première fois qu’il ne loupe pas complètement ses attaques Hypnose ! Je le félicite chaleureusement. Trois victoires de suite, je suis très fière de mon équipe !
Nous rassemblons nos affaires et nous apprêtons à reprendre la route. Je me sens complètement reboostée par mes victoires en combats Pokémon, j’avale la route sans soucis et sans me poser aucune question. Pour une fois, c’est Wendy qui a un peu plus de mal à me suivre. Au bout de deux heures de vélo, mon énergie s’épuise aussi… Nous finissons par mettre pied à terre pour traverser une petite rivière. Des randonneurs nous abordent et nous donnent des potions pour que nous récupérions un peu de force. Nous devons vraiment avoir l’air fatigué… Une fois au ranch, Judith nous fait un repas gargantuesque et nous filons au lit.
Nous entamons notre dernière semaine d’entrainement avant le festival. En ville, les préparatifs sont à leur maximum. La ville semble plus peuplée, probablement que les gens se rassemblent à Poni et quitte les montagnes… Les maisons se parent de décorations et d’énormes pots de fleurs viennent habiller les rues. Avec Wendy, nous reprenons nos vélos en début d’après-midi. Wendy est courbaturée et choisit de faire un chemin simple pour aujourd’hui. De mon côté, j’ai envie de poursuivre sur ma lancée et l’air de la montagne me fait du bien. J’installe Barpau dans le porte-bagage pour qu’elle profite du paysage et je m’engage sur un chemin ardu. J’esquive habilement les roches et les éboulis et je tiens pas mal la cadence. Nous nous prenons un sacré vent dans la face ! Après notre sortie vélo, nous enchainons avec le surf. Nous en sommes au stade de perfectionnement. En une semaine, il y a peu de chances que nous progressions beaucoup mais au moins nous gagnons un peu en technique et en précision. Sur le chemin du retour, une grosse averse se déclenche. Je libère Barpau et Psykokwak. Nous apercevons sur le chemin d’autres Pokémons eau qui semblent profiter de ce temps.
« Voyons le bon côté des choses, certains apprécient ! » je m’exclame en lançant un clin d’œil à Wendy.
Je prends Barpau dans mes bras et me mets à courir avec psykokwak qui enchaine les glissades dans les flaques d’eau.
Le lendemain se passe sans anicroche, vélo et surf sont notre lot quotidien en ce moment. Le dix-septième jour, on tente de corser les choses. Nous nous lançons à l’assaut d’une randonnée très difficile. Au bout d’une demi-heure, nous marchons en soufflant comme des Tauros à côté de nos vélos. Nous arrivons au ranch, épuisées. Notre séance de surf n’est pas fameuse. Je suis à bout de force et passe la séance allongée sur ma planche à attendre que le temps passe. Du côté de Wendy, elle essaye de poursuivre les exercices mais elle aussi est en galère. Le dix-huitième jour, je me réveille courbaturée et fatiguée. Je décide de faire un chemin de vélo facile et d’économiser mes forces. Je pars donc en vélo avec Wendy et Barpau. Alors que nous entamons une descente en pente douce, mon vélo déraille, je vire sur le côté et fonce droit dans un amas de ronces. Juste avant l’impact, je saisis Barpau et me jette du vélo. Je roule boule avec Barpau dans les bras. J’ai un peu de mal à émerger. Wendy pose son vélo et accourt vers moi.
-« ça va ? »
- « Woua quelle chute ! Ouille...je crois que ça va dans l’ensemble. Ça va Barpau ? »
- « Baaarpeau » Ma Pokémon est recouverte de poussière, ce qu’elle découvre avec horreur. Une grosse bosse commence à apparaitre sur son front et elle se met à pleurer à chaud de larmes. Je la console comme je peux. Lorsqu’elle s’est enfin calmée, je me relève et mes yeux se posent sur l’amas de ronces d’où je vois dépasser un cadre de fer tordu…
- « Mon vélo !!!! » Je me précipite vers mon vélo… pour constater qu’il est inutilisable ! Les roues ont été crevées pour les ronces, la chaine est en miette et le guidon pas du tout dans l’axe...
Je rappelle Barpau dans sa pokéball et je me retrouve à porter mon vélo cabossé sur mon épaule. Wendy a mis pied à terre et m’accompagne. On dirait bien que notre balade est finie…
- « On commence à fatiguer je crois. Mais le jour de la compétition approche ! » me dit Wendy. Je vois bien qu’elle essaye de garder un ton enjoué.
- « Ouai… Faut que je monnaie mes réparations ! Ce vélo a déraillé tout seul ! Parce que je compte bien te rattraper lors de la compétition ! » Je ne lâche rien. Tomber de vélo, ça arrive, l’important c’est de remonter !
Arrivée en ville, je dépose mon vélo chez le réparateur qui n’est pas très optimiste quand il découvre la bête… Il est même surpris que je ne m’en sorte qu’avec des égratignures. Nous enchainons avec le cours de surf qui est dans la lignée d’aujourd’hui, pas fameux tout ça…
Notre dix-neuvième jour d’entrainement arrive. J’ai vraiment hâte que ça se termine. Je suis énervée d’avoir cassée mon vélo si près de la compétition. Je suis un peu refroidit sur cette discipline. Alors que Wendy repart en randonnée, je décide de faire une journée plage et surf à la place. Fantominus et Roucoups souhaite rester au ranch. Judith et Serge acceptent sans soucis. Fantominus est très apprécié par les Ecrémeuh et les Bourrinos. J’emmène Absol, Pikachu, Psykokwak et Barpau à la plage. La journée se passe entre château de sable, course poursuite au bord de l’eau et tentative de surf avec Psykokwak et Pikachu. Barpau aime nager juste sous notre planche et nous esquiver quand nous tombons. Absol reste au bord de l’eau, postée sur un rocher. Avec Pikachu nous faisons des séances plus sérieuses. Nous enchainons maintenant des figures assez complexes. Pikachu montant sur ma tête ou s’avançant sur mon bras tendu à l’horizontal… Wendy qui nous a rejoint en fin d’après-midi, nous fait plein de compliments. Elle m’apprend avoir fait une sacrée chute en balade et avoir elle aussi détruit son vélo. Il est vraiment tant que l’entrainement se termine… Nous avons bien de la chance de ne rien nous être cassé.
Le soir nous rentrons au ranch. Alors que nous approchons de la ferme, Balignon accourt vers nous. Wendy l’avait laissé au ranch. Il nous presse d’avancer. En arrivant, nous découvrons une magnifique table est dressée pour au moins 15 personnes !
- « Bonsoir les filles. » nous salut Judith
- « Wouaaa, il y a une réception ? » Wendy et moi sommes très curieuses et excitées par cette ambiance festive.
- « Héhé, vous ‘y attendiez pas hein ? » Serge a l’air très content de son effet. « Le p’tit gars-là nous a bien aidé ! Roucoups et Fantominus aussi d’ailleurs. » Balignon est ravi du compliment, il faut dire qu’en cuisine, il s’y connait pas mal. Roucoups et Fantominus ont l’air de s’être bien amusé.
- « C’est pour nous ? » demande Wendy.
- « Oui. Vous nous avez bien aidé pendant ces trois semaines les filles. J’ai pu faire un grand ménage de printemps de la maison et du ranch pendant que vous aidiez Serge. Et vos compagnons sont vraiment de bons Pokémons, c’est pour ça qu’ils ont tous une place avec nous ce soir. » D’où les 15 places au moins.
Touchées, nous appelons nos Pokémons, ravis de cette soirée surprise. Nous passons une excellente soirée, à manger des salades avec les légumes du jardin, des galettes de blé aux baies, du fromage et des yaourts au lait d’Ecrémeuh, et des tartes aux baies. Tout le monde est dans de bonnes dispositions, même Capumain et Fantominus amusent la galerie sans faire trop de blagues.
Le dernier jour d’entraînement se passe très bien. Pour notre dernière matinée au ranch, on s’applique encore plus. Les boxes sont rutilants, tous les Bourrinos brossés, les Ecrémeuh traient et dorlotés. Wendy choisit de faire un dernier entrainement à vélo après qu’il ait été réparé à Poni. De mon côté, je passe la journée avec Bourrinos, on fait des balades difficiles afin d’être aussi prêt que possible.
On se coucher un peu plus tard, un peu stressée et excitée par le lendemain !
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