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Salvard

Bonjour,

Je poste ici toutes mes idées d'écriture pour le plaisir de partager.

Bonne lecture à celles et ceux de passage

et un grand merci

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Salvard
Nous aimions mes sœurs et moi, nous étendre sur les berges de la Loire pour écouter battre le pouls de la vie. Nous emportions toujours avec nous quelques vers de Racine, Molière ou bien Corneille, que nous déclamions à l'heure où le marais se parait de brume et de mystère. Le soir moribond empourprait alors le fleuve et faisait danser au-dessus des ondes calmes des lucioles de fraicheur. La campagne alentour, libérait ses parfums suaves de terre humide, de roseaux et de mousse épaisse et verte. Nous nous régalions des chants nocturnes qui naissaient de-ci, de-là donnant un concert étrange et enchanteur. Nous jetions dans les flots nos rêves de jeunes filles et les regardions partir au loin, contourner les rochers saillants, se perdre dans l'écume bouillonnante des petites cascades qui se formaient au pied du pont. La douce mélodie des eaux profondes et noires, embrasait nos esprits d'une curieuse folie où se mêlaient à la fois l'envie de connaître d'autres cieux et celle de rester à jamais sur ses rives familières. Nous communions toutes ensemble et nos prières à l'unisson aspiraient au même vœu. Nous étions unies par de semblables espoirs que nous confiions à la nuit qui, accompa
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Salvard


Le vent tomba, la tempête était passée. La plage,malmenée jusque-là, retrouva son calme et l'océan serein, se remit à battre le rivage de ses vagues légères. Le ciel se déchira délicatement faisant naître des rayons teintés de bleu et de rose qui balayèrent le paysage marin. Sur la surface de l'eau se refléta alors la lumière suave de cette journée estivale. Nous marchâmes un long moment, silencieux, côte à côte. Gustave, les mains dans le dos, les yeux tournés vers le lointain, semblait en suspend tout comme l'air que nous respirions.
Je remplis mes poumons de la brise salée qui venait du large puis, prenant courage, je lui proposai de devenir sa femme pour qu'enfin nos solitudes respectives de veufs, se sentent allégées.
Il fit une halte, contempla encore un long moment l'horizon, alors ses yeux profonds se posèrent sur moi. - Pensez-vous qu'il faille nous marier pour apprécier nos compagnies mutuelles ? Je restai interdite, doutant du bien fondé de ma proposition et fis un pas de côté. - Non, certes, le mariage n'est pas une obligation, mais il aurait l'avantage de couper court aux rumeurs qui nous unissent dans le même lit. Expliquai-je quelque peu décontenancée.
Il redressa son buste fièrement, passa son bras sous le mien et d'un ton soudainement amusé me dit : « Et bien mon Amie, courons vite à la mairie officialiser nos batifolages ! »
Les embruns formaient au loin de beaux chevaux blancs et mousseux qui rejoignaient le ciel.
- Gustave, je ne vous parle pas d'amour, mais de bienséance. Insistai-je blessée. - Vraiment ? Je crus comprendre le contraire ! Fit-il me fixant de toute sa hauteur, un sourire aux lèvres. Je rougis comme une jeune fille de vingt ans, il avait fait mouche.
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Mon voyageur,

La lumière de milieu d'après-midi éclaire le salon avec une étrange délicatesse. La maison est calme, seuls les bourdonnements venant du jardin s'invitent par petits sons dans le salon. La Loire aux eaux vives, apporte sa fraîcheur, j'entends ses clapotis contre la barque amarrée. Mireille, en revenant de Villars, a déposé un bouquet de glaïeuls sur le guéridon, il me faut lui trouver un vase. La maison Adélaïde est louée jusqu'à fin septembre, je pense rendre visite aux locataires demain en fin de matinée; Il paraît que ce sont des Parisiens. J'ai fini la bergeronnette que tu m'as commandée, elle partira par colis vendredi, Gaston m'a promis qu'il passerait me chercher pour me conduire à la poste. C'est un beau mois de juillet que nous avons là. Si tu voyais les orangés qu'il nous offre quand le soir se présente, je suis certaine que tu les savourerais autant que moi. Désirée et Henry se marient en octobre, il m'ont annoncé l'heureuse nouvelle hier au soir par télégramme. Peut-être nous donneront-ils un bébé pour l'an prochain ? Le rosier près de la remise est magnifique et ses fleurs très odorantes, elles me rappellent nos jours heureux. La Tranquille t'attend le sais-tu ? Aussi, pour tuer le temps, pour duper l'absence, elle écrit, se promène, et rêve à ton retour. Ne tarde pas trop.

Très affectueusement,
Michelle
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Pour m'inventer et me raconter des histoires
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