Elle est triste, la rose,
Qu'il fasse beau ou morose,
Que les mésanges chantent,
Qu'il rayonne ou qu'il vente.
Elle se distrait, la rose,
En récitant en prose
L'odyssée misérable
D'un affligeant érable.
Elle entreprend, la rose,
Mais à la fin névrose
De ne pouvoir s'échapper
De ne pouvoir s'envoler.
Et elle tenta, la rose,
Se faisant virtuose,
D'innonder les colines
De sa voix assassine.
Elle en pleura, la rose,
Devant les portes closes
D'une existence libre,
D'un état d'équilibre.
Et elle mourrut, la rose,
En malheureuse chose
Et en pitoyable rien
Qui voulut que tout fût sien.