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JohannT

Salut.

Je suis un grand procrastinateur qui attends que le succès lui tombe dessus sans travailler.

Pour l'instant ça ne marche pas très bien...

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œuvres
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défis réussis
12
"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
JohannT

Je m'appelle Blandine, et pour moi, la propreté, c'est important, qu'on se le dise !

Depuis les cinquante-deux années que je foule cette terre, s'il y a une chose dont je peux m'enorgueillir, c'est bien d'être irréprochable sur l'hygiène et la propreté de mon environnement. Déjà toute petite, ma chambre était impeccablement rangée, je dépoussiérais mes jouets chaque jour, je passais l'aspirateur (d'abord un " faux " façon jouet, puis j'ai eu mon premier " vrai aspirateur " - le plus beau jour de ma vie soit dit en passant - à l'anniversaire de mes 4 ans) tous les jours et je cirais le bois d emon lit chaque semaine.
Bien sûr j'ai gagné en rigueur et en précision avec l'âge.
Je ne suis pas mariée, ou plus exactement, je l'ai été, avec un homme qu'on avait choisi pour moi, sois-disant bien sous tout rapport... mon oeil oui ! Être médecin ne signifie pas forcément avoir connaissance des règles de bienséance. Etait-ce de ma faute, à moi, si il ne portait pas systématique ses chaussons en pénétrant dans le salon, laissant traces de pieds et peluches de chaussette dans son sillage ? Etait-ce moi qui était en tort lorsqu'il avait l'indécence de poser son verre d'eau gazeuse à même le bois de la table de la salle à manger, laissant d'horribles empreintes de verre ? Et c'est là les moindres fautes dont je me souvienne. Partout où il allait, il provoquait le chaos, un papier de bonbon qui trainait par ici, la télécommande posée à un mètre de l'emplacement qui lui était attribuée par là, c'était proprement invivable, si vous me permettez l'expression !
Vous comprendrez aisément, je suppose (pour ne pas dire je l'espère) que je fut estomaquée lorsqu'il m'annonça son envie de divorce après dix ans de mariage parce que, je cite "il en avait marre de ma névrose ménagère" ? Oser me dire ça, alors que c'est moi qui souffrait quotidiennement de son manque de rigueur ! Je me revois encore lui jeter à la figure les neuf miettes de pains qu'il avait laissé sur la table suite à ce qui serait notre dernier repas commun. Quelle bonheur ce fut de pouvoir lui jeter toutes ses saletés à la figure !
Cela fait plus de dix ans que je suis seule désormais, et je n'ai jamais été aussi heureuse que lors de ces dix dernières années. Plus personne pour me sermonner sur mon rituel quotidien. Maintenant moi, mes éponges, mes brosses, mon balai et mon aspirateur dernier cri ( un Turbo-Aspiro-genialo 3000 X ++), nous sommes les seuls maîtres de la maison ! Plus d'invectives pour m'arrêter, et depuis mon intérieur est impeccable !
Aujourd'hui promet d'être encore une belle journée. Après m'être levé et avoir pris ma douche du matin, je me préparais au premier astiquage du jour. Je prévoyais de laver toute la cuisine de fond en comble. Ainsi je commençais comme d'habitude par tous les éléments placés en hauteur, je faisais tomber la poussière qui avait eu le temps de retomber depuis la veille (je déteste la poussière, elle revient toujours) sur les éléments du dessous, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle tombe sur le sol. Tout se passait bien, aux brosses avaient succédé mon balai et enfin mon super aspirateur, je m'appretais à passer au salon pour y faire de même lorsque je vis... la chose.
C'était tout petit, mais ça n'avait rien à faire là. Ne comprenant pas ce que c'était, je me penchais, puis m'agenouillais, jusqu'à coller mon nez tout près de l'intrus. Qu'est-ce que c'était que ce truc ? C'était très petit, à peine la taille de la pointe d'un stylo-bille, et c'était rond, de couleur verdâtre. Perplexe, je posais mon doigt dessus, et la matière que je senti souple sous mon doigt n'opposa aucune résistance avant de s'applatir comme une crêpe. Une toute petite crêpe certes, mais une crêpe bien peu ragoutante si vous voulez mon avis.
Je finis par reconnaitre ce dont il s'agissait et un vent de panique m'envahit. Car je n'en avais plus vu depuis le départ de mon ex mari ! Se pouvait-il qu'il soit de retour dans la maison ? Qu'il se cache, qu'il m'espionne ? Voulait-il me hanter, après tout ce temps ? Aussitôt, je pris le téléphone et appelai la police, non sans avoir pris la peine de souffler dessus avant (je n'allais pas poser un téléphone non nettoyé contre mon oreille tout de même !) J'eus toutes les peines à articuler deux phrases et la police, sentant ma détresse, accourut très rapidement.
Les policiers essayèrent de me calmer tandis que je les exhortais à rentrer (mais d'enlever leurs chaussures et de mettre mes chaussons d'invités avant bien sûr) pour m'aider à déloger l'indésirable. Confus, ils finirent par m'écouter et finirent par entrer, l'arme au poing. Après une fouille minutieuse, ils finirent par me rejoindre à l'entrée où je les attendais terrorisée. Selon eux, il n'y avait personne. Je leur jurais le contraire et leur demandais de fouiller une deuxième fois.
-Nous avons déjà fouillé trois fois chaque pièce madame ! me répondit avec nonchalance le plus gros des deux.
-Et alors, si vous cherchez mal, vous aurez beau regarder dix fois que vous ne le trouverez pas !
-Mais enfin, qu'est-ce qui peut vous faire dire que votre ancien mari est entré chez vous ? demanda l'autre, un grand dadais à la tête ovale.
-Et bien ça evidemment ! leur dis-je en leur montrant la pièce à conviction que j'avais gardée dans un pochon.
Les policiers l'examinèrent avec attention
-Madame, reprit le plus gros, est-ce que c'est bien... ?
-Oui exactement, dis-je d'une voix claironnante, et je peux vous dire que lorsque nous vivions ensemble, je retrouvais ces horeurs un peu partout !
Les deux policiers se regardèrent et semblèrent se comprendre sans dire un mot. Puis le grand dadais à tête ovale finit par dire d'une voix douce :
-Vous avez raison, vous n'êtes pas en sécurité ici, vous allez venir avec nous pour la nuit.
-Je dormirais dans un endroit propre j'espère ?
Finalement, je ne suis jamais rentrée chez moi. On essaya de me faire comprendre quelques jours plus tard que j'avais besoin de passer quelques jours dans un endroit un peu particulier où les gens seraient très gentils et où tout le monde s'occuperait de moi. Au début je n'ai pas compris, mais il semblerait que des tests ADN poussés ont été menés. Selon les policiers, on ne dérangeait pas les gens pour une crotte de nez tombée par terre, encore moins quand il s'agissait de notre propre crotte de nez...
Au début je n'étais pas contente, mais finalement je suis heureuse ici, on me laisse nettoyer ma chambre et celle des autres.


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JohannT
Alors qu'elle rentre tardivement de son travail, Pauline se fait aggresser sur le chemin du retour par un homme qu'elle n'avait jamais vu et qui semble pourtant la reconnaître

Le lendemain, elle est retrouvée morte juste à la porte de sa maison. L'auteur du meurtre, un homme bien plus agé qu'elle, est arrêté et affirme que la jeune femme lui a fait des avances par internet.
Sophie, une ancienne membre des forces spécialisée en cyber-criminalité, licenciée depuis plusieurs années et proche de la victime va mener l'enquête avec ses moyens limités pour remonter jusqu'à l'usurpateur...
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Défi
JohannT

Quand la mort frappe à la porte du "relais des faucheuses", c'est toujours avec le sourire car elle sait alors qu'elle va passer une bonne soirée.
Elle se tenait là, devant la grande porte de bois de la taverne, immobille, attendant patiemment que quelqu'un vienne lui ouvrir. C'était la règle du lieu, on ne rentrait jamais sans y avoir été invité.
S'appuyant sur sa faux, car ses jambes lui semblaient terriblement lourdes après une dure semaine de travail, Elle se tenait néanmoins tout à fait droite afin de paraître la plus haute possible. Après tout même si elle allait rencontrer ses semblable et même si elle était fatiguée, elle mettait toujours un point d'honneur à paraître le plus digne de sa fonction possible, du moins dans un premier temps...
Enfin, elle entendit derrière l'entrée le bruit d'un verrou que l'on déverrouillait et une silhouette apparut dans l'entrebâillement de la porte qui s'ouvrit lentement. Bien que la forme eut été masquée et encapuchonnée comme elle, elle senti néanmoins que sa collègue lui adressait un grand sourire.
-Ah ! Mais c'est Jeannine !
-Contente de te voir Ginette ! répondit Jeannine, j'espère que les boissons sont prêtes, je suis assoiffée, j'ai adoré ton "Death on the Beach" la dernière fois, il me tardais d'y gouter à nouveau !
Ginette ne répondit rien, sous son masque blanc, Jeannine devinait une expression gênée.
-Ah tu n'en a pas ? dit-elle en passant à travers la porte, ce n'est pas grave, ta "Piña Malaria" fera tout aussi bien l'affaire.
-Chut, moins fort !
-Que se passe t-il ? s'etonna Jeannine.
Ginette marqua un léger silence avant de simplement répondre :
-La cheffe est là...
Et voilà comment saper tout l'enthousiasme de Jeannine ! Elle qui s'était fait une telle joie de boire jusqu'à ne plus savoir tuer droit ! La perspective d'une soirée de fête et de beuverie s'était transformée en un rien de temps en ce qui semblait être une réunion tout ce qu'il y avait de plus "mortelle". Elle soupira avant de suivre Ginette qui la conduisit dans une grande salle, celle dans laquelle elle avait l'habitude de se saoûler "à mort" avec les autres morts. Les autres étaient déjà toutes arrivées et assises dans un silence de catacombe sur des chaises disposées en arc de cercle, en face d'un pupitre derrière lequel se tenait Roselyne, la mort en cheffe.
-Bonjour Jeannine, dit-elle d'un ton cordial. Je t'en prie, assieds-toi.
-Bonjour Roselyne, lui répondit-elle tout aussi sobrement tout en s'installant dans la chaise qu'elle lui avait désigné tout en la saluant.
Puis le silence reprit. Roselyne avait, semble t-il, apporté tout un tas de notes et de feuilles de peaux séchées qu'elle tentait de classer dans un certain ordre, laissant craindre le pire quant au cractère ennuyeux de la soirée. La cheffe était d'apparence identique aux autres morts, si bien que n'importe quel mortel aurait bien été en peine de la différencier des autres. De toutes façon, pour un mortel, une mort ou une autre, c'est pareil.
-Bien ! dit Roselyne, merci à toutes d'être venue à notre réunion quinquennalle de la confrérie des Faucheuses. Aujourd'hui à l'ordre du jour et comme d'habitude, nous discuterons de nos résultats obtenus sur les cinq dernières années et nous définiront nos objectifs à venir pour les cinq prochaines.
Elle marqua une pause, comme pour laisser le temps à ses auditrice de prendre des notes, mais personne n'écrivait rien, d'ailleurs, personne n'avait de sang ni de peau séchée pour écrire.
-Je ne vais pas y aller par quatre chemins, poursuivit Roselyne, nos résultats sont dé-ce-vants ! Baisse de la mortalité dans les zones de haut, de moyen et de faible revenus, baisse de la mortalité infantile, hausse globale de la population humaine terrestre ! De nouveaux médicaments sortent chaque années, de nouveaux vaccins, on enregistre une baisse des crimes passionnels, baisse des crimes raciaux ainsi que des féminicides. Mais bon sang, qu'est-ce que vous avez FOUTU ?
La mort assise à gauche de Jeannine prit la parole :
-On fait ce qu'on peut Roselyne, mais notre boulot est de plus en plus dur !
-Je ne t'ai pas sonnée Bernadette ! gronde Roselyne. Regardez un peu ce que font nos voisins : guerre entre la Russie et l'Ukraine, invasion de la bande de Gaza par Israel suite à des attentats du Hamas, mortalité constante en Afrique, hausse du réchauffement climatique dans le sahara, intensification du phénomène "El niño" dans le pacifique sud... je continue ou vous voyez où je veux en venir ?
-Ils ne jouent pas sur le même terrain que nous, se défendit Bernadette, nous n'avons pas la chance d'avoir des vas-t-en guerre au gourvenement ici.
Une voix s'éleva de la chaise située derrière Bernadette
-Sur ce point, je suis optimiste, le président des mortels de notre secteur semble de plus en plus intéressé pour prendre part au conflit.
-Super Léontine, et il va faire quoi ? Envoyer vingt hommes et deux cent milles drônes ? ironisa Roselyne. Pour rappel, les décès mécaniques ne comptent pas.
Léontine semblait vouloir répliquer, mais ne trouvant rien à dire, elle se tut.
-C'est quand même pas compliqué d'augmenter nos chiffres, nos collègues d'Asie nous ont tendu une sacrée perche et nous qu'est-ce qu'on a su en faire ? Eglantine, toi qui est en charge de la maladie publique, tu peux nous donner les résultats de ce fameux virus que la confrérie chinoise nous a gentiment mis à disposition ?
Eglantine, située derrière et à droite de Jeannine essaya de prendre une voix assurée :
-Plus de vingt cinq millions de contaminés annonça t-elle
-Et pour moins d'un pourcent de décès ! tempêta Roselyne en envoyant voler ses feuilles de peaux séchées partout à travers la salle. C'est nul ! NUL !
L'assemblée se tût, quand Roselyne était dans cet état, le mieux était d'attendre que l'orage passe et tout le monde ici le savait. Elle faisait désormais les cents pas derrière son pupitre en marmonnant des mots sous son masque. Jeannine cru comprendre certains d'entre eux, tels que "bande de nulles" ou "qui m'a dégottée des zigotos pareil ?"
Jeannine leva sa main squelettique au bout de quelques minutes.
-Roselyne, dit-elle, nous essayons, tu peux nous croire, mais nous n'y sommes pour rien dans cet échec...
Roselyne se figea, interloquée par l'audace Jeannine pour la contredire ainsi devant tout le monde.
-Ah non, "pour rien", vraiment ?
-Nous avons tout tenté, dit Jeannine de sa voix la plus convaincue possible, nous avons pris possession de bon nombre de mortels afin de créer un sentiment de peur et de méfiance à l'encontre des vaccins, des laboratoires pharmaceutiques et des gouvernements. Nous avons même tué personnellement des personnes qui venaient tout juste de se faire vacciner pour donner du poids à leurs arguments. La vérité, c'était que ce virus était nul, rien à voir avec les bonnes vieilles pestes bubonniques ou du choléra. La confrérie des Morts Asiatique se donne le beau rôle, mais en vérité, c'est que leur maladie ne valait pas un pieu !
Un murmure d'approbation parcourut l'assemblée. Roselyne ne bougea pas, pesant les propos de Jeannine avec intérêt.
-Tu n'as pas tort...finit-elle par admettre. En fait oui, tu as parfaitement raison, ce ne sont pas nous qui sommes nulles, ce sont les autres qui nous mettent leurs propres échecs sur le dos !
Elle regarda ses notes avant de toutes les lancer dans le feu, elles prirents feu instantanément, la peau humaine séchée était très inflammable.
-Au diable les résultats ! lança t-elle comme revigorée, on ne va pas se décourager pour si peu ! Bon la question est, que va t-on faire ensuite ?
-Déjà, on va faire ce que l'on avait prévue pour ce soir, répondit Jeannine, prendre une belle cuite !
Une heure plus tard, l'ambiance de cimetière avait laissé sa place à une cohue et un festival de bruit et de décadence comme seule les morts en avaient le secret. De partout l'alcool coulait, la musique était si forte qu'il était probable que même les mortels situés sur l'autre plan l'entendait. Certaines morts étaient déjà en train de vomir dans les coins du relais. Roselyne elle, se distinguait en sniffant des cendres de crématorium, encouragée par une troupe de six soeurs qui lançaient "Plus ! Plus ! Plus ! Plus ! "
- Ouah ! Qu'est-ce que ça fait du bien ! hurla t-elle une fois sa sixième ligne de cendre inhalée.
Et toutes les autres poussèrent une grande acclamation comme si elle venait de battre le record du monde de victimes lors d'une catastrophe naturelle.
Aucune décision importante ne fut prise ce soir là, hormis que désormais Roselyne passerait la plupart des "réunions" avec elles.
-Et la prochaine fois, je vous ferais goûter mon "Mourirto" ! promit-elle.



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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Pour me soumettre au jugement de mes lecteurs, et (croisons les doigts) avoir des retours positifs de leur part.
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