12. Épilogue - Poème
Le soleil sur mes joues, je ne m’en lasse plus.
Il m'a fallut franchir l'océan pour m'aimer
Enfin. Je suis sereine, libre et détendue ;
Sur le sable chaud de l'Italie, j'ai rêvé.
J'ai rêvé de paix avec la première tête
De Cerbère. Celle, belle, qui de chez moi,
M'a fait m'éclipser. J'ai du chercher nouveau toit,
Et c'est chez lui que j'ai été première honnête.
Première honnête, mon passé a fondu
En une multitude de larmes bleuies,
Qui par la mer, ont rejoint ce traître entendu...
Puis dans mon oubli, j'ai pleuré la douce pluie.
La douce pluie aujourd'hui m'a réconfortée :
Plongée dans des livres épaissis par les mots
Le temps s'est enfuit avec ma peine dorée,
Laissant devant moi ce garçon à demi-mots.
Ce garçon à demi-mots qui m'a tout appris :
La joie et le vrai rire, c'est lui et l'Europe.
Ses amis de cœur sont pour un voyage d'esprit
Les compagnons idéaux d'un bon philanthrope.
Un bon philanthrope loin des yeux, on murmure,
Est un peu plus près de notre cœur doux lainé.
De la famille proche se raccommoder,
Un patchwork teinté que j'afficherais au mur.
J'afficherais au mur ma petite princesse
Qui, quoi qu'il arrive, restera précieuse ;
De ma passion pour eux, ô je suis frileuse,
Jumeaux non mais tels que, les aimerais sans cesse.
Sans cesse, mes neveux nièces seront aimés,
De leurs mères, leurs aïeux mais de moi surtout,
Car toujours j'ai été, et toujours je serais :
Pour eux l'infini, mon amour au garde-à-vous.
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