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Proses & Maux

Auteure de proses fictives, ou presque.

Recueil en cours d'écriture ... "Proses & Maux"

46
œuvres
2
défis réussis
535
"J'aime" reçus

Œuvres

Proses & Maux


Il me répétait souvent, je me souviens, ton combat est mon combat. C'était beau, tellement beau. Il m'a tant aidée, supportée, soignée.

Il restait des heures à mes côtés dans la salle de bain, dans la chambre ou la cuisine. Il m'entourait de ses bras. Il me rassurait, me murmurait des mots doux.

Il savait chacune de mes douleurs. Il connaissait ce regard de souffrance dès les moindres débuts de crises. Il était là, tellement présent.

Il me défendait, quitte à se mettre contre les autres. Ceux qui ne comprenaient pas, que je ne pouvais ni boire, ni fumer, ni jouer, ni sortir. Ils se moquaient en partant et lui restait.

Il avait ce regard tellement bienveillant. Comme un père, il me berçait pour que je m'endorme. Pour que j'oublie le mal que j'avais en moi, pour que je sois apaisée.

Il savait me faire sentir belle et féminine. Malgré la perte de poids et des rondeurs qu'il aimait tant au début... J'étais si bien près de lui.

Il passait ses journées avec moi, ses matins, ses après-midi, ses soirées et ses nuits. Et quand il sortait sans moi, il avait toujours son téléphone à porter de main.

Il était prêt à venir à la moindre sensation de douleur. Au moindre doute d’une future crise. Il était là. Il débarquait chez moi et me guérissait de sa présence.

Il me couvait. Comme si j'étais son enfant, il me protégeait. Sa présence m'aidait à oublier parfois le mal qui me rongeait.

Il m'aimait. Il était toujours là. À passer sa main dans mes cheveux en me disant que tout irait bien, que tout se passerait bien.

Il était tellement sûr de lui que je commençais, moi aussi, à y croire. Je me disais que je pouvais guérir, que c’était possible.

Il cherchait sans cesse de nouveaux examens à faire, de nouveaux médicaments à prendre, afin de soigner ma douleur ou au moins de me soulager un peu.

Il a toujours été présent. Je lui dois tellement pour tout ce qu'il a fait pour moi.


Alors dites-moi. Qui a voulu ça, qui a voulu qu’il parte avant moi et sans moi ?


Il est mort dans un accident de voiture. Il avait 25 ans. Il était mon seul ami, mon seul allié, mon seul amour. Il est parti sans moi...

Je n'espérais qu'une chose, aller le rejoindre au plus vite. Dites moi alors, qui a décidé que je devais rester, que je devais guérir sept mois après sa mort...

Triste ou malheureux hasard, me direz-vous…


J'ai souvent parlé de lui. Toujours, même. Je commençais toutes mes phrases par "lui" ou "il". Même dans ce texte d'ailleurs, je viens de m'en apercevoir.

Je me vois également écrire "je" à chaque début de phrase depuis qu'il est parti. Il n'y avait que lui. Je n'avais que lui à regarder, que lui à qui parler, que lui à aimer.

Aujourd'hui, je suis seule. Même ma maladie m'a quittée. Il n'est plus là et elle n'est plus là. Je ressens quelque chose en moi, près de mon coeur. Une douleur.

Je ne pensais pas qu'un mal plus fort que le cancer pouvait exister, mais à présent, je sais que le manque de l'être aimé est la pire des souffrances.
...

Je t'aimerai au-delà de tout mes maux.
Mon ami, mon amour.
Je ne t'oublierai jamais.
Sois en paix là où tu es.
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Proses & Maux


J'ai les marques de notre relation sur le corps. La douleur en moi ne partira jamais, tu sais. Ces yeux, tes si beaux yeux sur moi.
Mais ce regard... Ce désir de me faire du mal. Pourtant tellement de jolis mots, de jolies promesses. Je ne recommencerai pas, me disais-tu.


J'y ai cru, plus d'une fois, tu es revenu. Pourquoi rester, pourquoi subir, pourquoi ne rien dire ? Pourquoi hocher la tête quand on me demande si ça se passe bien entre nous, pourquoi baisser les yeux quand un autre homme m'aborde et que tu es au loin, les yeux rivés sur moi.

Les mêmes images tournent en boucle dans ma tête, ces soirées devant le miroir à parcourir mon corps et à pleurer sa triste transformation, sa dégradation, petit à petit. Devoir se couvrir le corps, devoir te demander l'autorisation, pour tout, pour n'importe quoi. Cette spirale infernale ne s'arrête pas, c'est toujours plus, ce n'est jamais assez pour toi.


T'entendre te plaindre de moi, de mon comportement, à ta famille, à nos amis. Rien ne te satisfait, tu n'es jamais d'accord, jamais content. Tu parles d'amour, de pardonner, qu'il faut oublier, passer à autre chose. "Arrête de ressasser le passé, pense à notre avenir".

Tes projets. Nos projets. C'est fini.
Stop.
Je m'en vais, il le faut. Laisse-moi partir. Ne me regarde pas comme ça, je le connais trop bien ce regard. Mais ce soir, non, je ne me laisserai pas faire. Je puiserai jusqu'à la dernière force qu'il me reste pour t'empêcher de lever la main sur moi. Je ne suis plus à toi, je ne suis plus ta chose, plus cette personne que tu penses à tes pieds pour l'éternité et sous tes conditions.


Je ne peux plus, je ne tiens plus, tu m'as détruite. Est-ce que c'est ce que tu voulais ? Est-ce que tu l'avais prévu ? Est-ce moi, est-ce de ma faute ? Est-ce que c'est de ma faute ? Je t'ai rendu méchant. Ce sont tes mots. Mais qu'ai-je fait pour cela ? Tu es incapable de me répondre.


Je te crie de me laisser partir, que j'ai trop mal pour que ça continue. Je vois tes poings se serrer, ton regard changer. Je te supplie de ne pas faire ça. Et dire que tu parlais d'amour, mais putain tu cachais bien ton jeu…

Tu sais ce que tu es, au fond de toi, tu le sais. Tu es dangereux. Tu as mal, donc tu fais du mal. Ce n'est pas la solution, ça ne le sera jamais. Preuve en est. Tu ne t'arrêtes que quand je ne bouge plus. Tu ne fais pas du mal dans le vide, tu as besoin de réaction, tu as envie que je résiste. À croire que tu aimes que je me défende. Mais comment le pourrais-je ?


Ce soir, c'est terminé, plus de promesses, laisse-moi partir.

Tu vois, tu pleures. Tu cries que tu m'aimes, que cette fois-ci, tu vas arrêter, que c'était une mauvaise passe, que tu vas en parler et que ça ira mieux. Mon pauvre. C'est en toi. C'est ce que tu fais tous les jours qui t'a rendu comme ça.


Je te laisse là, mais une autre prendra sans doute ma place. Tu me demandes une dernière nuit, une dernière fois. Tu n'as même pas conscience que tu m'as brisée, que tu m'as trop frappée pour que je me relève sans difficulté.

Je te vois te lever, tes larmes ont séché, tes poings sont fermés. Tu te rapproches de moi. Je comprends.


Mes derniers mots étaient pour toi, cette dernière phrase t'était destinée, mais tu ne l'as jamais vraiment écoutée.

"Ce que je voulais, c'était ton amour."
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Proses & Maux

De la haine à l'amour, le chemin est long,
Grâce au nouveau jour, la belle saison.

Tant espéré tu sais, le sourire sincère,
Pourtant maintes fois essayé, de plaire.

Sera beau, sera nouveau, il sera nous,
L'enfant nu, l'inconnu, au corps si doux.

L'avenir est proche, tends moi tes mains,
Mais avant, la roche brisée annonce la fin.

Ta bouche, ton esprit et ta voix,
Troublée, je tombe amoureuse de toi.

Poème court et maladroit,
Puisque je pense à toi.

Simplement pour t'exprimer,
Tout cet amour qu'en moi, j'ai.

Amour, mettons les voiles,
Je te suivrai partout mon  étoile.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

les mots soignent les maux.
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