Me voilà levé,
Par une Belle Journée d'été,
Du Haut de ma Terrasse,
Toute proche de la place,
De la Porte d'Esquiina .

Que vais je faire aujourd'hui?
Me suis je dit,
Déambulant sans bruit,
Près du Portique de Livie,
Pendant que des Gardes Prétoriens,
Prenaient l'air, mine de rien.

C'est vrai qu'en avançant vers le Forum,
De Ro-me,
La ville s'agite,
Au passage de ses élites,
Des Sénateurs,
Au Dictateur,
En passant par les Patriciens,
Qui peuvent jouirs de Droits,
Sur lesquels la Plèbe...
S'essuiera.

Avançant lentement,
Mais, Sûrement,
Guidé certainement,
Par Mon Nez!
Vers le Marché,
Ou Plats épicés,
Et Onguents Raffinés,
Parfume allègrement,
Un Moment,
Me Semblant,
Hors du ... Temps...

Alors que j'approchais du Temple de Vénus,
Une Odeur d'Hibiscus,
Attira mon Regard,
Quelque peu, hagard,
Au milieu de ce bazar,
Innommable, à bien des égards...

Elle apparu,
Au coin de la Rue,
Visiblement, accompagnée,
Du moins, c'est ce que je pensais,
D'une Aura Dorée,
Et de sa Chevelure,
Aux Couleurs de Jais.

Mes Yeux auraient pu se poser,
Si elle n'avait pas su, m'envouter,
De son Regard, de Jade,
Pendant que mes Jambes appellent,
A la débandade...

Elle avance vers moi,
Je n'y crois pas.
Passe à côté,
Et Alors que mon coeur semble s'être arrêter
Me glisse Doucement,
Gaïa...

Gaïa, Répétais Je... en me retournant,
Tout Tremblotant...

Nos Regards se croisent,
Nos Mains se Touchent,
Et Nos Coeurs s'enflamment!
Tandis que Nos Baisés embrasent,
Somptueusement,
Le Parvis ...
Du Temple...
De L'Amour....

Dans un moment Rom-antique ...

Chaque soir commence le même rituel,
Rituel qui fait parti d'une routine quotidienne,
Quotidienne dans le sens où vers 18h... Tout change!
Change car c'est à ce moment que je sors de ma sieste,
Sieste faite à côté d'un bon feu de cheminée,
Cheminée d'où émane une chaleur douce,
Une chaleur douce semblable à celle du Soleil.
Soleil qui a ses habitudes, et qui rythme aussi, celles des Bipèdes.

Parfois, je me dis que ma vie est belle,
Que LA vie des Chats est belle....
Et fatigante à la fois, "miaouss" oui, excusez moi,
Je viens de m'étirer.

Ces bipèdes qui pensent que Nous leur appartenons,
Appartenons de quoi, ils nous caressent, nous protègent, nous dorlotent,
Dorlotent au point d'oublier que Nous sommes les Rois,
Rois qui se font servir!Si on s'occupent de nous c'est qu'on est les Rois!
Enfin, je crois... Bref je m'égare...

Reprenons, c'est vrai que le soir avant que la nuit ne tombe sur Saint George,
Saint George près du quartier de Montmartre, passe un drôle de personnage,
Personnage dans la vingtaine en train de Courir,
Courir avec un bout de tissus coupé à la moitié de ses jambes,
Jambes terminées par deux morceaux de cuirs jaunes, attachées à ses deux pattes.

Vraiment bizarre ce personnage, je le regarde, il me regarde,
Me regarde sans trop prêter attention,
Attention détournés par les fils qu'il a accroché à ses oreilles sans poils.

...
Quand un jour, il s'arrêta Net! En face de moi,
Moi que je le regarde, ou que je regarde les souris,
Les souris qui préfèrent me narguer,
Me narguer d'être trop lent pour les attrapées,
C'est normal.

Mais que Lui!... S'arrête!... Net!...
Et me Fixe!...
Que me veut-il? C'est alors qu'il me tend la main,
La main? Que peut-il y avoir dans celle ci? Des croquettes?
Croquettes?! Où alors??? Quelque chose qui fait du bruit???
Bruit éveillant ma curiosité,
Curiosité prise au dépourvu car ne sachant pas réellement ses intentions,
Intentions bonnes ou mauvaises, je feinds l'ignorance en détournant le regard,
Regard à moitié fermé et prit de curiosité par cette "Main"...
Cette Main! Que cache-t-elle enfin?!

Plic,Ploc,
Plic,Ploc,
Voilà des sons naturels,
Qui résonnent,
Depuis des Âges éternels...

Avançant dans la Campagne Française,
Tout en me mettant à l'aise,
A pied,
Si j'avais eu l'idée,
Que ma voiture me prenne,
à contre pied.

Sur une bosse j'ai roulé,
Sur ma caboche, une chèvre s'est logée,
Prenant ma tête pour un rocher,
Et l'instant d'après pour un bidet,
Histoire de, se laisser aller...

Jojo était inscrit sur son médaillon,
Prête à trouver, Son Bouc Charmant,
Si son éleveur ne l'avait pas égaré,
Elle m'aurait sans doute, déjà quitté...

L'histoire aurait pu s'arrêter là,
Si la Nature n'avait pas,
Déversé sa Joie,
Face à mon plus grand, désarroi...

Ma voiture dans le Fossé,
La chèvre en guise de baudet,
Echangeant résolument nos places,
A mesure que le temps passe...

Une goutte, puis deux, puis trois,
Le paysage qui me paraissait si inerte,
Me tient à présent, en alerte,
Se rapprochant... à chacun de mes pas...

La pluie, fine et délicate,
Chargea un peu plus,
Chacune de mes pattes,
Déjà bien tendues...

Le Rideau continuait d'avancer,
Et les Flaques s'effacèrent,
Les gouttelettes se transformèrent,
Puis la chèvre me lançà un regard lunaire,
Face à cette météo d'hiver...

A mesure que la Journée passe,
Je m'enfonce dans une forêt dense,
Ou l'eau et les ombres font la danse,
Dès lors que mon passage,
Ne laisse plus aucu-nes tra-ces...

Pour chercher un abri,
Si l'Espoir m'est encore permis,
Avec Jojo en bonne amie,
De continuer de se faire bercer...
Par la douce mélodie,
De la pluie...