Guillaume Conpte
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OBSOLETE
L'empire de Lazaria a été renversé, il y a 409 ans, par la bourgeoisie de la capitale Quantopolis, et remplacé par une démocratie impotente et véreuse. Le pouvoir est assuré, mais les intérêts du peuple n'y sont pas représentés. C'est dans cet univers qu'évolue Eolia Wähle, lieutenant de l'armée lazarienne et directrice du groupe de recherche militaire EXODUS.
Elle est secourue par le jeune Dieter, un pauvre garçon mendiant, d'un meurtre abominable. Mais cet étrange personnage semble cacher bien des mystères. Poursuivi par une malédiction depuis des siècles, Dieter est le dernier survivant, immortel, de la famille impériale. Il usera de tout les stratagèmes et de toutes les bassesses pour découvrir le secret de sa condition. Cependant, ses recherches l'emmèneront très profondément dans les fondements même de la république...
Quels secrets se cachent derrière la démocratie et la politique de Lazaria? Dieter découvrira-t-il un jour le pourquoi de sa malédiction?
"La couronne vengeresse" est le premier tome de "Lazaria : l'empereur oublié" !
Ceci est mon premier travail, je prendrai tout les conseils. J'ai essayé de donner une autre vision de la politique, éloignée de celle du méchant royaume sauvé par la démocratie, comme c'est aujourd'hui souvent le cas.
L'empire de Lazaria a été renversé, il y a 409 ans, par la bourgeoisie de la capitale Quantopolis, et remplacé par une démocratie impotente et véreuse. Le pouvoir est assuré, mais les intérêts du peuple n'y sont pas représentés. C'est dans cet univers qu'évolue Eolia Wähle, lieutenant de l'armée lazarienne et directrice du groupe de recherche militaire EXODUS.
Elle est secourue par le jeune Dieter, un pauvre garçon mendiant, d'un meurtre abominable. Mais cet étrange personnage semble cacher bien des mystères. Poursuivi par une malédiction depuis des siècles, Dieter est le dernier survivant, immortel, de la famille impériale. Il usera de tout les stratagèmes et de toutes les bassesses pour découvrir le secret de sa condition. Cependant, ses recherches l'emmèneront très profondément dans les fondements même de la république...
Quels secrets se cachent derrière la démocratie et la politique de Lazaria? Dieter découvrira-t-il un jour le pourquoi de sa malédiction?
"La couronne vengeresse" est le premier tome de "Lazaria : l'empereur oublié" !
Ceci est mon premier travail, je prendrai tout les conseils. J'ai essayé de donner une autre vision de la politique, éloignée de celle du méchant royaume sauvé par la démocratie, comme c'est aujourd'hui souvent le cas.
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Défi
Dans ma tête se suivent les notes, improbable symphonie de douceur et de joie. Amour, envie, paix et sérénité accompagnent avec tendresse la voix virevoltante de mon idôle, et son nom se marie idéalement avec le sentiment de sécurité qu'inspirent ses paroles. Ses justes paroles, oui, elles illuminent par leur justesse notre monde, et poussent les gens à danser ; Même moi, qui pourtant ne me sens pas de joie à l'idée de me déhancher,je ne peux empêcher le flot de bonheur qui innonde doucement mon corps. L'écoute des premiers instants de cette oeuvre me portent, et m'emportent dans des lieux inconnus et des temps passés, des temps heureux que regrettent nos parents. Les pantalons larges, les cheveux longs, les lunettes sondes et les combis à fleurs envahissent mon esprit, et alors que les premiers mots apparaissent comme par enchantement, c'est toute une époque qui se met à vivre sous mes paupières fermées.
Oubliés les ennuis immobiliers, les impôts et la pollution, place aux joies incommensurables des valses energiques sur les instruments traditionnels de l'époque ! Oh bonheur, de retrouver en de si brèves paroles les fragrances endormies des maisons de nos grands-mères, Bohneur de sentir à nouveau sur mon visage ridé les doux vents frais de l'automne, et Bonheur de respirer à pleins poumons les vêtements rayurés aux senteurs naphtalines ! Que ne donnerait-on pas pour se mouvoir à nouveau au son hypnotisant de nos années folles, nos années jeunesse, nos trente glorieuses à nous !
Et les notes s'enchaînent, au fil d'une mélodie flottante qui n'en finit plus, un quotidien mobilisateur s'empare de nos âmes et les fait s'envoler dans des cieux blancs et bleus, qui ne connaissent pas la guerre. Paix, paix, paix, déposons nos armes à nos pieds, renvoyons chez elles nos armées, jetons à terre nos boucliers, claquons des doigts et frappons du pied...
L'un contre l'autre, nous chantons en coeur, à l'unisson dans le souvenir impérissable de nos chagrins et de nos amours, pour qu'à jamais unis sous le drapeau de France, nous puissions crier, encore et toujours...
Musique !
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Défi
Une relation toxique peut s'exprimer de différentes manières : un amour non réciproque, une situation de domination sentimentale, une amitié trahie. Les exemples sont légions, mais ils concernent la plupart du temps des adultes expérimentés, qui comprennent que leur relation ne leur apporte rien de bien correct au niveau personnel. Immaginons donc comment un simple enfant peut vivre ce genre de relation.
Tiens, prenons un enfant (moi, au passage), à l'école primaire, dont le groupe de faux-culs qui lui servent d'amis sont tantôt sur la défensive, tantôt dans les rangs de l'opresseur. Que penser de tels amis? Un jour, les voilà à vos côtés pour vous défendre, le jour d'après ils pactisent avec l'ennemi pour revenir vous prêter serment d'amitié le lendemain. Plus toxique comme relation, la mort n'est pas loin.
Oui, c'est bien ce genre de relation que j'ai eu, fut un temps. Un groupe de pseudos-copains, composé d'une grande perche bipolaire, d'un nain psychotique et d'un suiveur attardé. Oh, ils allaient bien ensemble tout les trois, là n'était pas le problème. Le vice réside dans le fait qu'ils tournent autour du petit moi, s'amusant de ses réactions et de sa tendre naïveté piétinée.
Le plus idiot des attardés dans cette histoire, c'est peut-être bien moi. Jamais, en cinq dures années de harcèlement, je n'ai compris leur petit manège. Je ne me préoccupais que du fait d'avoir des amis, ce qui était assez extraordinaire pour moi à l'époque, et oublais leurs phases de trahison succéssives. L'un dira que je suis trop bon, l'autre entendra que je suis trop con. Je me placerais plutôt à la limite des deux, le petit innocent qui ne comprend pas qu'on le batte et qui utilise la main de son agresseur pour se relever. Je vois aujourd'hui cela comme un syndrôme de Stockolm germant, mais peut-être était-ce simplement mon envie desespérante de reconnaissance et d'intimité amicale.
Je parlais plus haut du nain psychotique. J'en garde un souvenir précis, une image en haute résolution, en couleurs et en trois dimensions. Je revois très nettement sa tignasse brune et entends sa voix nasillarde comme s'il me parlait.
Non, je mens, je ne vois son visage que parce qu'autour de moi traînent des photos de classe où il apparaît, et son timbre de voix m'est parfaitement inconnu aujourd'hui. D'ailleurs, je m'en fous. Ce son insupportable a disparu de mon esprit, tant mieux, qu'il en reste séparé.
Toujours est-il que cet idiot, que j'appellerai Pierre-Henri par respect pour son anonymat, fut le plus vicieux de tous. Il plaisantait avec moi lors des récréations, me maltraitait en classe l'heure d'après et m'éclatait la colonne vertébrale avec un ballon de basket entre midi et quatorze heures. Quant au lendemain, eh bien...l'exacte répétition de la journée précédente. Une alternance sans fin de gentillesse et de crasses les plus mauvaises.
Aujourd'hui, leur en veux-je?
Au grand détriment de ma fierté et de mon égo, je ne peux me résoudre à les haïr. Déjà parce que les enfants sont cruels de nature, ensuite parce qu'eux même regrettent aujourd'hui, peut-être, ce qu'ils ont fait. Enfin parce que le pardon est le terreau de l'oubli et du bohneur. Mais surtout parce que je les ai assez détesté comme cela ces sept dernières années.
Je ne souhaite pas l'enfer, même à mes pires ennemis, mais je pense qu'il pourrait leur servir de leçon de leur chatouiller les fesses quelques secondes avec ces flammes eternelles, histoire de les confronter au contraste du desespoir et du soulagement auquel ils m'ont soumis.
Merci !
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Quand arrive la nuit dans les plaines du nord,
La forêt se reveille et les bruits de la nuit
Nous emplissent de joie, renvoyés par le fjord
Courtes plaintes de vie, complaintes de minuit.
Quand arrive minuit dans els forêts de l'est,
On sent les bruissements, et le vent qui s'enfuit
Dans les branches du temps, peut de temps qu'il nous reste,
Courtes plaintes de vie, complaintes de minuit.
Quand enfin vient l'aurore et les lueurs du jour,
La forêt se rendort et le vent qui s'enfuit
Arrête sa course, quand le temps court toujours,
Courtes plaintes de vie, complaintes de minuit.
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Défi
Que de belles lettres forment notre glorieux système linguistique hétéroclite, enrichi de nouvelles règles, de procédés renouvelés et de symboles en tout genres. Il en est toutefois une qui, non contente de déchoir B de son trône et de prétendre gouverner ses non moins nobles congénères, ose se revendiquer de l'ordre indulgent des voyelles. Il fut en effet décidé, sous le jugement philosophe de ses quelques réels membres, d'exclure, et ce pour une durée qui reste indeterminée, cette lettre de l'ordre. Le E, le I, le O, le U votèrent d'une décision synchrone son rejet.
Pour origines, de pénibles incidents entre le docte U et cette susceptible personne sur le sujet d'une union plus que douteuse pour former une concurrence interne entre elles et le O . Plus présomptueuse qu'oncques, elle entreprit de corrompre le tendre E et de l'embringuer en ses sombres desseins.
Quel fut son étonnement lorsqu'E et U refusèrent son précepte et lui posèrent injonction : quitter définitivement l'ordre des voyelles, ou rester et ne plus posseder qu'une influence minime sur l'idiome en vigueur. Desespérée, humiliée, elle prit décision de ne point créer plus de problèmes et se soumit humblement en présence de ses seigneurs. Depuis cette funeste révolution perdue, le profond et noble O perdit le monopole du son [o], qu'il dut dès lors subdiviser selon un modèle justement éuilibré.
Officiellement comme officieusement, notre lettre mégère finit destituée de son rôle de voyelle, et son ennemie jurée, le Y, lui fut préférée -bien que cette dernière reste très controversée pour ce qui est de son droit de voyelle-. Il reste ici de nombreux mots qui incluent cette lettre, dont nous dissimulerons le nom, c'est le signe honteux d'un défi fou qu'un symbole orgueilleux crut pouvoir mener droit.
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Défi
A genoux dans ton lit où je frôle ton bras
Où nos lèvres se touchent, où s'égarent tes doigts
Je ressens la chaleur de ta peau satinée
Et l'effleurement enflammé de nos deux faits
Ces étranges sensations m'emportent, et portent
En leur sein le parfum du corps qui m'escorte,
Et Par delà nos rapports, eternel confort,
C'est martyre tactile que mon âme s'endort.
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Défi
Il fait sombre. Dramatiquement sombre. Il est pourtant tôt, ce matin, mais les rayons du dieu soleil ne parviennent pas à dissiper ce noir intense qui remplit la pièce vide. Un noir d'encre, voir grisâtre, qui ne laissera aucun espace creux.
Au centre même de cette cage, sur un lit de bois, gît un corps déformé par le sommeil et le froid. Les bras et les deux jambes sont bien raccrochés à un buste humain, mais la difformité de sa position rappelle l'insanité dérangeante d'un pantin désarticulé. Il est pâle, il est flasque, il est presque mort. Il ne bouge pas, et n'a pas l'intention de bouger de la journée, car les journées depuis peu ont l'allure d'une nuit sans lune.
Il faudra pourtant bien qu'il se lève, cet être, pour remplir son devoir indispensable de citoyen lambda. Il lui faut travailler pour un salaire de misère, après avoir conduit une voiture affamée. Il devra répéter, encore et toujours, les mêmes gestes las dans son usine froide et lugubre. Enfin il rentrera, peut-être, dans son taudis lumineux et chaleureux. Une routine dont il ne veut plus, certes, mais ses soucis financiers ne lui permettent pas de rêver mieux.
Lentement, difficilement, une paupière s'ouvre, alertée par un filet de lumière. Certains y auraient vu la lueur de l'espoir, la folle espérance d'un ailleurs coloré et la magie d'un rêve qui allait peut-être se réaliser aujourd'hui. Lui, pessismiste pragmatique névrosé, n'y contemplait que l'obligation matinale d'aller se soumettre au monde, et il y desespererait une journée de plus.
Pourquoi donc se lever aujourd'hui, se demanda-t-il, encore à moitié endormi? Devrai-je supporter encore longtemps ce morne quotidien? Ne puis-je pas aspirer à mieux?
Oh que si, tu le peux, mais c'est bien là tout le tragique du théâtre de ta vie, pauvre cloporte. Tu ne peux qu'aspirer, rêver, et te perdre dans tes ambitions démesurées. Tu ne peux rien, si ce n'est entrevoir un avenir digne de ce nom. Tu ne fais que vouloir, tu ne fais que penser. Tu ne te penses même plus, tu ne fais que te sentir.
Tu resteras dans ce pauvre lit, toute ta misérable vie, dans lesmêmes draps souillés et les mêmes oreillers sales. Tu vivras continuellement sous ces combles mal isolées qui laissent passer les durs vents de l'hiver, sur ce plancher rongé par les mites et les cafards, entre ces murs détapissés et humides de tes larmes. Tu contempleras toute ton existence, par cette petite fenêtre fêlée, les visages souriants des autres. Les rires des enfants. Les petits déjeuners à la terasse de ce charmant café parisien, de l'autre côté de ta rue. Les jupons des femmes innaccessibles. L'idylle illusoire que tu avais jadis immaginée. Rien de tout cela n'est à ta portée.
Et tu le sais bien. Tes deux malheureux yeux ont bien du mal à s'ouvrir. Pourquoi s'ouvriraient-ils d'ailleurs? Pour contempler la noirceur de la pièce? Tu n'en a rien à faire, ton coeur et ton esprit sont au moins aussi sombres que ta chambre. Pour chercher du regard un quelconque signe de réconfort? Ce réconfort n'existe nulle part. Il ne fera rien pour toi. Il a mieux à faire. Il a des gens plus interessants à réconforter.
Ton corps lui même est, de toute façon, trop faible pour te lever. Tes carences alimentaires, tes médicaments bas de gamme, ton abscence totale d'activité phisique avaient fini de te rendre impotent et inutile. Intellectuellement raté, tu es désormais de retour au stade larvaire. C'est bien de cet état que tu n'aurais jamais dû sortir. Il te convient bien mieux, et te va parfaitement au teint.
Sur sa table de chevet, un verre d'eau repose près d'une boîte de médicaments. Il devait soigner ses allergies et ses rhumes, ainsi que ses grippes continuelles qui l'empêchaient de travailler. Il fallait aussi qu'il paye son loyer, avec plusieurs mois de retard. Le gaz et l'eau lui avaient également été coupés pour impayés, et l'electricité ne tarderait pas non plus. Son frigidaire était vide. Son armoire à pharmacie servait d'abri pour mouches. Un rat vivait dans son appartement, sans consentement. Un des pieds de son lit était cassé.
Mais tout allait bien. Il se leva finalement, le visage étrangement calme et serain. Aucune joie, aucun sourire, rien qu'une expression banale dénuée de sentiments quelconques. Peut-être commence-t-il a voir la vie du bon côté. Les oiseaux chantent toujours, dehors. Ils chantent pour les autres, mais ils chantent. Le ciel peut-être gris, certes, mais le ciel est toujours là ! Sa mère, malade elle aussi, est toujours en vie. Elle l'attend pour sa visite hebdomadaire à l'hôpital pour lui parler de son cancer du sein et rire de sa chimiothérapie !
Oui, elle est belle la vie. Et le jeune homme a l'air d'en être conscient. Il déplace avec difficulté son corps rachitique jusqu'à sa table de chevet, où dorment toujours les médicaments et le verre d'eau croupie. Il se saisit de la boîte, ouvre le couvercle et jette un oeil à l'interieur. Un sourire ironique traverse son visage blanc, et une larme salée coule le long de sa fragile joue grisâtre. D'une main tremblante, il ammène la boîte à sa bouche et en vide le contenu. En un dernier effort, il prit le verre et engloutit d'une traite l'eau verdâtre qui y stagnait depuis des jours.
Le verre chut, la boîte de médicaments aussi. Lui même, incapable de tenir plus longtemps sur ses jambes, s'écroula mollement sur le plancher en un grincement sinistre. Enfin, le noir qu'il allait contempler ne serait plus celui de la peur et du desespoir, mais celui de ses paupières closes à jamais. Il esperait peut-être finir en enfer, qui sait, les flammes dévorantes de satan auraient au moins de mérite d'offrir une certaine luminosité.
C'est pathétique que tu lâches un dernier râle, alors qu'une écume blanche émerge de ta bouche. Tes paupières ne te feront même pas l'honneur de se refermer. Tu mourras comme tu as vécu, dans la misère et l'abandon, avec cette même vision terrible d'une vie que tu n'as jamais pu diriger. Il est même fort à parier que même l'enfer ne veuille pas de toi, pas plus que le paradis. Tu erras probablement pour toujours dans l'entremonde, perdu dans un desespoir encore plus grand que celui de ton existence terrestre. Car tu seras seul.
Et c'est peut-être ce destin que, depuis sa demeure celeste, Dieu te reservait depuis ta naissance : celui d'une vie sans saveur, auréolée de tristesse et desespérante de pauvreté. Même aujourd'hui, alors que ta vie prend fin, le destin trouve encore la force de se moquer de toi.
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The civilizational and societal human model has been improved and enriched over the centuries. Our grand-parents, our grand-parents's grand-parents and their ancestors shed their blood and sweat to assure their descendants a healthier future. Wars, massacres, invasion, betrayal, such was the difficult daily life of those who preceded us in the glorious human story. These men and women have fought for years and years to make their world progress, in fields as diverse as economics, politics, religion and justice.
But today, under cover of a falsely puritanical humanism, we reserve ourselves the right to take down these years of sacrifices for the so-called moralistic purpose of advancing our society. Abortion, abolition of the death penalty, diplomatic interference, human rights treaty. We're living in a current of libertarian thought, which considers that no harm should be done to men in any situation, whether it is self-defense or geopolitical problem. Hidden behind this somber excuse sometimes applicable, sometimes not, we veil the face of our world, and the cruel truth it throws us in the face. Unfortunately, this vision of freedom is skewed, and our reality is not rosy. Some dream sellers would like us to live in a world where wars and conflicts give way to peace and love, a world where the strong would help the weak, and where human beings would stop tearing each other apart. Well, I've got a bad news for you all, who fell into the trap of happiness : the world is cruel.
And in a cruel world, as ours is, it should be normal for society to have a way to defend itself from the individuals who threaten it. The death penalty was one of those means. On September 18, 1981, the National Assembly deprives France of this force and submits it to the penal system that we know today. Prison crisis, overcrowding, significant increase in crimes and sexual abuses. This is the daily life we live today, and in many ways it is not the one our ancestors wanted for us.
I already hear the ardent defenders of the cause of "human rights", shouting at the call to murder, the apology of terrorism and the goodness of the government. They will come out with their usual speech, reciting tirelessly every paragraph of the Declaration of the Rights of Man and of the Citizen and emphasizing the prisoner's right to life. But what they will not measure, as they never mention, is that for the prisoner to have as many rights as the citizen, the citizen should have as many rights as the prisoner.
It's not a new problem. The prisons are overcrowded, the care of these is very expensive to the government: food, medical expenses, maintaining functional cells and, for the lucky ones, sports halls, video games and television. The average cost of a prisoner is more than 32,000 € per year. Who will be happy to pay Call Of Duty to a paricidal murderer sentenced to 25 years in prison? What about the colossal economy that would entail the disappearance of the most dangerous of these criminals?
Is it a question of revenge? Is the death penalty the regression of man to these most tribal instincts? To condemn to death is not it to be reduced to the level of the criminal? These questions are legitimate, they must be asked and must be answered. No, to condemn to death is not an action decided by a desire for revenge, it's one of the most difficult decision to take, it must be done in accordance with the penal code and the civil code in respect of the most basic rights to a defense. No, executing a dangerous individual is not going back in evolution, above all, it is to be able to our civilization survive before make it progress. And no, sending a murderer to the gallows doesn't mean become like him, it means that we must each take responsibility for our actions.
All of us, who strut about being the country of civil rights and being one of the most egalitarian countries in the world, shouldn't we question the origin of emergence of these individuals? If we are here, it is not only the responsibility of these criminals, it is indeed the fact that our entire society and our way of life that is the main catalyst! Do you really think that the hashtags on twitter, the white marches, the peaceful demonstrations and the increase in the number of psychatric hospitals will solve the problem? It is a veil to think that. Action is the solution.
How many murderers, rapists, pedophiles, multiple offenders, are waiting to meet their next victim? How many hundreds of millions of euros were wasted on monsters condemned to miserable years of imprisonment for hideous, inhuman acts? How many future young women, children, old people killed and found their throats open in a gutter? How many more schools, hospitals, concert halls bathed in the blood of France? We participate through our inaction in these tragedies. Reaction should be our motto.
The benefits of capital punishment? Huge savings for the state coffers, so significant savings for the taxpayer, the feeling of finally having real justice in a country wounded and bruised by terrorism, murder and hate crimes, a deterrent system in which criminals will think twice before taking action, and finally recognition of the right of society to defend and protect more effectively the French people. Salvation could be our last page.
Judicial errors? There will be no more than today, the system remains the same. The only drawback will be to choose the most effective and humane way of killing the convict. Who would be a candidate for the death penalty right now? Those guilty of premeditated murder, proven pedophiles, live robbery terrorists, and high treasonable traitors to the homeland, totaling about 1,000-2,500. A minimum saving of 70.000.000 €. Nothing more, nothing less. Salvation could be our last page.
But these are administrative details, which will be settled in due course. Our good country has for too long languished judicially in the face of the harsh reality of our existence. Our future is not rosy, tensions will increase, international terrorism will continue to evolve and find more vicious ways to reach us, to reach our children. The sons and daughters of France have a duty to unite in the face of violence, and to respond firmly and pragmatically to this historical legacy of us. We won't let this legacy die. We will not give up the efforts of our ancestors, who have worked to offer us a worthy present. Let us commit ourselves now to save the future of our descendants, otherwise they will look back and say to themselves: "Why didn't you do anything? We are disarmed, it is too late to save us."
In fact, we have only let our cowardice and lack of motivation take over. Who will be able to look in a mirror, when this mirror will rest on the smoking ashes of a country that was once France?
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15 Juillet 1916, Verdun
J'adresse cette dernière lettre à tout ceux qui m'ont, un jour, accompagné sur la longue route de l'existence
Il ne reste pour moi désormais qu'un maigre espoir de survie, qui s'ammenuise au gré des tirs et des explosions. Il m'est malheureusement impossible d'écrire à chacun d'entre vous, le temps me manque, trop. J'ai donc pris la décision de vous offrir ce dernier témoignage de mon amour, comme une lettre ouverte à ceux que j'aime.
A mes amis, tout d'abord. Vous, dont l'épaule et le soutien m'ont été inconditionnel tout au long de mes quelques vingt-neuf années, sachez que votre sourire et votre joie m'accompagneront comme derniers compagnons jusqu'au tombeau tout proche. Pour vous, Hector, Sebastien, Charles et Henri, mais aussi pour vous Elisabeth et Gentianne, cet unique mot qui porte l'espoir d'un coeur et l'affliction d'une âme, celle de ne pas vous avoir pu connaître d'avantage, cet unique mot qui résonne dans mon être comme un adieu : Merci, et vivez.
A mes professeurs, tous hommes, à l'exeption de madame Guénolin, il me faudrait l'équivalent de plus d'une vie pour vous témoigner toute ma gratitude et l'honneur qu'il me fut de vous avoir rencontrés. C'est la destinée tragique de tout enseignant que de perdre son élève, mais à vous qui en avez vu mourir tant et tant sur les champs de la Grande Guerre, recevez mes derniers mots de réconfort comme ceux de milliers de mes camarades tombés. Nous vivrons à travers vous et vos récits, car l'homme meurt mais sa mémoire perdure. Alors ne desesperez pas, et contez.
A ma famille, mes parents, mes tantes et mes oncles, mes nièces et mes grands-parents, dans la souffrance et dans la peine, par delà la mort, je continuerai de vous aimer, sans pouvoir vous le dire. Je regrette de ne pouvoir voir grandir Eleanore et Léontine, les adorables filles de mon frère et sa femme. Je regrette de ne pouvoir assister aux noces de perles de mes parents, comme je leur avais promis dans mon dernier message. Jusqu'à mon dernier souffle, mes pensées iront vers vous, qui avez pris la peine de m'élever et de me supporter, pendant vingt-neuf ans. Il en faut bien du courage pour donner naissance, mais en faut encore plus pour assumer son enfant. Que Dieu vous garde.
Enfin, à ma plume, celle qui guide mes mains dans ce dernier effort, aucun mot, aucune sentence ni aucune parole ne saurait rendre compte de l'amour pur que je te porte. Je t'ai aimé, de tout mon coeur, et mon amour pour toi ne cessera de grandir qu'à mon trépas. Dis à l'enfant à venir que son père, de sa demeure eternelle, le recommande au seigneur, et qu'il l'embrasse. Très, très très fort. A cette famille que je ne pourrais jamais fonder, à mon tendre enfant que je ne pourrai jamais féliciter pour ses excellents bulletins de note, à toi ma tendre Carla dont l'âme éclatante m'a illuminé tout ce temps, en tant que père et amant, j'aimerais tout de même vous dire que mes derniers mots, je les ai écrits à l'encre de votre affection.
Benjamin.
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Défi
Il faut vraiment avoir une bonne estime de soi, pour oser écrire une autobiographie. Ou bien avoir une image sacrément pitoyable de sa propre personne, dans un but pédagogique. C'est pourquoi je ne compte pas faire une autobiographie. Parce que je ne suis pas important, et que je n'ai rien à apprendre, si ce n'est que de temps en temps, fermer sa bouche est une bonne idée.
Cependant, je vais prendre ces quelques minutes pour te rappeller, à toi, dans quoi tu mettras les pieds si tu ne bouges pas un peu ta carcasse.
Oui, c'est bien à toi que je parle, petite chose fragile. Tu as sept ans, certes. Tu es jeune, certes, et tu n'as pas eu la chance de ton côté pendant quelques années. Aujourd'hui -enfin, ton aujourd'hui à toi, pas ce aujourd'hui de dix ans plus tard-, aujourd'hui, tu te dis probablement que ce qu'il s'est produit relève de ton fait. Il faut avoir commis quelque chose de mal pour être puni si durement par le bon Dieu, ou bien être damné de naissance.
Loin de moi l'idée de dire que tu es moche, gros, idiot ou bien fou. Au contraire, tu serais même l'exact opposé : tu es tout fin, les bras mous et le visage blanc. Une bonne tête ronde franchouillarde, bien remplie, déjà, pour ton âge. Une habileté à contredire tout le monde et n'importe qui, du moment que la personne à tort. En réalité, c'était bien là ton seul et unique tort, toi, qui me ressemble encore un peu, si peu.
Parce qu'on t'avait forcé toute ton enfance à remettre en cause ce que l'on t'apprenait, tu n'es jamais rentré dans ce carcan idéologique que t'imposaient les profs. Parce qu'on t'avait habitué, tout petit, à comprendre les idées et les sentiments derrière les notes d'une musique, tu n'as jamais pu integrer les compositions modernes. Parce que tu n'écoutais pas ce qu'ON écoutait, parce que tu ne suivais ni la mode ni le football, parce que tu passais tes récréations assis à révâsser et parce que tu pensais différemment des autres enfants, ON ne t'a pas donné la chance de trouver une place qui te convienne.
En ce sens, oui, c'est de ta faute. Tu aurais pu laisser tes idéaux, ton éducation de côté pour te conformer et te fondre dans le brouillard d'une société d'illusions. En coup de vent, cependant, tu passais, et dissipait la brume. Le gris n'était définitivement pas ta tasse de thé, et les fausses couleurs qu'on t'imposait ne valaient pas les milles nuances du tableau de ton âme.
Un peintre de génie avait peint ce tableau. Il trempait son pinceau dans les émotions qui te venaient, et les sons qui te parvenaint. Auréolé de tendresse, il cherchait à tâtons une ouverture sur son tableau. Un coin immaculé, où disperser encore quelques touches céruléennes. Mais les artistes ne sont jamais compris, en leur temps. C'est un adage bien connu, Hélas !
Alors oui, c'est de ta faute. Mais ton seul tort fut d'espérer conjuguer tes idéaux et ceux d'autrui. Autrui te piétinna, autrui te renversa, autrui te méprisa. Des années durant, Autrui -personnifions un peu cet infâme concept- s'amusa de te voir à terre, main tendue, ne demandant qu'une aide pour se relever. Mais quel enfant se relève de ça? Celui qui est à terre, s'il n'est pas aidé, n'aura plus la volonté de se relever. Tu as perdu cette volonté, non?
Il t'en arrivera encore, des malheurs, toi qui fut moi, pour les quelques années à venir. Pleurs, mépris, haine, coups, on te violentera, il me serait malhonnête de te le cacher. Tu t'en doutes, d'ailleurs, tant que cet enfer d'idiots continuera à t'entourer, tu t'écrouleras un peu plus sur toi même. Un chateau de cartes, qui s'effondre en larmes de desespoir, voilà quel est ton destin à court terme.
Mais patiente, petit moi, car si tu gardes espoir, il arrivera des jours où certains te verront briller. Ils ne te reconstruiront pas, non, car on ne rebâtit pas des années de destruction. Mais ils t'apporteront toute la bienveillance du monde et les mots les plus doux pour t'aider à supporter ces quelques temps de malheurs qui t'ont tué.
Tu es mort, pour moi. La partie de mon âme qu'ils m'ont arraché, c'est toi. Le retard qui a été pris sur le monde et les autres ne seras jamais rattrapé, et les larmes salées te brûleront les joues pour l'éternité. Je te cherche encore, inconsciemment, bien que je sache que tu n'es plus là. Ton sourire insouciant continuera de briller en moi comme un pâle écho d'un autre temps, ce triste petit personnage qui ne demandait rien de plus que de comprendre les autres. Ce simple petit toi, qui autrefois fut moi.
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D'où vient donc cet amour que je lui porte?
Un poème subjectif qui nous emmène aux origines de l'amour...
Un poème subjectif qui nous emmène aux origines de l'amour...
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Elle est triste, la rose,
Qu'il fasse beau ou morose,
Que les mésanges chantent,
Qu'il rayonne ou qu'il vente.
Elle se distrait, la rose,
En récitant en prose
L'odyssée misérable
D'un affligeant érable.
Elle entreprend, la rose,
Mais à la fin névrose
De ne pouvoir s'échapper
De ne pouvoir s'envoler.
Et elle tenta, la rose,
Se faisant virtuose,
D'innonder les colines
De sa voix assassine.
Elle en pleura, la rose,
Devant les portes closes
D'une existence libre,
D'un état d'équilibre.
Et elle mourrut, la rose,
En malheureuse chose
Et en pitoyable rien
Qui voulut que tout fût sien.
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