Paige Eligia
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"Nos plumes ont un genre ? Existe-t-il une écriture féminine ou masculine ? Peut-on savoir à partir d'un texte si l'auteur est un homme ou une femme ? (dans le sens biologique du terme).
Voici donc ce jeu !"
Thème : le crime parfait !
Voici donc ce jeu !"
Thème : le crime parfait !
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Défi
— Quoi déjà ?
La mort me regarde d'un air blasé. Elle souffle.
— Comment ça déjà ? 84 ans ça ne te suffit pas ?
Je suis affalée dans mon canapé, et je viens de mourir. Enfin, disons que je ne respire plus. Mais je ne suis pas d'accord.
— Non, mon épisode n'est pas terminé !
Le spectre noir soupire encore. Elle est recouverte d'un grand haillon sombre délavé et s'appuie sur une faux, dépitée.
— C'était déjà ton excuse hier ! Maintenant ça suffit, tu dois mourir !
— Mais qui va s'occuper de Hector ?
Hector c'est mon cactus, mais ça elle n'a pas besoin de le savoir.
— Hector ? Qui c'est Hector ?
— Mon petit-fils. Il est en rémission d'un cancer et je l'aide à réussir ses études.
— Tu ne m'as jamais parlé d'un petit-fils.
Eugénie fronce les sourcils. Oui, cela fait si longtemps qu'elle tente de me convaincre de mourir que je connais le petit nom de la mort. Eugénie Mortis. J'ai déjà réussi à la faire s'asseoir pour regarder ma série. J'ai prétexté toutes les excuses possibles.
— Serais-tu encore en train de me mentir ? Comme avec cette prétendue idylle avec ton plombier ?
A force de lui sortir mes bobards, la faucheuse ne me croit plus. C'est bien ma veine.
— S'il te plait ! J'aime trop vivre.
Elle tempête, je crois que je ne l'aurais pas cette fois. Des années que je la balade, je vais bien devoir m'y résoudre.
— Non, ça suffit Marie, maintenant tu meurs ! J'en ai plus qu'assez de tes histoires !
J'ai une dernière idée que je lâche avec un petit sourire en coin :
— Mais qui va te tenir compagnie pour le thé de 17h si je meurs ?
Car s'il y a bien une chose que j'ai compris c'est que Mme Mortis est rongée par la solitude. Elle ne me laisse autant de temps que parce qu'elle a besoin de moi ! Heureuse de ma dernière trouvaille, je la regarde s'empêtrer dans ses vêtements en gromellant :
— Bon bon, ça va pour cette fois. Mais demain tu meurs !
— A demain Eugénie.
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Défi
Je marche.
Mon souffle dans l'air se cristallise. La température est fraîche.
Je suis habillée de ma robe blanche de dentelle. Elle flotte et s'envole à chaque pas.
J'avance.
Mes pieds nus font à peine crisser les pierres du sentier. J'ai mes talons dans les mains. Je ne sens plus mes plantes de pieds, engourdies.
J'en avais assez de la hauteur. Assez du paraître.
Je viens.
Le vent joue dans mes cheveux. Joue dans ma robe qui s'est prise dans les ronces. Joue sur mes joues, traçant des sillons de larmes. Chemin de larmes. Chemin de vie.
Je vais.
La lumière crue prend mon visage rougi entre ses doigts. Elle le caresse de ses rayons matinaux. Plisse mes yeux. Chauffe mon front.
J'arrive.
Je tends les doigts, comme si je pouvais toucher les pins de l'autre côté. Montant, descendant, les courbes des cimes. Le vent me porte. Porte ma main. Porte mes pas.
Je passe.
Je ne m'arrête pas. Même devant toi, l'immense, qui me hurle de stopper ma marche, d'observer le paysage, le soleil, les nuages, le sol, ma robe de mariée. La vie.
Toi, la falaise.
Je tombe.
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Deux continents opposés.
Un aveugle qui lutte dans un monde qui s'effondre.
Une nomade qui lutte pour maitriser son démon.
Un seul destin.
Un aveugle qui lutte dans un monde qui s'effondre.
Une nomade qui lutte pour maitriser son démon.
Un seul destin.
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Si je me suis dévoué à certains corps, c'était pour oublier le poids du mien. René Crevel.
Je croque les morts.
La société me voit ainsi. Or je vous assure que je n'ai jamais croqué le moindre petit orteil. Je n'aime pas la viande, encore moins avariée. Je me nomme Aline, vingt-neuf ans, toutes mes dents. Depuis sept ans, je travaille en tant que thanatopractrice. Arrivée par hasard dans le métier, je vois pourtant mon rôle comme le plus important de la chaîne des décès. En effet, je redonne vie aux défunts, endormis dans leur cercueil. Par mes mains, la mort stoppe son office, je suspends le temps. Les joues reprennent des couleurs. Les visages apparence humaine. Les corps parés de leurs plus beaux atours.
J'ai toujours été fascinée par la mort. Dès mon plus jeune âge, je tuais les fourmis pour observer ce moment où le dernier frémissement les quitte. Religieusement, je leur offrai ensuite la plus belle des sépultures.
Les gens m'ont toujours trouvé bizarre. Je ne crois pas l'être. Le fou ne sait pas qu'il est fou. J'effectue ma tâche avec rigueur, et les familles endeuillées m'en remercient.
— Bonjour Mme Doisneau, bien dormi ? ricanè-je en sortant le corps de la cellule réfrigérée.
Je place la dame raidie sur la table d'auscultation et relis le certificat de décès.
— Oh, une petite infection pulmonaire ? Rien de bien méchant, vous en faites pas, tapotè-je sa joue. Quand j'en aurai fini avec vous, vous aurez l'air d'avoir dix ans de moins !
J'effectue les soins nécessaires et appelle ensuite les porteurs pour la mise en bière. Je tente de faire la conversation, mais elle tourne toujours autour du beau temps. Aujourd'hui, il pleut.
La journée se termine doucement. Je rentre chez moi à pied. Plus j'avance, plus mes pas se font pesants. La clef tourne dans ma porte. Hugo est là, fidèle à son poste. Il n'a pas bougé depuis ce matin.
— Salut mon vieux ! plaisantè-je en m'approchant de lui. Tu as passé une bonne journée ?
Je fais la conversation pendant que je réchauffe une assiette de raviolis. Je m'installe à côté de lui pour regarder le feuilleton du soir, une corona à la main. Je n'écoute pas vraiment ce qui sort du petit écran. Des larmes gouttent sur mes joues. Je laisse la moitié du plat abandonné sur la table basse avant de me prostrer dans mon lit.
La nuit est longue. Je ne trouve pas le sommeil. J'essaye de me raisonner.
— Tu as un toit, de la nourriture, un travail. De quoi te plains-tu ?
Cependant, le désespoir me tient à la gorge. Et je n'ai qu'Hugo pour en parler. Hugo, mon cactus en plastique.
Dix jours plus tard, je serai délivrée grâce au cadeau viral de Mme Doisneau. Je serai partagée entre l'envie de la remercier de m'avoir ôté à cette vie de solitude et celle de la haïr pour me retrouver à mon tour dans un des mes chers frigos. Risible n'est-ce pas ?
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Défi
Des larmes de papier
Qui coulent, coulent
Torrent mal aimé
Sensation épleurée
Ni veuve ni seule
Où vas-tu ?
Des perles de nacre
Scintillantes
Tangeantes
Volées aux étoiles
Pour que ton coeur
Brille, brille un peu
Des âmes flétries
Trop souvent meurtries
Ombres d'un souvenir
Choix d'une vie
Passent sans le voir
Passent sans me voir
Fleur au fusil
L'arme à gauche
Ardu de définir
Qui s'enlise ou
Qui s'envole
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Des petits textes comme ça au fil de l'inspiration de scriptober.
C'est du premier jet mais qui ne sera pas retravaillé. J'ai donc volontairement coupé les annotations car elles me seront inutiles.
C'est du premier jet mais qui ne sera pas retravaillé. J'ai donc volontairement coupé les annotations car elles me seront inutiles.
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Imaginez un monde où le soleil n’est plus qu’une tache éloigné, masquée par des nappes de brouillard éternel. Furieux d’avoir été réveillé par le Sourcier Maudit, les démons veillent sur les cauchemars de l’humanité.
Mais un petit groupe d'aventuriers n'a pas dit son dernier mot...
Mais un petit groupe d'aventuriers n'a pas dit son dernier mot...
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