
Na Oras
Les plus lues
de toujours
Définir ce que vous trouverez ici est un peu compliqué. Il y a plusieurs formes de textes, stream of consciousness en quelque façon, de la fiction parfois, souvent des associations d'idées, des fantasmes. Il n'y a pas vraiment de frontières, en somme c'est un joyeux bordel.
65
37
16
51
À la base, ce texte était prévu pour aller dans les Bris. Mais il est un peu différent, et plus long. Il trouve donc mieux sa place à part.
1
6
6
5
J'ai retrouvé ce petit morceau d'écriture remontant à trois ans. Je ne sais pas quoi en faire mais je vais essayer de le reprendre pour en faire quelque chose à l'occasion. En-dessous vous trouverez le "résumé" que j'avais fait à l'époque.
*
またどうか どうか愛を
Je te supplie de faire en sorte de m'aimer à nouveau
終わらない輪廻を
Pour mettre fin à cette métempsycose sans fin
千切っておくれ
Et la faire éclater en morceaux
さよならダアリン ダアリン ねえダアリン
Adieu, mon aimée
あの日私は大人になった
En ce jour, je suis devenu un adulte
*
またどうか どうか愛を
Je te supplie de faire en sorte de m'aimer à nouveau
終わらない輪廻を
Pour mettre fin à cette métempsycose sans fin
千切っておくれ
Et la faire éclater en morceaux
さよならダアリン ダアリン ねえダアリン
Adieu, mon aimée
あの日私は大人になった
En ce jour, je suis devenu un adulte
5
0
0
2
La nuit s’étire,
Elle s’infiltre dans mes veines.
Je bois son encre,
Une gorgée pour chaque souvenir
Qui m’échappe.
Le goût est âpre,
Mais c’est tout ce qui reste.
Le matin s’épanche
Comme une encre dorée
Qui déborde des marges du ciel.
Chaque goutte éclabousse
Les nuages en reflets d'ambre,
Et je bois la lumière
Avec des mains avides.
Les étoiles s’effacent,
Fatiguées de briller pour personne.
Je leur ressemble,
Spectre d’une lueur oubliée.
Le vent murmure
Des promesses qu’il n’a jamais rompues,
Des contes d’horizons ouverts
Et de vagues qui dansent,
Infatigables.
Je le sens m’enlacer,
Complice de mes songes,
Frère des routes infinies.
Et là, au fond du couloir,
L’écho d’une porte qui claque.
C’est moi qui l’ai fermée,
Ou bien c’est le monde
Qui a décidé que je restais ici ?
Les feuilles s’ouvrent
Comme des paupières éveillées,
Chaque nervure chante
Un hymne au vivant.
Les arbres, ces cathédrales vivantes,
Dressent leurs cimes
Pour tutoyer l’éclat d’un monde neuf.
Les murs soupirent,
Ils se resserrent,
J’entends leur râle sourd,
Comme une plainte complice.
Ils savent, eux aussi,
Que le temps ne fait rien
Que mordre lentement.
Je marche sur l’herbe
Comme sur un tapis d’émeraudes,
Chaque pas réveille un parfum,
Une douceur invisible
Qui enlace l’air
Et s’attarde au creux des heures.
Alors je laisse tomber mes chaînes
Dans le puits d’un dernier regard.
La corde me brûle les mains,
Mais je ne tire plus.
À quoi bon ramener des éclats
Quand tout est brisé ?
Les oiseaux éclatent en couleurs,
Flèches de joie suspendues
Dans l’azur d’un ciel infini.
Leur chant fend le silence
Comme une clé ouvre une porte.
Et je me tiens là,
Devant l’univers tout entier,
Soufflé par sa démesure.
Le silence gronde,
Il est tout ce qui reste.
Un écho sourd,
Un poids au creux de l’âme.
Et moi, je me fonds en lui,
Ombre parmi les ombres.
Et si tout s’arrête,
Que la lumière glisse et retombe,
Je saurai que j’ai tenu,
Ne serait-ce qu’un instant,
Entre mes doigts tremblants,
L’éclat d’un monde en fête.
1
2
0
2
Vous êtes arrivé à la fin