Les murs entourent un air privé
Loin de celui que je partage avec des inconnus
Malgré son volume plus je le respire et plus il s’usure
Passant de sûr à amer
De doux à dur
Et chaque pensée qui fuse, fut, en un éclair, un calvaire, un effort
Ainsi se recouvre ma pièce des corps de mes actions mortes
La flemme s’installe
Peu importe la grandeur de ma salle
Alors je sors, faire un tour et au retour mon air privé je retrouve
Pur, privé de désagréables éraflures qui écorchaient les pensées qui s’y baladaient, qui rapprochaient les murs

Pas le temps
Partout j’ère pourtant
Sur plusieurs réseaux différents
Qui m’emmènent déférent
Divertissant, addictif, épuisant
Je n’aime pas me laisser aller
Mais je me laisse coulant
Sans résistance
Appréciant ce flux de rien
Pendant des heures durant
Puisant mes dernières puissances
Via un doigt au mécanique agissement
Parfois jusqu’à l’aube
Bien plus tard
Avec manière presque désagréable
Je me plains qu’on me parle
J’annonce qu’il est tard
Que je me dois d’être comme ça
Et demande,
Geignant à qui m’entend
Où est passé mon temps

Ça serait cool que tu parles plus
Pas quelque chose de mieux
Juste plus
Oui à la quantité, pas besoin de qualité
N’exprime rien
Juxtapose deux phrases, trois, cinq
Prose un paragraphe
Similaire à un essaim
Un ensemble sans lien
Il dérangera par son vide
et son absence d’échine
Mais à l’écoute brève
Car la forme sera belle
Semblera être plus que rien
Unit par la force inattentive
Et la non envie de froisser autrui
Ou parle juste de ce que tu fais
Le résultat est pareil