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theaomai

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Le robot prit le cadenas. Après quelques secondes d’hésitation, il le tourna dans le bon sens. De son autre main artificielle, il se saisit de la clé posée devant lui sur la table qu’il inséra dedans, et la fit tourner pour l’ouvrir avec la facilité d’un individu habitué à cette manipulation.
Les journalistes présents à la conférence n’en revenaient pas. L’objet que le robot tenait ainsi dans ses mains venait de la poche de l’un d’entre eux. L’équipe qui avait élaboré cette machine ne pouvait pas le savoir à l’avance.
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Défi
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- Demain, c’est toi qui passeras le premier la porte de feu, tu guideras notre clan, et tu deviendras druide.

- Mais, c’est toi le druide Fingen.

- J’assisterai à mes derniers Feux de Beltaine, car je suis malade, et je n’aurai probablement pas la force de tenir jusqu’aux prochains.
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Défi
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écollègien [ekɔleʒjε ̃] n. m. Néologisme inventé au début du XXI ème siècle (probablement dans un collège de Haute-Savoie) par les enfants du millénaire eux-mêmes pour désigner une nouvelle forme d’individu à la fois écologiste et collégien. Mieux adapté que le terme éco-délégué, imposé par l’éducation nationale pour palier son retard en matière d’éducation au développement durable, et qui laisse entendre que seul un ou deux élèves par classe est concerné par la protection de l’environnement (une sorte de petit chef moralisateur dont le modèle serait calqué sur les hommes politiques qui sont des élus eux aussi).
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Défi
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Ma main passe lentement sur toi, et je perçois la moindre de tes aspérités. Chaque petit grain qui dépasse. Le velouté de ta peau. Tout se dévoile dans ce simple contact, après de longs mois d’approche.
J’adore ce moment-là. Enfin ! Enfin je peux te toucher vraiment. Enfin je peux apprécier tes courbes. Je me surprends alors à fermer les yeux et à te réinventer par la pensée, du bout des doigts. J’arrive presque à te « voir » avec le simple son que produit ma main qui glisse sur ta surface. Pendant de longues minutes je ne me résous pas à te lâcher. C’est toi qui me tiens en réalité.
Je sais que tu vas m’emmener très haut, que tu vas me faire planer. Qu’avec toi je vais me sentir libre. Je sais que mon cœur va battre plus vite et plus fort pour toi, car j’aurai peur de t’abimer, de te briser même.
Je vais devoir apprendre à te connaître, te comprendre et t’apprécier. À anticiper chacune de tes réactions aussi. Car je veux pouvoir continuer avec toi de longues années.
En réalité je rêve de te contrôler totalement. De t’amener exactement là où je l’aurai décidé… là où nous ne ferons plus qu’un. Je serai toi, tu seras moi. Je serai à l’intérieur de toi.
J’attends vos propositions. Qu’est-ce que cela peut bien être ? On verra si quelqu’un trouve !
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Défi
theaomai
- À l'évidence nous n'étions pas sur une sœur jumelle de la Terre, la planète berceau de l’humanité… En fait, cet astre n’était même pas une planète, c’était une étoile. Et nous nous apprêtions à nous poser dessus.
- Comment c’est possible ? Comment peut-on mettre le pied sur une étoile ? C’est bien trop chaud maman.
- Pas s’il s’agit d’une naine noire. Une étoile en train de mourir.
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Défi
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Je suis le plus laid des dieux. Et alors ? Comme s’il suffisait de regarder quelqu’un pour savoir ce qu’il a dans le ventre.
On dirait que les autres sont amoureux de leur propre reflet. Ils ne s’intéressent qu’à eux-mêmes. Incapables d’aimer vraiment, ils sont des coquilles étincelantes, mais vides…
C’est cela les dieux de l’Olympe ? Des êtres qui ne sauront jamais ce qu’est le véritable amour, tout juste le désir.
Je porte ma laideur comme on porte un trophée. Le signe que je ne suis pas le centre de mes pensées, car elles vont vers une autre... Et moi qui suis si laid, c’est vers la plus belle qu'elles sont dirigées.
Car je suis amoureux de la beauté elle-même. Je lui consacre ma vie. Et c’est à elle que je dois ce corps difforme, conséquence d’un travail fastidieux, usant, sans concessions.
Je suis Héphaïstos.

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Défi
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Voici un clin d’œil à un texte publié sur Scribay pour ce défi qui se terminait par :
"Mais en réalité… la Vie est une coïncidence qui a mal tourné, n’est-ce pas ?
Cela n’aurait jamais dû arriver."
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Défi
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désilience [de.zi.ljɑ̃s] n. f. 1. (Système) Incapacité à absorber une perturbation, à se réorganiser, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant (contr. RÉSILIENCE). — 2. (Psychologie) (Sociologie) Refus de la résilience. Capacité d’une personne à ne pas résister à une épreuve brutale ni à en tirer parti pour se renforcer : La désilience est ce qu’il me reste pour ne pas t’oublier (syn. DÉSESPOIR).
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Voici un texte écrit il y a bien des années, dans une autre vie...
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Défi
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« Dites du bien de vous, comme ça, on le répète, et on ne sait plus qui l’a dit ! »
Cette phrase de mon beau-frère m’a toujours amusé. Elle est comme ce défi. Alors, pour dire du bien de moi... Je suis professeur de physique-chimie, une matière pas facile. Trop souvent, lors des réunions parents-professeurs, des adultes me racontent qu’eux-même ils trouvaient ça trop dur, et n’aimaient pas du tout lorsqu’il ils étaient élèves. Alors je me bats. J’enseigne l’histoire de l’univers depuis le début du temps lui-même. Il n’existe pas de domaine plus vaste et plus passionnant ! Je pourrais vous raconter que le temps ralentit dans un trou noir, au point de s’arrêter. Que vous mangez des atomes qui se trouvaient avant dans d’autres humains, ce qui fait de vous des cannibales. Que l’on peut calculer quelle tension électrique pourrait entrainer votre mort, ou au contraire relancer votre coeur, ainsi que la vitesse de votre corps heurtant le sol si vous tombez d'une falaise en escalade. C'est ça, la science. Et j'imagine que dans d’autres galaxies, il y a peut-être des professeurs qui expliquent aussi ces principes à leurs élèves. Qu’ils leur parlent également de toutes les portes fermées qui apparaissent à chaque fois que nous réussissons à en entrouvrir une, indiquant que le savoir est sans limite, que nous n’aurons jamais fini d’apprendre, et que nous devons rester humbles. C’est pour cela que j’enseigne, me demandant chaque jour comment captiver les élèves, comment les surprendre, les choquer, les pousser à se poser des questions, les faire rire, et parfois les dégoûter avec ce que je leur explique. Pourvu que je les atteigne, et que j'accapare un peu de leur temps de cerveau.
Et quelques fois j’ai des retours de leurs parents sur ce qu’ils pensent de mes cours. « Quand il a cours avec vous, il nous explique tout le soir même, cela le passionne », « N’hésitez pas à le punir s’il fait des bêtises en classe, car votre matière est la seule dont il me parle à la maison, en fait la seule où il ne s’ennuie pas ! », « Elle était triste d’avoir une note si faible à sa première interro de physique cette année, car avec la prof d’italien, vous êtes ses deux profs préférés », « Ah, c’est vous son prof de physique, elle me dit que vous êtes tellement gentil avec les élèves », « Il aimerait vraiment vous avoir encore l’année prochaine », « C’est ça votre salle de cours, je comprends maintenant pourquoi il n’arrête pas de nous en parler », « Vous, vous êtes le professeur préféré de tous les élèves, c’est clair »…
Lorsque j’entends cela, je ne sais pas quoi répondre, et bredouille confusément un « Merci, c’est gentil », ou bien « Tant mieux », ou je ne sais quoi d’autre. Car je suis en réalité si ému intérieurement, que je suis à la limite des larmes.
Mais je ne laisse rien paraître.
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Défi
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« Salut, ça va ? »
Oui, ça va… Que répondre d’autre ? Ont-ils vraiment envie d’entendre ? Que le temps file, et que c’est tant mieux. Ne plus le retenir. Ne plus s’accrocher au passé ni essayer d’entrevoir quoi que ce soit de l’avenir. Juste le présent, minute après minute, en pensant à elle. À son visage qui s’éloigne peu à peu, et qui ne sera bientôt plus qu’un vague souvenir. La chair de sa chair. Sa propre fille. Une fille qui ne veut même pas que son père sache quelles études elle fait, ni dans quelle ville, quels sont ses rêves, ses angoisses, ses projets, ses difficultés, si elle est amoureuse, malheureuse ? Rien ! Et être là, sur la même planète, la savoir quelque part, mais où ? Autant s’arracher le cœur et le jeter au loin ! Et rester vide, un trou béant au milieu de la poitrine, encore vivant. Incapable de pleurer, de hurler, presque incapable de souffrir désormais. Hébété, anesthésié.
Et se lever chaque jour. Gagner cet argent qui lui servira à faire des études, sans savoir lesquelles.
Garder cette petite douleur, tout au fond, qui rayonne. L’ultime barrière contre la folie qui guette et qui attend son heure. Ne pas céder, ne pas se laisser aller. Tenir encore quelques années. Comme une âme égarée, être un vivant égaré, mais dans la réalité.
Puis répondre, pour ne pas pourrir la journée des gens que l’on croise : « Ça va, merci, et toi ? »
Et continuer.
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